Synopsis
On ne choisit ni ses parents, ni ses enfants !
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Emilion a un fils, Martin, qui travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père ! L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur va bouleverser la vie de la propriété. Paul tombe en fascination devant ce fils idéal. Commence alors une partie d’échec qui se jouera à quatre : deux pères, deux fils, sous le regard impuissant des femmes qui les entourent. Et au moins l’un d’entre eux n’a plus rien à perdre …
Critique
La force du film réside dans l’immense prestation des acteurs que sont Niels Arestrup dans un rôle de patriarche au cœur dur comme de la pierre, qui méprise son fils, et donnant toutes ses priorités à sa production viticole et d’un autre côté, tout en contraste Lorànt Deutsh dans un rôle inhabituel de sensibilité à la limite de la naïveté, cherchant à tout prix cet amour paternel d'un fils désavoué par son père
Le film tire aussi son originalité de par le cadre dans lequel il se déroule, le monde viticole, terroir qui est à part entière un des enjeux du film, Paul de Marseul essaiera de toutes ses forces de déshériter son fils.
Le superbe domaine est très bien mis en valeur, on en prend pleins les yeux des sublimes paysages girondins.
Patrick Chesnais est lui aussi bluffant, en régisseur souffrant d’un cancer en phase terminale qui ne supporte plus cette partie d’échec se déroulant sous ses yeux.
Gilles Legrand mets en scène ce drame moderne d’une façon sobre et classique qui colle parfaitement au thème et au cadre du film, la pression monte progressivement entre les différents personnage jusqu’à un final surprenant et inattendu.
Bref une réussite et très belle surprise du cinéma français.