Problématiques
de la diffusion |
Les instruments pour créer
de la haute définition existent déjà depuis quelques temps.
Le problème de sa diffusion auprès du grand public réside
sur deux niveaux ; le parc de diffuseurs pouvant accepter ce type de signaux
(problématique de rentabilité commerciale) et le véhicule
qui peut-être télévisuel ou physique (problématique
technologique). Aux Etats-Unis le parc de diffuseurs compatibles HD (Ecrans
LCD / Plasma, rétroprojecteurs et vidéo-projecteurs) commence
à être représentatif. Le cliquet habituel baisse de prix
/ hausse de programmes déclenche chaque jour de plus en plus de volontaires
pour apprécier chez soi de nombreux programmes HD, films, évènements
sportifs ou musicaux, documentaires…
La généralisation de
diffusion de programmes HD aux Etats-Unis à été possible
« grâce » à la mise en place de contraintes et obligations
par les autorités de tutelle compétentes. La marché commercialement
risqué de la HD se révèle en 2004 avec un fort potentiel
et la concurrence est bien réelle avec déjà plusieurs bouquets
disponibles, chacun avec une offre complète de programmes et la diffusion
de nombreux films récents. Pour ces aventuriers de l’image HD (les
problèmes de compatibilité et d’efficacité ont été
nombreux), le quotidien visuel est donc terriblement séduisant. L’une
des clefs du succès de la haute-définition aux Etats-Unis réside
dans l’offre d’enregistreurs HD. Mais attention, la seule possibilité
d’enregistrement domestique est de réquisitionner un magnétoscope
D-Theater (technologie D-VHS adaptée) ou d’avoir un décodeur
satellite avec disque dur intégré sachant que les premiers enregistreurs
de salon devraient apparaître avant la fin de l’année (la
problématique de stockage en dernier ressort reste toutefois de mise
sans la disponibilité de médias optiques enregistrables - voir
plus bas).
Si le futur du format D-Theater est obligatoirement bouché,
il permet toutefois depuis deux ans maintenant de sauvegarder sur bandes les
diffusions télévisuelles, sans aucune perte de définition
puisque le flux numérique réceptionné est enregistré
à l’identique. Bien entendu, ces appareils comportent des protections
pour interdire la copie numérique. L’autre possibilité d’enregistrement
réside dans l’emploi de cartes d’acquisitions HD. De nombreux
américains remplissent chaque jour leurs disques durs de fichiers de
10 à 20 giga par film ! Ces cartes d’acquisition de nouvelle génération
sont accompagnées de logiciels spécialisés pour la lecture
et l’édition de ces programmes dont la diffusion dans le cadre
privé est autorisé mais bien évidemment leur partage est
absolument interdit.
En France, la diffusion
de programmes HD reste du domaine de l’éventuel ; les deux groupes
TF1 et Canal + discutent respectivement d’un portage HD sur leurs plate-formes
satellites et il est envisagé que l’offre de la future télévision
numérique terrestre comporte un canal HD. Il y a bien le canal «
Euro1080 » qui diffuse via le satellite Astra depuis janvier 2004 des
programmes HD mais cette offre reste malheureusement peu intéressante
du fait d’un programme limité à quatre heures de programmes
quotidiens principalement à destinations des lieux publics (hôtels,
bars, aéroports, gares…). Un autre canal permet d’envoyer
des programmes évènementiels mais uniquement à destinations
d’abonnés institutionnels. La HD télévisuelle reste
donc au jour d’écriture de ce dossier inexistante, il faut se tourner
sur les supports pré-enregistrés.
La problématique
du support |
Si la HD sur des supports
pré-enregistrés reste limité au format D-Theater c’est
que l’espace nécessaire dépasse largement celui disponible
sur un disque DVD (nonobstant les problèmes de compatibilité en
lecture). La question en suspens est de savoir quel moteur de compression est
le plus adapté à la HD ? Nous l’avons vu, le flux d’un
film diffusé par satellite en MPEG2 (résolution 720p ou 1080i
avec débit oscillant entre 11 et 15 mb/s) réquisitionne entre
10 et 20 giga d’espace suivant sa durée, un DVD ne pouvant accueillir
qu’un maximum de 4,7 Giga par couche et par face. Pour placer un film
dans son intégralité et sans coupure il faut donc patienter la
validation d’un support HD offrant plus de place. Actuellement, deux formats
sont en compétition.
Le « Blu-ray disc » est proposé
par Sony depuis presque deux ans maintenant. Il fonctionne et un lecteur enregistreur
est même proposé au grand public sur le territoire japonais. Malheureusement
pour son développement à grande échelle, il n’est
pas supporté par le DVD forum et ne peut donc prétendre à
devenir le support d’enregistrement stockage officiel. Le groupe Sony
est habitué à tenter d'imposer ses propres technologies mais sa
stratégie est ici lourdement handicapée par, nous l'avons vu,
l'absence criantes de diffuseurs compatibles avec sa machine. L’AOD –
Advanced Optical Disc – à quant à lui obtenu l’appellation
DVD HD depuis sa récente élection par le DVD Forum comme support
HD officiel. J’ai eu la chance d’en voir un prototype en fonctionnement
lors du dernier CES de Las Vegas mais les premières machines de production
ne verront pas le jour avant la fin de 2005. Pour patienter, Microsoft s’est
donc engagé dans cette brèche technologique et de temps. En proposant
son moteur de compression WMV9 – Windows Media Video – l’éditeur
répond simultanément aux deux problèmes avec une capacité
de délivrer immédiatement une signal HD sur support DVD grâce
à un moteur de compression largement plus efficace que le MPEG. L'offre
de Microsoft se heurte toutefois à un écueil important, il s'agit
uniquement d'une solution informatique. Aucune compatibilité de lecture
et de décodage pour des appareils de salon n'est avalisé par le
DVDforum.