Test réalisé par Christophe BONNET

 

Introduction :

On ne compte pas moins de cinq modèles de DVDscopes dans la gamme PIONEER avec les DVR-220/320-S,  les DVR-520H/720H-S et le 920H-S. Les enregistreurs de milieu de gamme 520 et 720 ont déjà séduit de nombreux utilisateurs qui recherchent la qualité sans négliger pour autant la facilité d’emploi. Les derniers sceptiques qui pensent que ce type d’appareil n’est pas fait pour les puristes, toujours à la recherche du « graal » qualitatif, vont probablement revoir leur jugement, preuves à l’appui …

 

Présentation :
Dès le déballage, le poids (7,9 kg) nous rappelle que nous n’avons pas à faire à un lecteur « ordinaire », le disque dur et la fabrication interne n’étant probablement pas étrangers à cet « embonpoint rassurant ». L’esthétique tranche radicalement avec les autres modèles de la marque en optant pour un habillage typé luxe et une disposition symétrique des commandes, comme la très Haute Fidélité sait le faire (esthétique et séparation des circuits allant ici de paire). Le tiroir de chargement, en position centrale, surplombe un très grand afficheur. En partie haute, se dessine un fin bandeau avec l’habituelle teinte gris titane alors que le reste de la façade est habillé par un généreux volet basculant doté d’un superbe effet miroir. Enfin, deux gros boutons chromés sont disposés de chaque côté et finissent de donner à l’ensemble une touche « high tech » très chic, sans pour autant tomber dans l’ostentatoire.


La technologie embarquée ! :

La section lecture se voit épaulée par un chipset exclusif, le VQE9 (« Video Quality Enhancer », ici en 9ème génération) et un convertisseur vidéo N/A 108 MhZ/14 bits.

La fonction enregistrement bénéficie, elle, d’un enregistrement « très haute qualité » avec un traitement du signal numérique sur 10 bits. La sauvegarde se fait sur un énorme disque dur de 250 Go qui peut stocker de 54 à 433 heures (selon la qualité choisie) et grâce à un graveur DVD-R/DVD-RW (vitesse x55 à partir du disque dur). La durée d’enregistrement sur les DVD varie de 1 à 8 heures avec 32 paliers possibles (n’oublions pas que nous parlons ici de DVD simple couche). La connectique complète parfaitement l’électronique avec :

 

* 2 péritels AV1 (entrée sortie RVB via péritel)

* 1 sortie HDMI

* 1 sortie YUV

* 1 entrée/sortie RCA audio et video

* 1 entrée/sortie S-Vidéo

* 2 sorties audio numériques (1 optique et 1 coaxial)

* 1 G-Link (commande démodulateur satellite)

 

A cette liste déjà conséquente, il convient d’ajouter 3 prises en façade à savoir :

* 1 entrée S-Vidéo

* 1 entrée RCA audio et vidéo

* 1 entrée/sortie iEEE 1394 (i-Link) 

 



Prise en main :

La facilité d’utilisation est capitale pour ce type d’appareil doté de réglages complets en lecture, en enregistrement (programmation du tuner interne) et, comme nous l’avons vu, équipé d’une riche connectique. La télécommande comporte un grand nombre de touches avec, en son milieu, le pavé de navigation. Les boutons relatifs au choix du disque dur (HDD) ou du DVD sont judicieusement isolés en haut, alors que sur l’appareil deux voyants colorés servent de rappel visuel de façon à toujours savoir dans quelle section nous naviguons. Une sérigraphie colorée fait particulièrement ressortir les fonctions d’enregistrement. Ne manque à l’appel que le rétroéclairage, malheureusement trop souvent oublié par les constructeurs. De même, un jog shuttle (comme sur le modèle Japonais) eût été un plus ...

La navigation au sein des nombreuses fonctions est grandement facilitée par des menus aussi agréables qu’explicites, PIONEER excelle dans ce domaine. La configuration initiale (Set-Up) annonce parfaitement la couleur : simplicité, efficacité et surtout convivialité. Enfin, toujours dans le chapitre de la facilité d’emploi, on atteint pratiquement le sans faute en ce qui concerne les programmations des enregistrements (32 par mois) via l’option Guide +. Pour bénéficier de ce « super télétexte » gratuit, une condition s’impose, celle de recevoir Canal + en analogique car cette chaîne véhicule les informations de ce guide électronique de programme (EGP). Il devient alors extrêmement facile de parcourir la grille des programmes (avec plusieurs options d’affichage), de choisir une émission, d’en obtenir les principales informations et, le cas échéant, de prévoir son enregistrement (24 heures maximum scindées en 3 titres de 8 heures). Il est également possible d’extraire certains types de programmes que l’on a précédemment choisis dans un menu préférence, une option « sur mesure ».Ce système permet de réduire les manipulations à l’essentiel : choix de la qualité, fréquence et prévision d’un décalage jusqu’à 30 minutes. Il faut savoir que Guide + réceptionne les nouvelles informations la nuit, entre 3 et 5 heures, ce qui aura pour effet de « réveiller » votre DVDscope qui se mettra alors à ronronner assez bruyamment : éviter de dormir trop près de lui ! A noter la fonction PDC (Program Delivery Control) qui permet de caler précisément l’enregistrement grâce à l’envoi de signaux par la chaîne en début et fin de programme. Malheureusement, seul Arte/La Cinq proposent ce service au demeurant fort pratique. Si vous n’utilisez pas Guide + vous bénéficiez quand même de la programmation manuelle ou par code ShowView.

Une fois le programme enregistré, il sera alors possible de le nommer (c’est automatique avec Guide +), le scinder, le raccourcir et de le classer dans diverses catégories (sport, musique …). Le répertoire des programmes indique les données habituelles (titre, durée, qualité …) mais offre également des vignettes animées et sonorisées (30 sec), ce qui est particulièrement bienvenu pour cet appareil à la « mémoire éléphantesque » de 250 Go qui peut stocker de 54 à 433 heures de programmes … On trouve également la fonction Chase Playback (autrement nommée Time Shifting) qui permet de regarder avec un différé ce que vous continuez à enregistrer. Enfin, quelques basiques fonctions de montage sont disponibles pour les programmes enregistrés ou importés.


DVD et enregistrements :

On peut décomposer l’enregistrement sur un DVD en trois phases : l’initialisation, l’enregistrement à proprement parler et la finalisation.
L’initialisation : elle se fait de deux façons, en Mode Vidéo ou en Mode VR. Les DVD-R ne peuvent être initialisés qu’en Mode Vidéo alors que pour les DVD-RW, l’initialisation peut se faire sous les deux modes. Le mode VR offre un plus large éventail de fonctions de montage alors que le Mode Vidéo offre une plus grande compatibilité avec les lecteurs de salon et les lecteurs DVD-Rom. Une fois le mode choisi, il doit être conservé pour la suite. A savoir également que la fonction High-Speed Copy n’est possible qu’en mode VR.
L’enregistrement : nous l’avons abordé précédemment, avec la possibilité de graver directement un programme sur DVD ou alors de l’enregistrer au préalable sur le disque dur (par exemple lors de la sauvegarde d’un disque). La vitesse, bien sûr, varie selon la qualité du programme et le disque retenu mais, d’une façon générale, la majorité des cas de figure se déroulera en 15 minutes maximum. Les 30 minutes sont atteintes pour un enregistrement  en qualité SP sur un DVD-RW (Ver 1.1) et en qualité FINE sur un DVD-R (Ver 2.0) ou un DVD-RW (Ver 1.1/2x). La plus longue durée d’enregistrement (60 min) concerne la qualité FINE sur un DVD-RW (Ver 1.1).
La finalisation : l’opération consiste à « geler » les enregistrements de façon à pouvoir les lire sur un autre lecteur, elle peut prendre jusqu’à 1 heure pour un disque en Mode VR et jusqu’à 20 minutes en Mode Vidéo. Après finalisation d’un disque gravé en Mode Vidéo, aucune modification ne sera possible mais la finalisation d’un DVD-RW peut être annulée. A l’inverse, le contenu d’un disque gravé en Mode VR peut être modifié, on peut ajouter un nouvel enregistrement.

 

Il n’est, bien évidemment, pas possible d’enregistrer des documents protégés contre la copie. L’appareil est compatible CPRM (Content Protection for Recordable Media)  qui permet de réaliser une copie unique sur des disques DVD-RW seulement en mode VR.

Le DVR-920H permet de réaliser des listes de copie toujours avec la même aisance et cette faculté de présenter les informations essentielles de façon efficace.


Impressions :

L’entrée en matière s’est faite par la visualisation du tuner TV sur l'écran LCD TOSHIBA Stasia 32WL48P, relié au DVDScope en HDMI, la connectique qui aura la faveur des possesseurs de diffuseurs modernes (Plasma, LCD …). Le résultat est assez surprenant d’efficacité avec une bonne sensibilité de réception, une image très fluide et assez peu bruitée. Tout au plus, la liaison numérique accentue quelques pixels mais ce problème disparaît en optant pour la sortie péritel RVB ou YUV. Les impressions liées à cette fameuse connectique HDMI (« la péritel du futur ») convergent vers celles constatées lors du test du LCD TOSHIBA : la HDMI s’avère implacable avec des sources de qualité moyenne. Vient ensuite la lecture d’un DVD et là, on reconnaît le savoir-faire de ce constructeur avec une restitution très précise, très fouillée grâce notamment à une qualité de traitement du signal vidéo et à un désentrelacement parmi les plus aboutis.

Le chipset VQE9 offre une armada de réglages (3 profils enregistrables en sus des choix « tuner », « VCR » et « LDP ») avec, entre autres, les habituels réducteurs de bruit, l’intensité du noir et du blanc, la richesse des couleurs ou encore des options relatives au désentrelacement. Ainsi, il est impossible de ne pas trouver « image à son œil » même s’il faut être un petit peut avisé pour en tirer la quintessence. En même temps, on imagine mal un néophyte allergique à la technologie s’aventurer dans l’avant et le réglage de ce type de matériel, même si rien ne l’interdit !

Enfin, la section enregistrement/gravure ne démérite pas, bien au contraire, à condition d’opter au moins pour la qualité FINE, SP ou XP, les options LP et EP, plus « castratrices », ne doivent être réservées qu'aux programmes qui ne seront pas gravés et dont on veut réduire la place occupée dans le disque dur. Dans le cadre d’un enregistrement programmé (8 heures maximum), une fonction AUTO optimise la qualité de l’image en fonction de la durée disponible sur le disque (pour un enregistrement sur le disque dur, l’optimisation s’effectue en vue d’un report sur DVD). Un chapitrage automatique peut également être inséré.

 

 

Verdict :
Ce DVDscope PIONEER DVR-920H est des plus cohérents, il bénéficie du savoir-faire de la marque en matière de lecture de DVD sans négliger pour autant les autres fonctions d’enregistrement, de stockage et de gravure de programmes. Sa complexité ne pose aucun problème grâce à son excellente ergonomie. On pourrait simplement regretter que, contrairement au 868, il n’upsample pas le signal et ne délivre que du 576p. On se plaît également à rêver d’une  lecture DVD audio/SACD, d’une gravure double couche et d’une compatibilité WMV9. Mais il serait injuste de parler là de défauts, ce sont davantage des regrets. Au final, sachez que ce que fait le DVR-920H, il le fait bien et même très bien. Si son prix peut paraître excessif, il faut le comparer au budget consacré pour obtenir un lecteur de DVD haut de gamme et un bon enregistreur numérique ... et là on relativise !

 

Prix public : 1999 € (incluse la redevance sur la copie privée).


Informations en ligne

 

- Lien du site PIONEER France
- Lien du site Guide +
- Accéder à la liste de nos informations et tests matériels





Caractéristiques techniques (données constructeur)

Système : Disque Dur, DVD-Vidéo, DVD-R/RW, VidéoCD, Super VCD, CD-R/RW (WMA, MP3, JPEG, CD-DA)

Alimentation : 220-240 V, 50/60 Hz

Consommation : 62 W (0,7 W en veille)

Poids : 7,9 Kg

Disques enregistrables : DVD-RW et DVD-R