C’est une histoire d’amour, avec une rencontre improbable, les doutes de l’après feu d’artifice, puis le désir d’enfant suivit d’un début d’agrandissement du rêve sous forme de grossesse. Puis une fausse couche, et le retour au combat joyeux d’une résilience possible.
C’est la découverte d’une interprète magique, Daria Nelson, la fée qui promène sa grâce tout au long de cette symphonie.
Voici un projet hors du commun, comme on aimerait en voir tellement plus. Mathias Malzieu, leader et chanteur du groupe Dyonisos, réalisateur et poète est un artiste hors du commun, dont on pressentait dès son premier film : « Jack et la mécanique du Cœur » en 2014 tout la puissance artistique qui ne cherchait qu'à se dégager de lui. En 2020, il réitéra avec le malchanceux « Une sirène à Paris », qui, à cause du Covid, ne rencontra pas son public, puisqu’il ne resta que 3 jours à l’écran, mais qui confirmait le talent de Mathias Malzieu. Un réalisateur sensible, explorateur de sentiment, nourri au cinéma de Tim Burton, Jean Pierre Jeunet et évidemment Méliès. Toujours à chercher de la lumière même dans les situations les plus sombres, le réalisateur offre bien plus que des films, il nous invite à un voyage musical.
Avec « La Symphonie du temps qui Passe », il nous invite à un autre voyage, à une autre expérience, née de sa rencontre et son histoire personnelle avec la photographe Daria Nelson. Ce projet, ce fut d'abord trois chansons, puis un album mais en même temps un clip, plusieurs clips, un film, un voyage personnel dans l'amour, la douleur et l'envie de surmonter et de continuer s'aimer. Comme une symphonie des sentiments qui a évolué au fil des idées, de la conception, des moments de la vie, le couple s'est lancé dans un concept qui se révèle une proposition artistique touchante et vibrante, mais frustrante également car lorsque le mot fin apparaît, nous ne pouvons retenir une envie d'en redemander encore.
Mathias Malzieu qui confirme avoir voulu faire un projet à part mais ne pas tourner le dos à l'aventure Dyonisos, nous imprègne de ses mots associés à ceux de Daria Nelson et l'on vibre lors de « Dingue » le morceau d'ouverture, nous sommes touchés par
« Papa » sur ce père qui se projette alors que sa femme est enceinte, nous somme déchirés, mais pas anéantis lorsque résonne la chanson qui annonce la fausse couche et bien sûr nous nous laissons porter par le beauté positive sur la symphonie du temps qui Passe. Visuellement le film ressemble parfois à plusieurs clips de Jean Baptiste Mondino, avec des couleurs et des mouvements articulés, nous sommes cueillis par les associations d'idées qui montrent l'évolution quotidienne du projet et bien sûr par les clins d'œil à Méliès et Cocteau que l'on s'amuse à reconnaître.
L'album sortira le 21 octobre en Vinyle et en Cd, mais également dans un format livre reprenant les poèmes du couplé, des dessins préparatoires, le CD et le DVD. Enfin le couple se produira en tournée dans un concept Privilégiant le piano voix et le film sera projeté dans différents festivals.