Test lecteur de DVD logiciel Cyberlink PowerDVD 6 : transition vers la HD



La lecture de DVD depuis une unité informatique n’est plus un compromis mais un choix qui comporte de nombreux points forts, dont celui d’une qualité de lecture comparable, voire supérieure aux meilleurs lecteurs de salon. Pour autant, tous les lecteurs ne sont pas égaux, tant en termes de convivialité que de qualité de restitution. PowerDVD de Cyberlink est l’un des plus anciens lecteurs sur le marché, la version 6 apporte de nouvelles options de confort et une compatibilité bienvenue avec des sources HD.

 

Mise en situation par Bruno Orrù

 

Depuis quelques années, deux logiciels de lecture se confrontent sur le marché, WinDVD de Intervideo et PowerDVD de Cyberlink, objet de ce présent test. Pour ne rien vous cacher dès le départ de ce test, j’ai toujours considéré WinDVD comme proposant une image de meilleure qualité mais dont l’ergonomie et la lenteur au démarrage m’a toujours exaspéré. Avec PowerDVD, certes le rendu visuel est un (petit) cran en dessous de WinDVD mais la convivialité générale et la facilité d’emploi ont toujours eu raison pour que je l’utilise au quotidien. Mais comme les produits évoluent, il était temps de remettre en question ces habitudes.

En attendant une prochaine version de WinDVD voici la toute nouvelle mouture de PowerDVD qui je vous le disais en préambule trouve dans sa version 6 quelques options supplémentaires permettant notamment d’agir sur la restitution visuelle. En premier lieu PowerDVD 6 propose une technologie d'étirement naturelle des images (CLPV) qui permet, en liaison avec le module Pano Vision un recadrage « intelligent » de l’image dans la fenêtre imposée d’un diffuseur à matrice fixe. Une option qui s’apparente en fait aux modes image bien connus sur les téléviseurs qui proposent de remplir un écran 16/9ème à partir d’une source 4/3. Le procédé est plus ou moins bien maîtrisé suivant les constructeurs et se base sur un « tassement » progressif de l’image sur les bords, le centre de l’image restant à peu près sans déformation.


En ce qui concerne la qualité d’image, Cyberlink propose sont tout nouveau processus CLEV-2 (CyberLink Eagle Vision-2) qui agit principalement sur le naturel des couleurs et la précision des arrières plans. Il vous est facile de voir l’effet en activant ou désactivant ce processus.


Prise en main

On est bien loin des premières versions qui n’imposaient qu’une puissance processeur modérée. Dans sa version 6, Power DVD impose une configuration plutôt imposante considérant le « simple » job de lecture de DVD. Allez, considérons que vous avez une machine suffisamment puissante ; le lancement de l’application est rapide et prend la forme habituelle d’un pavé bardé de fonctions de lecture, de navigation, de captures d’images, de réglage du son et d’accès aux options. Deux modes de lecture sont proposés. La lecture de DVD, soit celui inséré dans un lecteur rom, soit en allant chercher un répertoire comportant les fichiers sous structure DVD. Ce type de répertoire est obtenu via des logiciels de montage vidéo, lorsque vous fabriquez vos propres DVD à partir de films familiaux ou sont obtenus en utilisant des logiciels de copie / décryptage de DVD du commerce. Dans ce dernier cas vous aurez la possibilité de sélectionner la langue et les sous-titres. L’autre méthode de lecture permet de charger dans une liste des fichiers multimédia, à partir du moment qu’ils sont compatibles (voir en fin de test dans les caractéristiques la liste complète). Le mode de sélection se réalise par choix dans une fenêtre de recherche ou pas simple glisser / copier. Bien malheureusement, PowerDVD ne propose par le chargement de fichiers sous-titres ou de bande son externes, laissant le champs libre à un lecteur comme BsPlayer qui s’avère de fait bien plus complet dans ses possibilités.

 








En situation

PowerDVD 6 est capable d’assurer le décodage des flux Dolby Digital et DTS, y compris le DTS 96/24 mais ne possède pas d’aptitudes pour les extensions 6.1 ou 7.1 (Dolby Pro Logic IIx, DTS-ES, DTS Matrix et DTS Neo:6) ; Sachez toutefois que ces compatibilités devraient être possible dans la prochaine version 7 mais en option payante !

Il est possible d’activer un DSP CLMEI-2 (CyberLink Multi-Channel Environnment impression-2) afin de personnaliser les conditions d’écoute. Je ne suis pas fan de ce type d’effets mais il faut reconnaître que c’est l’occasion d’ouvrir plus grand l’espace sonore. Une option à réserver pour les « vieux » films à la bande son anémique, le DSP apportant une légère altération du naturel des voix.

Acceleration matérielle avec cartes Nvidia

La lecture de fichiers HD (WMV-HD (bandes annonces) et MPEG2 HD (extraits de films) permet de « sentir » le potentiel de décodage mais il est clair que le processeur de l’ordinateur est extrêmement sollicité. Il est donc fortement conseillé si vous avez un carte vidéo Nvidia récente (gammes GeForce 6 ou 7) d’actionner l’accélération matérielle. Cela permet de soulager sensiblement le processeur de l’UC, voir d'ailleurs le schéma comparatif ci-dessous, calculé par mes soins sur une séquence identique, pas besoins de commentaires...). Je n’ai malheureusement pas pu activer la lecture de fichiers H.264, n’ayant pas le pack de lecture complémentaire à ma disposition.

Ci-dessous : A gauche le graphe d'utilisation du processeur de l'ordinateur en utilisant PowerDVD pour la lecture de fichiers vidéo HD (1080p). A droite, le même extrait avec accelleration matérielle sur carte Nvidia GeForce 6. Impressionnant non ?


Pour moi, le grand intérêt de tester cette nouvelle mouture réside dans ses nouvelles compatibilités de fichiers HD, en complément du CLEV-2 offrant une meilleure qualité d’affichage. Ne soyons pas impatient, j’ai débuté mes tests avec de simples DVD et quelques fichiers vidéo en résolution standard. J’ai par conséquent porté toute mon attention sur le CLEV-2 et l’apport qualitatif qu’il apporte. Après avoir fait des aller retour sur le bouton permettant d’activer ou désactiver le processus je peux vous conseiller de le laisser actif car il apporte indiscutablement un gain sur la dynamique visuelle. Je suis moins convaincu sur les couleurs et apprécie vraiment la stabilité qu’il apporte sur les détails d’arrière plan tout en ne produisant pas d’artefacts et en laissant intacte la fluidité d’ensemble.

En conclusion

PowerDVD est toujours aussi agréable à l’usage et propose aujourd’hui des options de confort visuel pour celui qui souhaite optimiser l’affichage de ses sources vidéo SD et HD, que ce soit sur un simple moniteur informatique ou sur un téléviseur acceptant les signaux informatiques. Bien qu’imparfait dans son traitement des signaux entrelacés, il propose globalement un excellent décodage des DVD et des nouveaux fichiers encodes en H.264, en option pour cette version 6 mais en standard pour la prochaine version 7).

 

Prix indicatif de la version Platinum testée : 49,95€

 

Informations en ligne : http://fr.cyberlink.com/

 

Compatibilités en lecture : CD, DVD-vidéo, DivX Pro,Mp3,DVD-/+VR,WMV-HD,Mpeg-2HD.

 

Principales caractéristiques techniques :

Configuration requise :

Microsoft Windows® 98 SE, Millenium, 2000, XP

Processeur Intel Pentium II 500 MHz ou supérieur, ou Processeur AMD Athlon

128 Mo RAM

60 Mo d'espace disque disponible

Carte vidéo AGP ou PCI supportant le mode de superposition (overlay) DirectDraw

Jusqu'à 10 Go additionnels pour le stockage temporaire

Résolution : 800 x 600 ou 1024 x 768

Lecteurs (entrée) : DVD-ROM, DVD-R/RW, DVDRAM, DVD+R/RW, DVD-Dual, DVD-ROM/CDRW ou DVD-Multi.

Interface IEEE-1394, USB 2.0, ATAPI, SCSI ou Card Bus

Carte son PCI, boîtier audio externe USB ou module intégré sur la carte mère