Synopsis officiel plus complet que ce l'on retient du film
Jason Bourne est arraché de sa retraite par l'activation d'un nouveau programme développé par une infrastructure globale en réseau, aussi rapide que flexible, beaucoup plus sophistiqué et pervers que tout ce que Jason avait pu affronter jusqu'à présent... et qui dépasse les prérogatives d'un simple gouvernement. Le but ultime de cette structure ramifiée est d'instrumentaliser la terreur, grâce à internet afin de fomenter des insurrections. Tandis que l'agence reste persuadée qu'à condition qu'ils lui donnent ce qu'il veut, Bourne reviendra pour être reconditionné. L'arme la plus redoutable qu'ils aient jamais créée, reste la seule à saisir ce qui persiste à leur échapper : même endommagés, les bons soldats continuent à défendre la veuve et l'opprimé des griffes d'un pouvoir abusif... surtout quand il est hors de contrôle.
Critique
Après la trilogie suivie de "
Jason Bourne ; L'héritage" sans Matt Damon (et donc sans Jason Bourne, un comble), voici le retour du héros amnésique qui a tant fait penser à XIII. Produit directement par Matt Damon et sombrement appelé "Jason Bourne".
Cette fois, notre héros, qui récupère quelques brides de son passé, doit à nouveau combattre les électrons libres, mais surarmés des forces gouvernementales pour ... bah juste survivre, en fait. Le scénario respecte les impératifs du genre soit environ 2 heures d'action non-stop avec des combats et des courses-poursuites. Il manque juste une scène intime, mais, heureusement, le Matt Damon est régulièrement torse nu pour ceux et celles qui aiment.
Franchement, les scènes d'actions tirent en longueur (un peu comme dans le dernier James Bond, "Spectre") ce qui est le signe d'un scénario tenant sur un timbre-poste. On meuble comme on peut. Il faut dire que si Jason Bourne traverse des pays "instables" où tout est permis (Moyen-Orient, Grèce, Allemagne, Angleterre, Las Vegas, etc.). Les méchants de la CIA restent une bonne partie du temps dans leur QG aux États-Unis. Heureusement, ils peuvent prendre le contrôle de n'importe quel équipement et doivent même vivre dans un autre espace-temps, car le décalage horaire n'existe tout simplement pas dans ce film. Grâce à toutes ces invraisemblances, le film offre à ses dépens quelques moments de franches rigolades. Les informaticiens et les spécialistes de la sécurité informatique exulteront et se rouleront par terre tant le film aligne les phrases qui ne veulent absolument rien dire et les exploits (informatiques) totalement impossibles tels qu'effacer un disque dur depuis un banal téléphone posé sur la table ou voir le visage d'une personne filmée de dos, etc. "Jason Bourne" c'est "Les Experts" plus "Homeland" élévés à la puissance 10 !
Grâce à cette édition Blu Ray, nous avons le meilleur moyen de voir les scènes d'action ! C'est effectivement dans la section Bonus que vous verrez comment ces scènes ont été tournées. Le film n'offre que des brides d'images filmées et montées en mode crise d'épilepsie. Le film est tout simplement usant, fatigant, frustrant et énervant à voir ! Ajoutons à cela une bande-son "bruyante" d'un bout à l'autre et l'on obtient un film qui en met plein la vue, les oreilles, mais qui finalement abrutit totalement son public
Niveau direction d'acteurs, il n'y a pas trop de soucis avec Matt Damon. On pourra, de nouveau, compter le nombre de lignes de dialogues allouées à Vincent Cassel (2 mains suffisent) qui campe l'un des méchants les moins développés du cinéma d'action. On pourra enfin rappeler à Tommy Lee Jones que dans un film il faut un minimum jouer son rôle !
VerdictAvoir un budget ne fait pas tout, "Jason Bourne" est un ratage total grâce à son scénario inexistant, à ses personnages sous-développés, à ses scènes d'actions filmées en mode épileptique (environ 30-40 plans à la minute !).