En complément du DVD du film de Walt Disney « La ferme se rebelle », réalisé par Will Finn et John Sanford, nous vous proposons de faire le point sur la conception de ce qui pourrait bien être le dernier long métrage 2D de l'éditeur. Notes de productions et interviews. Les éléments suivant sont extrait du dossier de presse du DVD.

 

Synopsis

 

lorsque leur ferme tenue par une vieille dame se trouve soudain menacée par une vente aux enchères, Maggie, Mrs. Caloway et Grace, trois vaches jusque-là dociles, décident que l'heure de mettre les sabots dans le plat est venue.

Pour réunir les fonds nécessaires qui permettraient le sauvetage financier de cette petite exploitation perdue au milieu du grand ouest américain, nos trois aventurières prennent le taureau par les cornes et, afin d'empocher la récompense, décident de capturer Alameda Slim, un voleur de bétail aussi rusé que charmeur qui utilise sa guitare et sa voix hypnotique pour piéger les vaches et les revendre... Bravant tous les dangers, ces trois héroïnes se lancent dans une délirante odyssée...


Notes de production

Will Finn et John Sanford, vétérans des départements animation et scénario de Disney, font ici leurs débuts de réalisateurs. Au cours de ses vingt-cinq ans de carrière dans l'animation, Finn a supervisé la création de personnages aussi mémorables que Big Ben dans LA BELLE ET LA BETE, Iago dans ALADDIN ou la gargouille La Volière dans LE BOSSU DE NOTRE-DAME. Sanford a contribué quant à lui au développement de l'histoire du BOSSU DE NOTRE-DAME, de MULAN et de LILO & STITCH, et a dirigé l'équipe de scénaristes d'ATLANTIDE I'EMPIRE PERDU. Tous deux ont écrit le scénario de LA FERME SE REBELLE.

John Sanford donne tout de suite la couleur: « Avec ce film, notre premier objectif était de nous amuser et de faire rire le public. Will et moi adorons les dessins animés et considérons leur création connue un art majeur. Dans un bon dessin animé, l’histoire est vitale; celle de La Ferme Se Rebelle repose sur des valeurs solides mais n'a pas la prétention de faire passer un message. Le but était clair : faire un dessin anime amusant et distrayant ! »

Will Finn ajoute : « j'ai toujours aimé les personnages qui sortent de l’ordinaire, et mes Disney préférés sont LES 101 DALMATIENS et LE LIVRE DE LA JUNGLE. Pour créer ce western plein d'humour nous avons analysé les thèmes du genre afin de pouvoir travailler avec, les utiliser et mieux les détourner.

David Stainton, Président de Walt Disney Feature Animation, observe : « La ferme se Rebelle est du pur divertissement. Alice, la productrice, et les réalisateurs ont réussi une comédie de western fraîche et originale. Les chansons d Alan Menken et de Glenn Slater apportent beaucoup au film et ont les qualités nécessaires pour devenir des classiques Ce film illustre à merveille la puissance et la Joie de l'animation, et nous sommes très fiers de ce nouveau-né de la comédie musicale d'animation Disney Nous espérons que le public s’amusera autant que nous ! »

 

Les mamelles de l’inspiration

Pour mieux étudier les thèmes du western, la productrice Alice Dewey Goldstone et douze des principaux membres de l'équipe de création (les réalisateurs, le compositeur Alan Menken, le directeur artistique Curtis Slater, les superviseurs de la composition d'image, des décors etc.) se sont lancés dans une aventure originale : à l'automne 98, ils se sont rendus dans le Wyoming pour un long périple à cheval, en compagnie d'un troupeau de vaches ! Au programme : huit heures de chevauchée par jour, campement à la belle étoile et observation des ruminants. Rien de mieux pour se plonger dans l'environnement du western et la vie des cow-boys...

Le soir, le groupe se retrouvait autour du feu de camp pour écouter les chansons et la musique western jouée par les véritables cow-boys et ranchers qui les accompagnaient. Lorsque le "gang Goldstone est arrivé au terme de son voyage, ce n’étaient plus des pieds-tendres, mais des cow-boys aguerris ! Alice Goldstone raconte : "Quelque chose de magique s'est produit entre les chevauchées côte à côte et ces moments passés à écouter la musique. L'un des objectifs de cette expérience était d'étudier le comportement des chevaux et des vaches. Nous avions chacun notre cheval, charge à nous de nous en occuper.. On s'attache a son cheval on finit par le connaître, par deviner son humeur. En une semaine, nous avons beaucoup vu et beaucoup vécu. Le film s'est nourri cette aventure et de ces moments magiques."

Walt Disney Feature Animation cherchait depuis des années à faire une comédie autour du western, et plusieurs directions ont été envisagées au moment du développement du film. Une des premières versions de l'histoire, alors intitulée "Sweating Ballets", suivait les aventures d'un petit veau nommé Bullets, qui rêvait de ressembler aux chevaux conduisant son troupeau. En 1999, le scénariste Michael LaBash suggéra une approche surprenante où trois vaches devenaient chasseuses de primes pour sauver leur ferme. D'autres artistes et scénaristes sont venus contribuer à l'histoire, dont Saut Levine, Mark Kennedy Lence et Shirley Pierce. Les réalisateurs Finn et Sanford ont rejoint l'équipe eu octobre 2000. Ils ont aidé à mettre l'histoire en forme, puis ont écrit le scénario final.

Sanford se souvient : "Quand nous sommes arrivés à bord, nous avons eu toute liberté. La chanson du générique était déjà en production, mais nous étions libres pour tout le reste. Nous avons eu envie de faire une sorte de western à l’envers, où les héros n'étaient plus les cow-boys mais les vaches. A partir de ce postulat, nous nous sommes lâchés." Finn ajoute : "La bonne nouvelle, c'est que nous pouvions faire de ce film le nôtre, dans la forme que nous voulions. La mauvaise, c'est qu'il fallait faire très vite... C'était comme sauter dans un train en marche. Nous sommes allés loin dans l'histoire et la définition des personnages. Buck le cheval du Shérif Brown puis de Rico, et Alameda Slim ont été ceux qui ont demandé le plus de travail. Au lieu du meilleur cheval chasseur de primes de tout l'Ouest, nous en avons fait celui qui rêve d'être un héros mais n'a jamais eu sa chance."

Sanford observe : "Définir Slim a été une gageure pour notre équipe scénario. ,Vous avons envisagé beaucoup de motivations et de raisons pour expliquer sa façon d'agir. Le problème était que nous avions des héros qui n'avaient absolument rien à voir avec le méchant. Quand nous avons eu l l'idée que Slim vole le bétail pour acheter la terre pour son projet immobilier tout s'est mis en place Les vaches avaient dés lors intérêt à le capturer, pour sauver leur terre."

Une autre pièce clé du puzzle s'est mise en place lorsque la femme de Sanford a suggéré Roseanne Barr pour jouer Maggie dans la version originale. Sanford raconte : "Wïll et moi avions du mal à cerner la personnalité de Maggie, cette vache de concours arrivée depuis peu à la ferme qui contraste fortement avec les caractères des deux autres vaches, Mrs. Caloway et Grace. J'ai montré des scènes du film à Sara. Elle m’a dit "Pourquoi ne prendrais tu pas Roseanne Barr, ?" J'adorais ses prestations, et quand j’en ai parlé au studio, tout le monde a été d'accord. Nous avions d'un seul coup un personnage qui fonctionnait, perturbateur et briseur de consensus... "

Will Finn précise : "l'arrivée de Maggie apporte une tension qui n'existait pas jusqu'alors. Même si elles sauvent la ferme est-ce que Maggie y trouvera sa place ? Mrs. Caloway l’acceptera-t-elle ? La tension que nous avions toujours voulue entre ces personnages devenait palpable, réelle."


Tout pour la Meuh-sique

Le nom d'Alan Menken est étroitement lié aux meilleures comédies musicales de Broadway et aux plus grandes chansons et musiques des films d'animation Disney. "Sous l'océan', "La Belle et la Bête", "L'Air du vent" ou "Ce rêve bleu" sont devenus des standards. Le western restait un genre inédit pour le compositeur.

Il explique : "La ferme se Rebelle est une comédie musicale hybride. Deux des chansons sont chantées par les personnages du film, les autres accompagnent l'action. C'était très éloigné des comédies musicales que j'ai écrites jusqu'ici où les personnages interprétaient la totalité des chansons. En tant qu'auteur de comédies musicales, mon travail est de créer un langage stylistique pour raconter l histoire. Ici, le langage et les intentions étaient différents de ce que j'avais fait auparavant. C'était amusant et intimidant aussi. Lorsque j'écris une chanson, je cherche à ce que le public puisse l'emporter chez lui même quand le spectacle est fini. Elle doit être vivante, évoquer des choses. Une fois que vous l'avez entendue, elle doit vous appartenir pour toujours."

Glenn Slater, le parolier, raconte : "Pour définir précisément le ton que nous cherchions, j'ai fait beaucoup de recherches. j'ai lu des dizaines de livres, comme "Iittle Big Man", "Le Virginien" ou "Lonesome Dove': J'ai regardé un nombre incalculable de westerns. J'ai noté toutes les phrases ou les bribes de phrases qui me semblaient bonnes. J'ai fini par réunir un livre complet de phrases évocatrices, de détails qui sonnaient typiques de l'Ouest."

Outre les mélodies des six chansons, Alan Menken a aussi composé la musique originale riche du film. II a travaillé avec un orchestre comprenant plus de 80 musiciens. Le compositeur explique : "Cette musique évoque les thèmes des westerns classiques, passés au filtre de mes souvenirs et de mon admiration pour les oeuvres des plus grands compositeurs du genre. Je me suis efforcé de parler le langage de l'Ouest d'une manière aussi émotionnellement honnête que possible."

Il poursuit : "Je voulais apporter à cette musique toute la couleur de l’Ouest'. je n'avais jamais composé pour ce genre, mais j'ai toujours aimé écouter de la musique de western J'ai absorbé les couleurs et les styles musicaux rattachés au genre. Tout m’a influencé, depuis la musique brillante d’Elmer Bernstein pour LES SEPT MERCENAIRES ou les superbes compositions de Dimitri

Tiomkin à la musique évocatrice d’Aaron Copland. Le monde de l'animation Disney se nourrit de

références de style. Chaque style permet de faire savoir voir au public dans quel univers il se trouve. Chaque film me donne l'opportunité de trouver une couleur spécifique : le gospel définissait HERCULE, les musiques indienne et anglaise POCAHONTAS, la musique française LE BOSSU DE

et celle du Moyen-Orient et le jazz de Fats Waller ALADDIN.


Des personnages pas si betes

Afin de donner vie aux personnages hauts en couleur du film, Alice Goldstone et les réalisateurs se sont entourés de certains des meilleurs animateurs, et de grands comédiens pour les voix. Avec ses personnages déjantés et son histoire loufoque, le film offrait la part belle â l'imagination la plus débridée. Mark Henn, Chris Buck et Duncan Majoribanks ont guidé les actions et les personnalités des trois héroïnes.

Chris Buck vétéran de chez Disney et coréalisateur de TARZAN, a supervisé la fougueuse Maggie, une vache qui ne "rumine" pas ses mots et parle avec la voix de Roseanne Barr dans la version originale. "Dans la vie, les vaches n'en rament pas une", précise Buck en souriant "Nous avons passé beaucoup de temps à observer des centaines de vaches dans une ferme laitière. J’espérais les voir en mouvement, mais tout ce qu'elles faisaient c'était se tenir debout, manger, et puis manger encore. Nous, nous devions pousser nos personnages plus loin, ils devaient courir, sauter, et faire des choses que les vaches ne font, sauf exception, jamais... Cette visite nous a tout de même  permis de repérer les subtilités de ces animaux : elles ont des yeux pensifs, expressifs, un museau doux. Elles s'expriment beaucoup avec leur queue, en la balançant ».

Chris Back a plus de mouvements et de comportements bovins lors du convoi de bétail au Wyoming, et en visitant le centre équestre de Burbank. Il a vu les hommes séparer certaines têtes de bétail du troupeau et comment elles trottaient et couraient. II explique : "Nous avons choisi de caricaturer la façon dont bougent les vaches, Les nôtres se meuvent de façon semi réaliste, et leur anatomie est presque complètement exacte. Nous avons un peu triché pour qu'elles puissent sauter, courir, grimper et toutes ces autres choses que de vraies vaches ne feront jamais..." Buck s'est également inspiré de l'interprétation vocale de Roseanne Barr : "je me suis efforcé de saisir son rythme, et sa façon de lancer des plaisanteries pince-sans-rire. Parfois, c'est un petit regard du coin de l'oeil qui fait tout. Elle parle aussi un peu du côté de la bouche, et on retrouve tout cela chez Maggie".

Pour le personnage de Mrs. Caloway, les cinéastes se sont tournés vers le superviseur de l'animation Duncan Marjoribanks, qui avait donné vie au crabe Sébastien dans LA PETITE SIRENE, au méchant braconnier de, BERNARD ET BIANCA AU PAYS DES KANGOUROUS et au Gouverneur Ratcliffe dans POCAHONTAS. Elle explique : "Mrs. Caloway est moins aventureuse que les autres, mieux éduquée  et plus raffinée Elle se montre maternelle et protectrice envers Grace. Une grande part de l'humour du film provient du fait que toutes ces vaches ont des points de vues différents sur les événements qui se déroulent. Elles ont des personnalités distinctes et les relations entre elles sont très intéressantes. Mrs. Caloway est repoussée par Maggie; elle essaie de la guider doucement, de manière subtile, ce qui n’a aucun effet," Elle ajoute: "Rien qu'à entendre la voix de Judi Dench chaque matin en venant travailler je savais que ce serait une bonne journée. Regarder les vidéos de ses enregistrements m'a inspiré pour les gestes et les expressions."

C'est un autre vétéran de chez Disney, Mark Henn, qui a supervisé l'animation de Grace. Henn, qui figure parmi les meilleurs animateurs du studio, a donné vie à des personnages comme Ariel, Belle, la princesse Jasmine, Simba adulte ou Mulan. Il a été le premier animateur à venir travailler sur

La Ferme se Rebelle. Il a également supervisé deux autres personnages : Rusty le chien du shérif et le maquignon Wesley (voix de Steve Buscemi). II a aussi animé quelques scènes avec la délicieuse propriétaire de la ferme, Pearl.

Mark Henn confie : "Les vaches sont des animaux assez sympas. Mon beau-frère vit dans une ferme à Erie, en Pennsylvanie, et il m'a envoyé des photos et vidéos de ses bestiaux. je suis aussi allé à la ferme laitière, et j'ai observé une vraie vache qu'ils ont fait venir au studio pour un cours de dessin. Les trois vaches du film sont visuellement différentes. Grace est la plus jeune, elle est un peu plus mince, un peu plus gracieuse, assez proche d'une biche avec ses jambes plus longues. Mécaniquement parlant, nous lui avons donné juste assez d’exactitude anatomique pour la rendre crédible. Jennifer Tilly, qui lui prête sa voix, nous a beaucoup aidés. Elle était très dynamique et expressive, surtout dans le regard et nous nous sommes efforcés de rendre cela chez Grace". C'est Claire Keim, qui prête sa voix pour la version française.

Alameda Slim, un voleur de bétail à la personnalité "hypnotique", est animé par Dale Baer, dont l'association avec Disney a débuté il y a trente ans sur ROBIN DES BOIS et qui a notamment supervisé Yzma dans KUZCO, L'EMPEREUR MEGALO et plusieurs scènes clés de QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT ? II explique : "Voir Randy Quaid lors de ses séances d'enregistrement pour la voix m'a beaucoup inspiré. Il était stupéfiant. Il se transformait en son personnage, par sa voix, mais aussi par ses gestes et ses expressions. Il jouait physiquement en lisant son texte. J'aimais sa manière de faire et beaucoup d'idées me sont venues en le regardant. C'était très amusant d’animer un personnage de la stature de Slim qui se déplace aussi vivement et avec autant de grâce lors de la séquence de la tyrolienne ! Cela donnait le ton du personnage pour le reste du film." Randy Quaid observe : "Silm est une sorte de roi mégalomane, un conquérant du monde. A travers ces vaches, il essaie de régner sur la terre. J'ai adoré être la voix de ce fou obsédé par le pouvoir, et le voir adopter mes gestes !"

Mike Surrey qui avait travaillé sur l'animation de Timon dans LE ROI LION et Clopin dans LE BOSSU DE NOTRE-DAME, s'est chargé de la supervision de Buck, à qui Cuba Gooding prête sa voix dans la version originale (Anthony Kavanagh, pour la version française). Surrey explique : "Buck est comme un athlète parfaitement entraîné qui n'a jamais pu prendre part au match. Il meurt d envie de partir, d’essayer de faire quelque chose et il saute sur l'occasion pour aider à capturer Slim. Dessiner un cheval est en général assez intimidant parce que leur tête est très éloignée du corps. Ce peut être angoissant d'essayer d imaginer comment le tout s'articule. Heureusement Buck est très cartoonesque et le réalisme n'était pas notre premier souci . La gestuelle de Buck est née principalement en écoutant le dialogue de Cuba. C'est un acteur qui bouge beaucoup et qui a donné une interprétation pleine d'énergie et de personnalité. Sa voix a dicté ce que je dessinais."

Le superviseur de l'animation Sandro Lucio Cleuzo s'est chargé à la fois du shérif Brown et de l'irascible chèvre Jeb. Bruce Smith et Mark Henn se sont partagé la responsabilité de superviser l'animation, de la charmante propriétaire de la ferme, Pearl. .Shawn Keller a supervisé le drôle de lapin, Lucky jack, et Russ Edmond, s'est chargé de Rico, des Willies et de quelques autres chevaux.


Ailleurs l’herbe est plus verte

Dans le western classique, la palette des coule. tend habituellement vers les bruns et les tons de terre pour représenter le sol poussiéreux et les villes frontières. La ferme se Rebelle brise les règles avec des couleurs vives et son style épuré. Le directeur artistique David Cutler explique t "Nous voulions des couleurs très joyeuses, exubérantes. Un bon exemple en est la ville, où les bâtiments sont violets, Jaunes et bleus. Nous nous sommes inspirés de la légendaires styliste couleurs Mary Blair, qui avait tant apporté à CENDRILLON et ALICE AU PAYS DES MERVEILLES. Cette utilisation lumineuse des couleurs est particulièrement évidente dans la séquence de la chanson "Yodel-Adle-Eedle-Idle-0o", où Alameda Slim chante la tyrolienne tandis que les décors et les personnages changent rapidement de couleur. Les réalisateurs voulaient que le soliloque jodlé de Slim soit l'une des séquences les plus colorées de l'histoire des films Disney. Elle rejoint ainsi des moments classiques comme "La Parade des éléphants roses" de DUMBO, ou ‘’Tout le monde veut devenir un Cat" des ARISTOCHATS

Cristy Maltese Lynch, superviseur des décors, note : "Nous avons été un peu extravagants dans cette séquence parce que nous voulions que le public ressente ce qu'éprouvaient les vaches. Elles ne savent pas ce qui se passe. Elles voient le monde avec des yeux différents  et elles entendent une musique qui les transporte. Elles n’ont plus aucun contrôle sur ce qui se déroule. Lynch et son équipe de quinze artistes ont contribué au style visuel unique du film en poussait t à l’extrême la palette des couleurs et en lui donnant un côté "fait main’’.

Lynch raconte : "la première fois que nous nous sommes réunis avec l'équipe décors, je leur ai demandé d’approcher leurs peintures comme si c'était un projet artisanal Je voulais qu'ils se souviennent de leurs années de maternelle... Ils ont découpé du papier de couleur, collé des nouilles, des haricots secs et des paillettes. C'est l'approche que nous avons voulue pour ce film, a l'opposé complet d'une peinture finie et léchée. Notre film est très graphique et très texture. Les fonds ne sont pas des illustrations ou de magnifiques peintures à l'huile de paysages mais quelque chose plus proche du « fait maison… »...

Le département décors a employé une technique appelée "faceting" pour renforcer le style graphique du film Les artistes posaient d'abord une couche de couleur uniforme, puis revenaient dessus avec des zones de couleurs angulaires. Des Morceaux de papier à aquarelle texturé ou de tissu peint d'une couleur différente pouvaient être superposés à une zone déjà peinte. Ces "facette" multiples ont apporté qualité inédite aux montagnes et à plusieurs autres éléments du décor, Une fois les personnages intégrés cet effet a créé l'illusion de la perspective, avec un grain des textures différentes.

 

Les artistes

Claire Keim (la voix de Grace)

Très tôt, Claire Keim rêve de devenir actrice. C'est sur les conseils de Catherine Jacob qu'elle s'inscrit au Cours Florent. Elle débute sa carrière professionnelle en 1993 grâce à Jean-Jacques Debout qui lui offre le rôle principal de la comédie musicale Paul et Virginie, mais c'est grâce à la série télé Les coeurs brûlés que le grand public la découvre. En 1995, elle obtient son premier rôle au cinéma dans AU PETIT MARGUERY Tout au long de sa carrière, Keim se partage entre télévision, théâtre et cinéma. Dotée d'un physique que avantageux, elle interprète souvent les jolies filles dans des rôles secondaires (LA BELLE VERTE, OUI, BARRACUDA, LE ROI DANSE...), mais sait aussi étoffer son jeu avec des rôles plus sombres (J'IRAI AU PARADIS CAR I'ENFER EST ICI, LE SENS DES AFFAIRES). Parmi ses dernières apparitions figurent LE ROMAN DE LULU au bras de Thierry Lhermitte et FEROCE à celui de Samy Naceri. On l’a vue également l'été dernier dans la série Zodiaque.

 

Anthony Kavanagh (la voix de Buck)

Fuyant le régime politique d'Haïti, la famille Kavanagh immigre vers Montréal. C'est à un spectacle de son école que ses prestations scéniques le révèlent. Le public, déjà conquis, rit de ses imitations de Michael Jackson et d'Eddie Murphy. Anthony Kavanagh multiplie les représentations dans des bars avant de connaître le succès lors du célèbre festival canadien "Juste pour rire". II s'essaie dans divers domaines devenant tout à tour animateur à la radio ou à la télévision; néanmoins c'est à la scène que va défini définitivement sa préférence. Reconnu au, Québec, ses participations en première partie des concerts de Céline Dion lui permettent de percer en France. Nommé révélation du "Festival du rire" de Montreux. Pascal Légitimus le remarque et lui propose de le coproduire en France. Il entame alors un véritable' marathon au théâtre de Trévise à Paris. Véritable "show man", la scène ne l'effraie pas. A tel point qu'en début d'année 2004, il reprenait le rôle de l'avocat dans la comédie musicale "Chicago" au Casino de I1 Paris

 

Alan Menkem (Compositeur)

Lauréat de 8 Oscars, Alan Menken est l'un des compositeurs de musique de films les plus réputés. LA FERME SE REBELLE est sa huitième collaboration avec Disney, après LA PETITE SIRENE LA BELLE ET LA BETE, ALADDIN, LES NEWS BOYS, POCAHONTAS UNE LEGENDE INDIENNE, LE BOSSU DE NOTRE-DAME et HERCULE.

Alan Menken a grandi à New Rochelle, dans l'état de New York. II s'est intéressé très jeune à la musique apprenant le piano et le violon parallèlement  à ses études secondaires. II commence  par travailler comme auteur de chansons, qu'il interprète fréquemment dans les clubs locaux, et écrit des jingles publicitaires. Il travaille pour la première fois avec Howard Ashman en 1979 sur "God Bless You, Mr Rosewater" une pièce off-Broadway qui reçoit un très bon accueil. Mais leur plus grandtriomphe, avant l'aventure Disney reste sans conteste la comédie musicale "La Petite boutique des horreurs’’ immense succès de Broadway puis du cinéma.

 

Les Bonus du DVD

 

• Commentaires andin de la productrice Alice I)cwcv et des réalisateurs Will finn et John Sanford

• Un conte de lait (3'30") court-métrage inédit

• Jeu de mémoire musicale la tyrolienne-party

• 4 scènes coupées justifiées par l'équipe du film (15') : "Héros, méchants et bovins "Slim président", "Chasse au coyote" et "Rencontre avec Lucky Jack

• Clip vidéo : Any Time you need a Friend • Making of (10 : Les pionniers de la ferme

• La recherche graphique commentée par les artistes

 

Format: 1,66 - 16:9

Langues : anglais et français en Dolby Digital 5.1, français en DTS 

Sous-titres en anglais et français