Birdman

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Birdman
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/07/2015
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alejandro González Iñárritu, John Lesher, Arnon Milchan et James W. Skotchdopole
Scénaristes
Alejandro González Iñárritu, Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris et Armando Bo
Compositeur
Antonio Sanchez
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
119
Support
Critique de Emmanuel Galais
À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego…S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir...

Depuis « Amours Chiennes » en 2000 et « 21 Grammes » trois ans plus, le réalisateur Aljandro G. Inarritu ne cesse de surprendre et de faire preuve d’une inventivité rare. Avec « Birdman », il pousse la barre encore plus loin en réduisant la frontière entre fiction et réalité à peau de chagrin. Ici, le réalisateur parle d’une vérité terriblement suintante au-dessus de tous les artistes qui connaissent une gloire facile et rapide, mais qui doivent ensuite vivre avec le risque de l’oubli ou celui de n’être associé qu’à un seul personnage. A une époque où les super-héros remplissent les tiroirs caisses des studios en tout genre, il signe un scénario intelligent et complexe sur la relativité de la célébrité et sur cette course effrénée parfois schizophrénique à la popularité. Au-delà d’un retour à la lumière, on suit surtout le combat d’un artiste pour sauver sa création, son œuvre ultime, celle qui redonnera un sens à sa vie, qui lui offrira un retour au confort qu’il a connu grâce au super-héros qui l’a fait connaître.

Et comme pour mieux appuyer son sujet, le réalisateur inflige à son personnage un double imaginaire incarné par son célèbre personnage, qui vient en permanence le juger, lui prodiguer des conseils nombrilistes et pervers pour mieux le faire sombrer dans le doute permanent. Très loin des caricatures qu’Hollywood nous inflige lorsqu’il parle de ses comédiens, Inarritu explore le subconscient de son personnage, creuse au plus loin pour que le spectateur ne soit pas un simple spectateur mais qu’il puisse s’identifier à Riggan Thompson (Michael Keaton). Sa mise en scène est soignée, comme toujours, sobre et en même temps d’une grande complexité, frôlant parfois avec la frontière qui sépare le drame de la caricature.

Et quoi de mieux pour interpréter son personnage que Michael Keaton (Batman) qui connut ses moments de gloire en jouant l’homme chauve souris pour Tim Burton, mais dont la carrière cinématographique prit un tout autre tournant lorsqu’il décida d’arrêter la franchise au bout de deux films. A la limite entre fantasmagorie et inspiration assumée le réalisateur et son comédien trouvent une tonalité résolument captivante pour mieux prendre dans ses filets un spectateur prisonnier de ses propres fantasmes. Loin de jouer dans la patho, Michael Keaton reste d'une grande sobriété, se laisse guider par les faits et les errances de son personnage et lui insuffle toute son expérience personnelle. Face à lui le reste de la distribution : Edward Norton (American History X), Emma Thompson (Gangster Squad) et Naomi Watts (The Impossible) viennent apporter un équilibre remarquable qui font de l’ensemble un film passionnant et intriguant en même temps.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La saturation dans certaines scènes lumineuses ou d’autres plus sombres est parfaitement bien évitée.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur.  La dynamique de l’ensemble est suffisamment bien équilibrée pour ne pas se laisser déborder par les musiques ou les quelques effets sonores. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La section bonus revient sur les origines du film, à commencer par le making of qui permet de pénétrer les secrets de fabrication du film et particulièrement du travail très pointilleux et novateur du réalisateur. Avec des plans plus longs qu’à l’habitude, par exemple, Inarritu impose un style, un langage et une narration surprenante.

Même chose, peut-être plus intime, la conversation avec Michael Keaton et Alejandro Inarritu, qui reviennent en même temps sur leurs propres expériences et sur leurs collaborations pour faire vivre le film.