Cinq ans après Cecil B.Demented, John Waters revient avec A dirty Shame. Décrivant la vie d’une femme quelconque devenue nymphomane, il risque fort de choquer les plus libérés d’entre vous… Mais si vous n’êtes pas plié de rire ou sur les fesses de surprise, je rends mon tablier !
A Dirty Shame
Etats-Unis, 2005 (Année de production : 2004)
Réalisateur : John Waters
Acteurs : Tracey Ullmann, Johnny Knoxville
Compositeur : Georges S. Clinton
Durée : 1h29 min, Genre : Comédie, Date de sortie : 8 juin 2005
L’histoire
Sylvia Stickles, une femme mariée et particulièrement coincée, reçoit un jour un violent coup sur la tête. Elle se transforme soudainement en déchaînée du sexe, à la suite de Ray Ray, mystérieux gourou sexuel désirant transformer le monde en lieu de débauche…
La critique
Amateurs de cinéma subtil et raffiné, passez votre chemin !
Autant vous le dire sans détours, ce film est incroyablement stupide, inutile, obscène, et empreint de mauvais goût. Et bien en quelques mots, voici toute la substance du cinéma provoquant du détraqué sexuel d’Hollywood, John Waters. Au cas où vous ne connaîtriez pas ce grand cinéaste du trash, il vous faudra visionner quelques uns de ses films (façon de parler), entre autre Pink Flamingos ou Cecil B.Demented.
Le cinéaste a toujours cultivé l’image d’un auteur aux frontières de l’immonde. Il faut dire qu’il avait repoussé les limites du dégueulasse avec Pink Flamingos, ovni cinématographique se permettant l’audace de montrer un être humain (si j’ose dire) manger des excréments. Ce film est une des pires horreurs que j’ai pu visionner.
Toutefois, John Waters finit par entrer dans ce cliché du cinéaste provoquant plutôt par accident. En effet, ses films les plus connus, Cry-Baby et Cecil B.Demented, bien que distrayant, n’avaient de choquant que leur réputation… Et depuis les aventures de Mélanie Griffith et Stephen Dorff (Cecil B. Demented), silence radio pendant cinq ans… Jusqu’au 8 juin 2005, jour de la sortie de A Dirty Shame, qui risque fort de le réconcilier avec ses fans les plus exigeants. Dans son dernier film, John Waters décide enfin de se rabibocher avec non pas le trash, mais avec une provocation des plus dépravées. C’est débile, lourd, lassant et incroyablement con, mais qu’est ce que j’ai pu me fendre la poire !
Oh Mon Dieu, mais d’où sortent des idées aussi débiles ?
Quelque part à Baltimore, des citoyens américains bien pensants deviennent des accros au sexe... simplement par choc physique. Et ils deviennent des obsédés complets cherchant à jouir avec tout ce qui passe : de la nourriture, des mouchoirs usagés, des clopes, des arbres (véridiques).
Très rapidement, on retrouve toute la symbolique chère à notre réalisateur américain : grosses (très grosses) poitrines, ambiance désuète des années 60, musique dans le même esprit. Il n’y a pas de scénario, mais plutôt une accumulation de séquences débiles. Il n’y a pas d’acteurs dans ce film, mais des prototypes en rut échappés d’un zoo.
On retrouvera aussi le mauvais goût de John Waters à travers des séquences plus choquantes les unes que les autres et franchement hilarantes au possible. Je meurs d’envie de vous les décrire, mais je ne le ferai pas car A dirty Shame vaut la peine d’être vu. Un tel film ne fera pas beaucoup d’entrées compte tenu de son public et de sa distribution, John Waters mérite donc un petit coup de pouce. En fait, c’est le type même de film qui aurait du être projeté en avant première aux Etats-Unis dans les paroisses évangélistes de Georges Bush.
Si je vous recommande d’aller le voir, vous risquez de me maudire à la sortie de la séance, mais je vous assure que cela sera bénéfique à ce que vous avez sous la ceinture. Remarquez, j’ai dit à mon père que cela lui plairait sûrement...
A voir : allez vous décoincer un poil les organes !
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, C’est magistralement con et obscène, mais qu’est ce que je me suis marré !
Arnaud Weil-Lancry