Martha Marcy May Marlene

L'histoire
Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de reconstruire sa vie. Elle cherche de l'aide auprès de sa soeur aînée, Lucy, et de son beau-frère, à qui elle n'ose pas avouer la vérité sur sa longue disparition. Par ailleurs, Martha est persuadée que les membres de la secte la recherchent toujours.

Critique
Martha Marcy May Marlene est le premier long métrage du réalisateur Sean Durkin, qui nous propose une plongée dans l'univers effrayant d'une secte, montrant son mode d'endoctrinement et de vie, de manière très réaliste, à l'inverse de la bande annonce cinéma qui suggèrait plutôt un thriller de série B.
L'histoire est racontée du point de vue du personnage principal, Martha, qui nous dévoile au fur et à mesure, l'intrigue à travers ses souvenirs parfois confus. L'atmosphère générale et la photographie du film reflètent l'état mental du personnage: brumeuses et ternes.

Le réalisateur a choisi le mode de narration constitué de flashbacks récurrents. Ceux-ci interviennent à des moments bien précis et judicieusement choisis, permettant une narration fluide malgré le va-et-vient entre le passé et le présent. Le montage et le récit sont bien maitrisés par son réalisateur.
Le film se termine de manière brusque, qui déconcerte quelque peu le spectateur, tout comme la manière dont le film a débuté :  in media res.

Le comédien John Hawkes incarne un gourou réaliste et effrayant, sans surjouer. Quant à la comédienne principale Elizabeth Olsen, elle offre une belle performance en proposant un jeu varié et subtile du personnage de Martha. Une comédienne à suivre...

Conclusion
Martha Marcy May Marlene est un long métrage maitrisé aussi bien visuellement que narrativement. La seule chose qu'on peut regretter, c'est que le film se termine trop tôt.

L'image est encodée en AVC avec un débit moyenne de 31 Mbps au format 2.40:1 d'origine respecté.
Comme tous les films tournés récemment et transférés sur Blu-ray, l'image de Martha Marcy May Marlene ne pose aucun souci de compression, ni de manipulation digitale. Le rendu est naturel, précis, fidèle au rendu en salle. Le film a été tourné en pellicule 35 mm, alors, le grain argentique présent dans l'image est conservé, et est tout à fait normal.

La VO est en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, plein débit (24 bits). La VF est en DTS 5.1.
Le mixage et le rendu audio du film épousent l'ambiance générale du film : discrets, parfois silencieux même, avec des moments d'explosion sonore inattendus. C'est naturellement les enceintes frontales qui sont sollicitées la plupart du temps, et les surrounds s'occupent du reste (musique, différents bruitages de la nature) avec discrétion, et précision.
Comme toujours, c'est la VO HD qui est  à conseiller pour profiter pleinement de l'ambiance du film.