The Very Best Of John Williams Live in Concert

Verdict:Excellent

par: Emmanuel Galais



Cette année encore, l’orchestre Philarmonique : Kendlingers K&K Philharmoniker, repart sur les routes de France et d’Europe,  pour nous plonger dans l’univers de John Williams, autant que dans celui de Steven Spielberg et George Lucas dont les carrières sont quasiment, à quelques exceptions, intimement liées. Des musiques qui ont fait entrer les films dans la légende autant que ce compositeur.


Et, s'il y a bien un compositeur de film de légende c'est bien John Williams, complice de Spielberg, de Georges Lucas et de bien d'autres réalisateurs, il est associé à tout un pan de la culture populaire cinématographique. Du thème de Star Wars et de sa marche impériale, le thème d'Indiana Jones, celui de Superman, dont on pressent les prémices de celui de l'aventurier de l'arche perdue, au thème inquiétant et minimaliste des Dents de la mer, John Williams est sur toutes les lèvres dès que l'on parle de ces monuments du cinéma. Mais la carrière du compositeur ne s'arrête pas aux œuvres précités, c'est un génial faiseur de sensations. Si son style est assez vite reconnaissable, avec ses cuivres jaillissants et ses cordes vrombissantes, Williams sait se faire plus discret, plus léger comme lorsqu'il compose la musique de « Arrête-moi si tu peux » toujours de Spielberg ou encore un thème identifiable, plus enfantin pour l'adaptation au cinéma de la saga Harry Potter.

C’est amusant, d’ailleurs, de rechercher au fil d’un concert comme celui-ci, les similitudes qu’il peut y avoir dans son œuvre. Il suffit d’écouter le début du thème de « Superman » de Richard Donner (1979) pour y entendre les premières notes des « Aventuriers de l’Arche perdue » de Steven Spielberg (1981). Ou encore les inversions entre « E.T. » de Steven Spielberg (1982) et le thème de la saga « Harry Potter » (2001). Mais le génie de Williams c’est d’être un compositeur du mouvement, du déplacement. Avec lui, on se surprend à voler comme Elliott dans E.T., ou comme Harry Potter et ses amis. Avec sa Marche Impériale, John Williams nous fait marcher en cadence. 

Mais des fois Le compositeur se fait plus tendre, plus intime comme dans « La liste de Schindler » qui pleure toute la douleur des victimes de la Shoah, ou des thèmes comme celui de Marion dans Les Aventuriers, mélancolique et tranchant tellement avec l’opulence du thème principal. Plonger dans l’univers de John Williams, ce n’est pas seulement pénétrer un acteur majeur du cinéma grand spectacle, c’est surtout découvrir un artiste immense, qui a su trouver les sonorités justes pour illustrer durablement dans nos esprits des mouvements, des actions, des héros. Sans jamais perdre son âme, John Williams reste l’un des plus grands symphonistes de notre époque, peut-être même le plus grand, et « Star Wars » en est le plus bel exemple avec sa multitude de thèmes ancrés dans la conscience collective. 

Ce Very best of que propose le compositeur et chef d’orchestre Matthias G. Kendlinger avec son orchestre philarmonique est une occasion unique de l’œuvre du maître et seulement l’œuvre sans les images. Ce qui est incroyable, c’est que dès les premières notes les images nous viennent en tête, quel que soit le thème choisit. Un seul regret sur ces morceaux justement, qu’il n’y ait pas eu plus de place à des thèmes moins connus. Malgré cela, impossible de bouder son plaisir.