Du vrai son surround 5.1 avec l’option Dolby Creator
Autre attrait, la possibilité de faire du son surround. Pour cela Studio 10 s’adosse sur le logiciel Dolby Creator qui permet d’affecter en temps réel des sons sur chaque canal d’une configuration 5.1. Le module proposé par Pinnacle est simple d’usage et permet d’optimiser mine de rien la clarté des dialogues et d’amplifier un effet sonore original ou ajouté. Le mixage peut-être réalisé en simple stéréo surround ou carrément en Dolby Digital 5.1. Il faut alors prévoir un traitement personnalisé mais rassurez-vous c’est visuel et donc simple. Regardez le visuel ci-dessous.
Sur le haut de l’image vous voyez une représentation virtuelle de l’espace et sur le bas la courbe matérialise le déplacement dans l’espace du point chaud sonore. Ce point chaud correspond à la dominante spatiale ; si par exemple vous le placez au centre avant, les sons auront l’air de venir de du milieu, si dans un autre exemple vous le placez dans le coin arrière gauche, les sons arriveront depuis l’enceinte arrière gauche. Le rond dans la section haute matérialise le choix pour déplacer les sons vers les cotés ou vers l’arrière, avec la trajectoire de votre choix. Aucune limite à ce procédé autre que du bon goût sonore. Si la séquence ne comporte aucun mouvement, on peut envisager que le son soit « déplacé » sans aucun déplacement. Mais si un élément se déplace alors on peut imposer un déplacement des sons en cohérence avec l’action visuelle. C’est très simple mais cela impose assez logiquement que l’ordinateur soit branché sur une configuration 5.1. L’opération se déroule en temps réel ; il faut lancer la lecture de la séquence et, dans le même temps, déplacer le rond représentatif de l’axe sonore. Bien sur, des essais successifs permettront de caler précisément le déplacement sonore avec l’objet visuel. Cette option n’est pas obligatoirement lié à une notion de surround puisque l’on peut imaginer déplacer une voix sur un coté si la personne qui parle est sur le coté de l’image. Pour le son surround, c’est plus délicat sur les enregistrements sonores originels. Par contre, si l’on utilise l’un des nombreux effets sonores disponible sur le DVD de contenu on peut très bien rajouter un sifflement, du vent ou de la pluie, un aboiement… il est possible que dans les premiers temps vous passiez un peu de temps à vous caler mais encore une fois je vous garanti un impact sur votre auditoire, sauf si votre film, comme c’est souvent le cas chez moi, est projeté dans un joyeux brouhaha familial !
Des diaporamas en un tour de main
L’un des points faibles de Studio 9 face à certains concurrents c’était une gestion des diaporamas trop simple et limité dans la résolution d’affichage. Studio 10 se met à niveau et propose deux nouveautés importantes. La haute définition photographique pour commencer, il est en effet dorénavant permis de réaliser des montages en résolution suffisante pour profiter sans dégradation visible des différents effets visuels. Et avec la nouvelle fonction Pan et Zoom vous pouvez proposer des montages ressemblant à s’y méprendre au travail d’un professionnel, quelques interventions manuelles étant toutefois prévisibles pour corriger quelques transitions. En effet, autant les zoom ne posent jamais de problèmes, autant les panoramiques partent parfois dans le mauvais sens considérant le contenu de la photo ; c’est pourquoi au-delà de l’automatisme il sera presque obligatoire de prévoir une session de correction. Je peux vous garantir que les différents tests que j’ai réalisés on impressionnés plus d’une personne, voir tirés quelques larmes lors de diffusion de vielles photos sur fond de musique nostalgique. Seul regret, la palette d’effet reste limité aux zooms et panoramiques, ce qui s’avère répétitif. Pourquoi ne pas avoir incorporé les autres effets de transition disponibles par ailleurs ?
Des retraitements visuels optimisés
Studio 10 profite du nouveau moteur de Liquid Edition, nous l’avons déjà souligné. Concrètement cela devrait se traduire selon son promoteur par moins de plantages mais également par une amélioration sensible de la qualité de travail, tout particulièrement quand il s’agit de retravailler une séquence, que ce soit sur les couleurs, les contrastes ou la dynamique visuelle globale. Et il faut bien avouer que les progrès sont sensibles sur cette mouture 10, notamment parce que les points de contrôles sont plus larges, et donc d’une approche plus complexe pour le néophyte. Ma correction préférée de par son efficacité et son utilité c’est la correction de dominante colorimétrique. Vous avez par exemple une séquence qui tire trop sur le bleu (tournage sur fin de journée par exemple), vous lancer la correction et des teintes de jour reprennent le dessus, sans pour cela affecter la teinte des personnes. Autre exemple de correction, déboucher les zones trop sombres. Exemple typique lors d’une prise de vue nocturne avec flash trop faible. Les points de réglages permettent de déboucher sensiblement les zones trop sombres et, sans miracles toutefois, cela permet de donner une dimension plus large aux séquences, on passe du mince faisceau du flash à une scène mieux éclairée.
Conclusion
Si l’on met de coté la lourdeur du logiciel que je trouve parfois agaçante, j’ai encore pris énormément de plaisir à travailler avec Studio qui reste à mon avis, le meilleur compromis entre facilité d’usage, extension des possibilités (qui sont maintenant immenses) et prix.
Pinnacle propose trois niveaux de tarif et de complexité de son logiciel. Le premier prix intéressera l’archiviste de base qui ne souhaite pas perdre beaucoup de temps. Pour lui c’est certainement Instant DVD Suite. Puis viens le vidéo amateur qui, sans avoir le budget pour un logiciel professionnel souhaite prendre du temps pour réaliser des films de qualité. Pour lui c’est la version Plus, sans doute le compromis le plus intéressant. Enfin, celui que l’on peut qualifier de Hobbyiste et qui prendra tout le temps nécessaire pour peaufiner ses films. Pour lui ce sera La Studio Media Suite.
Chaque version propose de toute façon un moteur de montage et de compression performant, toujours avec cette interface simple et compréhensible par les moins passionnés. Malheureusement, la surenchère de fonctions impose une machine rapide et puissante. Si c’est votre cas alors vous risquez bien de réaliser sans en avoir l’air des films qui impressionneront vos proches ou vos collègues.
La gamme Studio 10 en quelques mots :
Informations en ligne :
Le site Pinnacle France – pour voir la liste complète des fonctionnalités c’est par là.
Le test DVDcritiques de Studio 9 Plus
Le test DVDcritiques de Studio 9
Différences entre version de base (59€) et version Plus (99€)
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Studio |
Studio Plus |
Inclus : Instant DVD Recorder (Enregistrement Direct sur DVD) |
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Inclus : Pinnacle Media Manager |
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Capture/Import |
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DVD, Divx, 3GPP, Aide à la capture SmartMovie |
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HDV |
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Montage |
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Prévisualisation Temps Réel sur un 2ème moniteur |
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X |
SmartMovie 2, Stabilisation d’images, Correction automatique des couleurs, Réduction du bruit, Zoom et déplacement dans l’image |
X |
X |
Ralentis et accélérés incluant l’audio, Piste d’Insertion Vidéo, Reverse, PIP, Chromakey, 13 plug-ins supplémentaires, effets contrôlés par points clés |
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Audio |
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Scrubbing Audio, SmartSound, Réduction du bruit, 10 plug-ins
Audio (+5) |
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Déplacement du son dans l’espace (Surround), 4 plug-ins supp. |
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Sortie / Export |
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Enreg. vidéo HD, son Dolby Numérique - 2 & 5 canaux |
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Enreg. vidéo DiVX* 6, 3 GPP (téléphones portables) |
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Création de DVD |
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Boutons animés, fonds de menus animés, Menus multiples, liens |
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