Quantum of solace

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Quantum of solace
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/05/2009
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Barbara Broccoli, Michael G. Wilson
Scénaristes
Paul Haggis, Neal Purvis, Robert Wade
Compositeur
David Arnold
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
106
Support
Critique de Bruno Orru

Vingt-deuxième Bond en date, Quantum of solace vient confirmer la direction prise avec Casino Royale vers un Bond plus actuel et plus dur. Le Blu-ray propose une image solide et une bande sonore destructrice, ce qui compense le peu de documents réellement intéressant dans la section bonus.

 

Deux critiques sont parues sur DVDcritiques à l’occasion du film sur le grand écran. Celle de Maxime Claudel (ici) laisse transparaître une certaine déception, celle de Sébastien Keromen (ici) débouche sur un constat honnête. C’est cette dernière, plus propose de ma perception que je vous propose de nouveau ci-dessous.

 

 

La critique de Sébastien Keromen

 

Synopsis : Ne cherchant qu’à venger Vesper, Bond se retrouve sur la piste de Dominic Greene, homme d’affaire écolo en surface mais sans doute bien plus sombre en profondeur. Aux côtés de Camille, qui poursuit elle aussi une vengeance, Bond va voyager aux quatre coins du monde pour remplir sa quête.

 

Casino Royale (2007) avait marqué un renouveau de la série, qui avait convaincu environ tout le monde sauf moi. Voici donc la suite, et bizarrement elle m’a mieux convaincu, sans toutefois lever toutes mes réserves. Bon, déjà, même si je trouve toujours qu’il a plus la tête du méchant russe que du « gentil » agent secret  anglais, on s’est bien habitué à Daniel Craig en Bond, et son interprétation brute marche toujours. Si le pré-générique est très quelconque, le générique lui-même renoue avec la tradition et y ajoutant le bon goût, et nous met de bonne humeur. De plus, l’ensemble m’a paru plus respectueux des codes des James Bond que le précédent, même si par exemple Monneypenny, la mire au début du générique (on ne la retrouve qu’à la fin), ou les gadgets manquent toujours à l’appel. On voyage beaucoup, plein de trucs se passent, on n’a pas le temps de s’ennuyer.

 

Mais comme peu de choses sont parfaites en ce bas monde, le film est grevé de deux défauts assez importants. Le premier concerne le scénario. Malgré ses rebondissements, il est à la fois simpliste et incompréhensible. Simpliste dans son ensemble, le complot à déjouer dépassant à peine le méchant financier qui veut se faire du blé sur le dos des autres. Et incompréhensible parce que parfois d’un seul coup tout le monde saute aux conclusions ou pratique l’ellipse complète, et on ne comprend plus pourquoi maintenant il faut aller à Haïti, ou c’est qui le mec là, ou pourquoi untel ou unetelle dit ça. Vraiment mal calibré.

 

Le deuxième défaut est encore plus embêtant : les scènes d’action. C’est bien simple, je pense qu’elles repoussent encore la limite d’illisibilité de tout ce que j’ai pu voir. J’ai eu l’impression que même au ralenti on n’y comprendrait rien. Le réalisateur en rajoute même parfois, et la première poursuite, déjà montée en épileptique, est entrecoupée d’images de courses de chevaux pour être sûr qu’on n’y comprenne vraiment rien. Et que ce soit une poursuite en voiture, à pied, en vélo, une baston, une fusillade, un incendie, ça bouge dans tous les sens, certains plans ne sont même pas intelligibles, et il est fréquent qu’on soit incapable d’expliquer ce qui vient de se passer et pourquoi le mec là il saigne ou qui vient de mourir. C’est quand même assez gênant, et surtout impossible de prendre le moindre plaisir de spectateur pendant ces scènes.

 

Tout n’est pourtant pas si noir. Le film a ses bons moments, comme la scène de l’opéra, on retrouve avec plaisir Judi Dench qui incarne une M toujours aussi délectable. On regrettera par contre un peu le rôle de la Bond girl, relayée au second plan toutes les cinq minutes, et surtout le rôle squelettique de Mathieu Amalric en méchant, qui a à peine plus de choses à faire (et notamment de choses méchantes) que l’homme de main N°2 dans les autres Bond. Ce n’est pas qu’il le fasse mal, mais le rôle ne ferait pas peur à un poussin parano, alors au spectateur… Entre le manque d’ambition du méchant et le manque de clarté du scénario, difficile de s’intéresser aux enjeux. Un peu plus James Bond que le précédent, un peu plus réussi aussi à mon goût (et surtout moins ridicule, pas de mains de poker extraterrestres ou de scène de torture à poil), Quantum of solace (qui restera le Bond avec le titre le moins compréhensible, pensez, ils n’ont même pas réussi à le caser dans la chanson du générique) reste un divertissement plutôt honnête, mais un Bond assez moyen.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

La compression AVC / MPEG 4 ici proposée est au dessus de tout soupçon d’artefact. Elle propose une image sérieusement découpée sur les contours sans pour autant en ressortir un aspect artificiel, type dopage numérique. La fluidité est également de mise, élément important dans ce film ou le découpage des plans ultra rapide (trop ?). L’effarante rapidité de mouvement est retranscrite sans défaut. Coté couleurs, on ressent facilement les choix du réalisateur, avec des dominantes variant suivant l’endroit de l’action, et un soupçon de sur saturation certainement voulu.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Bonne

Coté pistes sonores, on peut évidemment regretter l’absence de toute piste non compressée. Néanmoins, la piste VO DTS HD High Resolution apporte une excellente base sonore, la piste DTS VF étant malheureusement loin derrière lorsque l’action s’intensifie et que les canaux se remplissent de nombreuses informations. Ainsi on remarque que la VF manque de présence sur les canaux arrières pour se concentrer sur le plan avant, il est vrai riche des dialogues, de nombreux éléments sonores et de la partition symphonique. C’est justement dans ces cas là que les nouveaux formats HD apportent leur gain ; même hyper chargée, la bande son paraît détaillée, les ambiances parfaitement retranscrites et la musique sait se détachée du brouhaha des combats. La dynamique n’est pas la plus exacerbée que j’ai connue mais les impacts sont bien là.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 150 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Alors que ressortent l’ensemble des opus Bond en Blu-ray (voir nos deux premières actualités sur le sujet par ici et par là) avec une tonne de bonus qui rivalisent d’intérêt et d’inédit, l’éditeur nous livre ici un ensemble de documents plutôt proche de la promotion que de l’information. Les quelques plans de tournage ne peuvent en effet effacer les propos calibrés pour vendre le  film que nous confient (parfois à l’identique d’un document à l’autre) les différents protagonistes, producteurs, réalisateur, acteurs et autres techniciens. Heureusement, le module L’équipe technique s’avère quant à lui parfait pour découvrir le challenge qui entoure la fabrication d’un film aussi lourd. C’est véritablement le document à ne pas louper car il laisse la parole à ceux qui sont habituellement dans l’ombre de la promotion d’un film.

 

Au menu donc (tous les documents sont présentés en VOST):

 

L'équipe technique (45 minutes –  HD). Comme je viens de vous le dire, le document à ne pas louper. Il s’agit en fait d’une compilation de 32 « modules Web parus initialement sur le site officiel (en VO) et destinés à faire partager le travail de préparation du film au travers de 32 métiers.






 

Bond sur les lieux du tournage (25 minutes - HD) : 25 minutes de promotion condensées ici avec des propos enflammés extirpés depuis le tournage. Rien de véritablement intéressant ici.


 








Vous trouverez également une succession de petits reportages d’une durée inférieure à 3 minutes (pourquoi ne pas les avoir juxtaposés ?), chacun d’eux proposant un regard (avec de nombreux plans déjà présent sur le documentaire principal) sur la fabrication du film par petites thématiques :

·         Le début du tournage

·         Les lieux de tournage

·         Olga Kurylenko et la poursuite en bateau

·         Le réalisateur Marc Forster

·         La musique

 






A déguster également le clip du film (Dolby Digital stéréo), le teaser et la bande annonce.