Test rétroprojecteur DLP 50 pouces Samsung SP50L6HVX : sous la barre des 1500€ !

Vous le savez, à DVDcritiques on aime bien les rétroprojecteurs car ils offrent une belle et grande image et sont sensiblement moins cher que leurs cousins, les téléviseurs LCD ou Plasma. Mais quand Samsung nous a présenté sa nouvelle gamme de rétroprojecteurs, nous avons émis un long sifflement à la vue de l’étiquette de 1 500€ qui accompagnait le SP50L6HVX, début de gamme dans le genre. 1 500€ pour un téléviseur HD Ready proposant une image de 1,27 mètre de diagonale, nous n’avons pas résisté à l’envie de placer ce SP50L6HVX dans notre salon. Compte rendu.

 

Test mené par Bruno Orrù

 

Je ne vais pas vous refaire le boniment sur les avantages et inconvénients d’un rétroprojecteur DLP face aux téléviseurs LCD / Plasma. Je vous invite le cas échéant à lire mes deux derniers tests concernent les rétroprojecteurs Sagem HD50GT4 (par ici) et Samsung SP50L7HX (par ici). Par contre je vais tout de même me répéter en vous rappelant que le marché du rétroprojecteur est plutôt morne en Europe et tout particulièrement en France. La direction de Toshiba France nous a récemment confirmée que le constructeur perdait de l’argent à maintenir ce type de diffuseur à son catalogue et la sentence pour 2006 a donc été rendue. Pour Samsung, le discours est un soupçon moins noir mais, hormis quelques références haut de gamme, notamment en full HD, le constructeur ne propose plus de nouvelles références. Le SP50L6HVX dont il est question aujourd’hui est en fait basé sur la gamme 2005 mais avec un nouveau châssis. Les français ne semblant pas succomber en masse à ce type de diffuseur, Samsung a sagement repensé sa stratégie marketing en faisant l’impasse sur quelques options et en baissant le prix.


C’est vrai que ce SP50L6HVX ne pèse pas très lourd, toute proportion gardée, et que le prix léger est indiscutablement lié en grande partie à des économies réalisée sur les matériaux. Sa ligne rectangulaire est sans fioritures mais passe-partout. Personnellement j’aime bien, surtout que si vous l’encadrez par des meubles, sa platitude frontale vous fera (presque) penser à un écran plat.

Samsung a également fait des économies en allégeant la connectique (une péritel et une entrée vidéo en moins, une seule entrée HDMI – HDCP) et sur les circuits. Les paramètres de gestion de l’image sont identiques aux gammes précédentes mais les possibilités de taille d’image sont réduites à quatre positions (16/9ème, 16/9ème auto, Zoom et 4/3), il manque donc le mode 14/9ème et le mode Panorama pourtant bien utile. Quatre modes images sont proposés avec un mode personnalisé permettant d’adapter au mieux le rendu.

Ci-dessous, le bloc de connectique en situation. Remarquez vers le bas le connecteur HDMI, ici non utilisé. Contrairement aux entrées VGA informatique et composante YUV, pas d'entrée audio couplée, la liaison HDMI est en effet capable de véhiculer un flux audio stéréo ou multicanal, ce dernier étant bien entendu inutile dans le cadre d'une restitution par les haut-parleurs  du rétroprojecteur.


Le SP50L6HVX dispose bien évidemment du fameux traitement numérique Dnle Samsung (3ème génération, celle en place depuis trois ans maintenant) mais curieusement n’offre aucune possibilité de le désactiver. C’est vrai qu’il fonctionne bien le bougre mais dans certains cas, il aurait été judicieux de le laisser au repos, notamment sur certaines sources de mauvaise qualité.

Alors que les premières fiches techniques annonçaient le retrait du double tuner pour aider à contenir le prix, finalement l’option est maintenue, permettant de faire du Pip, c'est-à-dire incruster une image dans un coin au choix afin de surveiller l’arrivée d’une émission TV ou Satellite. Attention tout de même, ici il est impossible de placer en fenêtre la source PC, seules les sources TV et AV sont possibles.

Ci-dessous le rétroprojecteur sur son pied dédié, vendu un peu trop cher malheureusement par Samsung.


Ci-dessous l'intérieur du rétroprojecteur ! Au centre le flux vidéo qui s'échappe de la matrice, élcairée par une lampe UHP de 120 watts. Sur la gauche, totalement invisible sur cette photo, le miroir en position oblique qui réfléchit l'limage vers l'écran, que l'on devine sur la droite de l'aimage.


En situation

Au premier allumage, l’agressivité qui se dégage de l’image est déstabilisante. Un coup d’œil immédiat dans les paramètres d’image permet de comprendre ce qui se passe puisque Samsung livre l’appareil en sortie d’usine avec les contrastes à 80% (45% après calibrage), la luminosité à 50% (35% après calibrage) et les couleurs sont franchement trop saturée, là encore il faut tempérer la bête.

Après ces réglages, il faut faire un autre constat défavorable face aux gammes précédentes, la vitre est un modèle à gain (comme sur le Sagem HD50GT4) qui provoque quatre effets. Le premier est positif puisqu’il permet d’augmenter significativement la luminosité globale, d’où le fait que j’ai du modérer ce paramètre lors du calibrage. Mais ce gain provoque deux effets négatifs. Le second est un léger point chaud, c'est-à-dire que l’uniformité d’éclairage sur la surface de l’écran n’est pas respectée. Cela ne se perçoit pas généralement sur les émissions en direct mais peut gêner sur des films. On peut également parler d’un (léger) manque d’uniformité de netteté, invisible sur des sources vidéo, elle se détecte sur une source texte informatique. Autre effet négatif, l’accentuation de la directivité que je n’avais jamais observé à ce point sur ce type de rétroprojecteur, c’est bien simple on se croirait revenu au temps des rétroprojecteur tri-tubes ! Si l’effet est faible à l’horizontal, il est pénalisant sur la verticale, l’écran devra impérativement être à bonne hauteur des yeux, un meuble adéquat est donc impératif sachant qu’un meuble dédié est disponible en option chez Samsung. Dernier effet, le gain de la vitre engendre des déformations géométriques visibles principalement si l’on place le téléviseur en mode 4/3, les cotés de l’image ne sont pas totalement rectilignes. La nuisance sonore liée à la roue est très faible, plus faible que les appareils de génération précédente au point que vous n’entendez certainement rien du tout, y compris dans les modes informatique qui impliquent une vitesse plus grande.

L’image de ce SP50L6HVX est une vraie surprise dans la mesure ou l’on aurait pu craindre des économies sur les traitements numériques. Il n’en est rien, le désentrelacement et la mise à l’échelle sont de haute qualité, le package Dnle Samsung fonctionne dorénavant très bien. J’en veux également pour preuve l’excellente gestion du mode zoom qui ne fait presque pas apparaître l’énorme travail de grossissement de la source, à condition toutefois d’avoir un recul d’au moins 3 mètres. Autre preuve du bon fonctionnement du Dnle, les bandeaux de textes horizontaux qui défilent vite sont correctement gérés et les travelling horizontaux fluides (attention de bien activer le mode film sur les sources DVD cinéma). Je vous conseille vivement de mettre en retrait la netteté, cause de bruit numérique, surtout sur les programmes télévisuelle de qualité moyenne (vieux téléfilms, débit du canal satellite insuffisant…). Avec les réglages déjà mentionnés les couleurs sont naturelles (plusieurs températures de couleurs sont disponibles) et si jamais vous êtes insatisfaits sachez qu’un réglage séparé des couleurs RVB est disponibles mais comme je le dis toujours, il vaut mieux attaquer ces options munis de disques spéciaux de calibrage ou de vous faire assister d’un professionnel.

Comme tous les diffuseurs modernes, le plein potentiel de la matrice 720p apparaît en branchant une source HD, via un ordinateur notamment. Avec un bon logiciel de lecture, les paramètres colorimétriques peuvent être encore mieux gérés, aboutissant à une superbe image. C’est bien simple, il me paraît préférable de regarder un DVD depuis mon ordinateur branché sur l’entrée VGA que depuis mon lecteur de DVD de salon qui pourtant est une belle unité.

L’image informatique est ici stable et définie, ce qui n’était pas trop le cas sur les derniers rétroprojecteurs que j’ai vu, pourtant nous sommes bien sur le nouveau procédé DLP de vobulation qui triche un peu en utilisant deux fois chaque miroirs pour composer l’image. Ce point technique à déjà été développé sur DVDcritiques et c’est par là pour ceux qui s’intéressent à la technique.

La gestion de la roue semble encore mieux maîtrisée que les générations précédentes car le fameux effet arc en ciel aura été absent de l’ensemble de mes tests. Ok, je ne suis pas vraiment sujet mais je vous invite à faire vous-même le test, vous verrez que l’on est loin de l’effet régulier qui était de mise sur les premières génération de rétroprojecteurs DLP, toutes marques confondues.

Coté son, le rendu est satisfaisant, notamment en activant l’option SRS stéréo. Bien entendu, pour avoir un son à la hauteur de cette grande image, il sera préférable de connecter la source à un amplificateur home-cinéma. Le SP50L6HVX dispose d’une sortie audio, je vous conseille de l’utiliser pour les programmes télévisuels et éviter des décalages de synchro de dialogues souvent de mise avec les diffuseurs modernes.

En conclusion

Le SP50L6HVX n’est pas le plus performant (quel dommage cette vite à gain) et le plus complet des rétroprojecteurs que j’ai pu voir mais il est carrément le moins cher ! A moins de 1 500€ on ne peut pas demander l’impossible et pourtant croyez moi, le SP50L6HVX dispense une bien belle image, supérieure à nombre d’écrans plats LCD / Plasma de moyenne catégorie. Je l’ai souvent dit, une grande image change radicalement le plaisir télévisuel, que ce soit pour des séries TV ou pour des films à grand spectacle. Si le prix était jusque là un frein à l’achat de ce type de machine, la barrière vient de s’abaisser à un niveau jamais atteint.

 

Prix indicatif : 1 800€ (Certaines grandes surfaces le propose à 1 500€)

 

Informations en ligne :

Le site Samsung france

 

 

Spécifications (données constructeur)

Écran / Image

• Diagonale écran : 127 cm (50'')

• Diagonale image visible : 127 cm

• Résolution : 1280 x 720 (HD Ready)

• Point pixel écran : 0,15 mm

• Contraste : 2500 : 1

• Luminosité : 900cd/m2

• DNIe (Digital Natural Image engine) 3ème génération

• Réducteur de scintillement : Progressive Scan

• Réducteur de bruit numérique

• Formats écran : Wide/4:3/Zoom/Autowide

• Contrôle Tonalité des Couleurs

• Préréglages image : 4 modes

Son

• Puissance de sortie Audio (RMS) : 2x 30W

• Son spatial : Tru Surround XT

• Hauts Parleurs : 2

• Egaliseur graphique

• Préréglages sonores : Musique, Cinéma, Personnel, Parole, Standard

Electronique

• Standards (lecture) : Pal B/G, D/K, I, Secam B/G, D/K, L/L’, NTSC 4.43

• Tuner intégré : Simple

• Mode PIP : AV/PC

• Installation automatique ATS

• Installation Plug and Play

• Nombre de programmes : 100

• Télétexte : 1000 pages

• Verrouillage parental

• Affichage sur écran : OSG (21 langues)

• Horloge, minuterie et veille programmable : /180 min

Connectique

• Arrière Entrée Antenne : 1

• Connectique digitale : HDMI (HDCP) 1

• Entrée Component (Y/Pb/Pr) : 1

• Entrée PC : 1

• PC Audio : 1

• Prise Péritel : 2

• Latérale Entrée S-Vidéo : 1

• Entrée A/V (Cinch) : 1

Design

• Télécommande universelle TM79

• Coloris Noir et argent

Spécifications techniques

• Alimentation secteur : 220 ~ 230 V / 50/60 Hz

• Consommation marche/veille : 190W/3W

• Dimensions en mm :

- Nettes (L x H x P) : 1182x870x355

- Brutes (L x H x P) : 1300x1005x475

• Poids Net/Brut (en kg) : 33/41

• Origine : Hongrie