Star Wars Episode III : La revanche des Sith.

De 1977 à 2005 des centaines de millions d’amateurs de la saga Star Wars – La guerre des étoiles - auront attendu, parfois avec beaucoup d’impatience, la suite des aventures de cet univers sorti du cerveau de George Lucas. Ce 18 mai 2005 l’attente s’achève avec Star Wars Episode III : La revanche des Sith.

Durée : 2h 20min
Date de sortie française : 18/05/2005
Réalisateur : George Lucas
Interprètes : Hayden Christensen, Ewan McGregor, Natalie Portman, Ian McDiarmid, Samuel L. Jackson, Anthony Daniels, Kenny Baker, Peter Mayhew, Jimmy Smits, James Earl Jones, Frank Oz, Matthew Wood et les nombreux autres ... 

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L'histoire :

La Guerre des Clones fait rage. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir. Séduit par la promesse d'un pouvoir sans précédent, tenté par le côté obscur de la Force, il prête allégeance au maléfique Darth Sidious et devient Dark Vador.
Les Seigneurs Sith s'unissent alors pour préparer leur revanche, qui commence par l'extermination des Jedi. Seuls rescapés du massacre, Yoda et Obi Wan se lancent à la poursuite des Sith. La traque se conclut par un spectaculaire combat au sabre entre Anakin et Obi Wan, qui décidera du sort de la galaxie.

Petit rappel de l’état des lieux

A la fin de l’épisode II, l’attaque des clones, nous quittions l’univers de Star Wars en pleine guerre entre les forces séparatistes (droïdes) et la République Galactique (clones) et une méfiance naissante des Jedi vis-à-vis du Chancelier Suprême Palpatine. D’un autre coté, Anakin Skywalker, anéanti par la mort de sa mère, promet à la sénatrice Padmé Amidala, sa petite amie, de devenir un puissant Jedi capable de la protéger de tous les dangers y compris de la mort.

L’’épisode III commence par l’attaque grandiose de Coruscant par les forces séparatiste menées par le Général Grévious, un cyborg de l’ère pré-Vador. Anakin Skywalker se distingue en sauvant Obi-Wan et Palpatine des griffes de Grevious tout en éliminant le Comte Dooku au passage. De retour sur Coruscant, Anakin apprend de Padmé qu’il va être père  mais il fait le rêve prémonitoire de la mort de Padmé lors de l’accouchement. Pendant ce temps le contexte se détériore rapidement entre Palpatine et les Jedi.
Méchant malgré lui ? LA question qui hantait les fans de Star Wars depuis toujours était de savoir pourquoi Anakin passe du coté obscur. Dans l’épisode III, Georges Lucas n’élude pas la question. Anakin bascule du coté obscur par la peur et la frustration. Peur du mort annoncée de Padmé pour laquelle il se sent impuissant et le coté obscur lui semble la seule solution. Et puis il y a la frustration de ne pas être reconnu comme le plus grand des Jedi et il en veut terriblement à Obi-Wan. Celui-ci, comme le conseil des Jedi, devient le bouc émissaire de sa frustration et le réceptacle de sa colère. Le message est évident : c’est le germe du fascisme. Tout au long du film on le voit basculer du coté obscur mais pour autant est-il devenu le mal absolu ? Oui et non, la réponse de Lucas est ambiguë. Il passe un peu malgré lui du coté obscur, un peu comme un mal nécessaire pour Padmé mais pour autant il assume sa position de Sith en massacrant les jeunes novices Jedi dans le temple. A la fin Anakin Vador dévoile ses véritables intentions, que l’on retrouve dans l’épisode V, il veut renverser Palpatine et devenir empereur pour construire un empire selon sa volonté. Du passé faisons table rase, il faut éliminer les Jedi et Palpatine. Mais pour autant même revêtu de son armure ses pensées restent tournées vers Padmé, ce qui n’est pas le comportement d’un seigneur Sith. On retrouve donc un Vador habité par un conflit interne qui ne trouvera son dénouement que dans le retour du Jedi. Vador est au fond un Sith malgré lui-même si le film montre une gradation dans la colére du jeune Anakin. Le scénario de Lucas est léché aux petits oignons.


Tous les liens avec l’épisode IV sont présents, le devenir de Yoda et Obi-wan et comment ils apprendront à « disparaître » en fusionnant avec la force, le sort de Luke et Leia après leur naissance et de C3-PO et R2-D2, dont un effacement de mémoire fort opportun les empêches de devenir des témoins gênants. Pour autant certains anachronismes demeurent (comment Leia peut-elle se souvenir de sa mère dans l’épisode VI alors que Padmé meurt lors de l’accouchement ?).

Le film est dynamique et ravira les aficionados comme les jeunes Padawan. On ne retrouve pas de recours a des artifices un peu faciles pour meubler l’histoire. La logique du film est implacable. Les effets spéciaux sont évidemment omniprésents et nous donnent des spectacles grandioses tel que la bataille pour coruscant au début du film.


Les chorégraphies du film sont incroyables et, en comparaison, le combat que se livreront de nouveau Obi-Wan et Vador dans l’épisode IV nous amènent à penser que les héros sont fatigués…Pour autant l’humour n’est pas absent, tant dans les dialogues que dans les situations. Il y a des clins d’œil omniprésents tel un Wookie qui se balance sur une liane en poussant le cri de tarzan ou Anakin rampant avec son bras mécanique tel Terminator.  
A la fin des 2h10 de film on se dit qu’on aimerait bien en avoir encore un petit peu. Ce qui n’est pas un mince exploit pour un film dont tout le monde connaît la fin.

Eric Evain