L'histoire
Un homme au volant de sa voiture est frappé soudain par la
cécité. Quelque temps plus tard, d’autres personnes sont frappées par le même
phénomène sans aucune explication. Et bientôt, c’est presque une ville entière.
Pour éviter que ce mal mystérieux ne se propage davantage, les autorités décident
de mettre les contaminés en quarantaine, dans une zone
surprotégée par les militaires. Les contaminés sont livrés à eux même. Ils doivent s’organiser pour vivre tous ensemble et en harmonie. Parmi eux, une seule
personne n’est pas atteinte de cécité.
Critique
Blindness a tout pour lui, une idée de départ originale, un développement et une conclusion toujours
aussi inédits. Adapté d'un livre, l'histoire aurait pu devenir une enième
histoire fantastique avec des Aliens, des virus ou d'autres
explications écumées de ce phénomène étrange, s' il était passé entre les mains d'un scénariste et
un réalisateur Hollywoodien. Mais heureusement, Blindness échappe à ce traitement, et bénéficie d'un point de vue
intelligent et sensible de la part du réalisateur Fernando
Meirelles. En effet ici point d'Aliens ou autres virus mortels, le
phénomène est juste un prétexte pour analyser et pointer du doigt,
sans pourtant autant juger, le comportement de l' être humain, placé dans
des situations extrêmes, où chacun est capable du meilleur comme du
pire pour survivre.
Non
content d'avoir une bonne histoire à raconter, le réalisateur a aussi réussi
sa réalisation. Des plans poétiques et une photographie sublime
qui va d'un extrême à l'autre: le blanc presque surexposé pour
représenter la cécité et l'état d'esprit des protagonistes. Puis les
ambiances sombres, magnifiquement éclairées. Ajouté à cela les couleurs
désaturées pour presque devenir du noir et blanc illustrant
parfaitement le sujet abordé par le film. Les
personnages ont été bien écrits, du coup ils deviennent réels, et très
vite attachants. Tellement attachants,qu'il devient difficile de les
quitter à la fin du film. Ils sont devenus des amis ou des membres de
la famille.
Tout
ce ressenti est possible grâce évidement aux acteurs qui les
interprètent. Julianne Moore, qui n'hésite pas ici à s'enlaidir pour le
rôle. Mark Ruffalo,
connu dernièrement au cinéma pour son rôle de flic dans Zodiac de
David Fincher joue également juste. En bonus la présence inattendue de Danny Glover, dans le rôle d'un
veillard aveugle touchant sans être pathétique. Tous les comédiens sans exception incarnent de manière
crédible les aveugles sans tomber dans la caricature. Cela est un plus pour la crédibilité de l'ensemble du film.
Conclusion
Blindness est le film le plus abouti visuellement et
narrativement du réalisateur Fernando Mireilles. Il est captivant du début jusqu'à la fin.