21ème James Bond, Casino Royale frappe le grand écran avec un nouvel acteur (Daniel Craig), un style cinématographique et un refonte de la franchise qui peut déranger ou, au contraire, ré intéressé ceux qui avaient l’impression de s’ennuyer sur les derniers opus.
CASINO ROYALE (2006) - États-Unis / Royaume-Uni
Durée : 138 min
Format image : 2.35
Production : Eon Productions Ltd. / Danjaq Productions / Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) / Stillking Films / United Artists
Sortie salles françaises : 22/11/2006
Par Bruno Orrù
Pour sa première mission (Casino royale est le premier roman de Ian Fleming et donc la première aventure officielle du personnage), James Bond affronte un puissant banquier privé à la solde de terroristes internationaux, Le Chiffre. Pour achever de le ruiner et démanteler le plus grand réseau criminel qui soit, Bond doit le battre lors d'une partie de poker à haut risque au Casino Royale. La très belle Vesper (Eva Green), attachée au Trésor, l'accompagne afin de veiller à ce que l'agent 007 prenne soin de l'argent du gouvernement britannique qui lui sert de mise, mais rien ne va se passer comme prévu.
Casino Royale est le premier Bond officiel qui n’est pas directement produit par la MGM, mais par Sony Pictures (placement produits Sony récurrent tout au long du film !). Est-ce pour cela que Casino Royale met en scène un Bond qui tranche radicalement ? La longue séquence de pré générique a disparue, Q et ses nombreux gadgets sont remplacés par une violence accrue et des combats corps à corps et le personnage lui-même est encore différent des précédents. Fini également les poursuites improbables avec des véhicules de fiction. Casino royale place Bond en poursuite terrestre, genre jeu vidéo de plateforme, et en violents échanges de coups de points.
C’est Daniel Craig qui à la lourde tâche de remplacer un Pierce Brosnan qui a endossé avec succès le smoking anglais. Outre un faciès à la limite inquiétant à mille lieux de celui de Roger Moore, Craig est du genre body buildé.
La mise en scène de Martin Campbell, déjà en charge de l’excellent Goldeneye, laisse une partie importante du métrage à la découverte du personnage, de sa sensibilité amoureuse, de ses doutes sur son métier. De fait, le film alterne des séquences bavardes avec les habituelles séquences de poursuites et bagarres à la différence près que ces dernières, comme précédemment indiqué, sont moins gadget et plus terre à terre. Bond est amoureux, on le sait si on connaît le pitch mais cela se révèle graduellement dans l’histoire. L’échange amoureux prend la (les) forme(s) de la séduisante Vesper Lynd interprétée par Eva green, française comme son nom ne l’indique pas.
La superbe Eva Green
Une histoire moins rocambolesque que les derniers films, pas d’enjeux pour sauver la terre ou l’univers par exemple. Ici il est plutôt question d’argent, même pas de pouvoirs d’ailleurs avec la confrontation avec Le chiffre, un banquier tendance terroriste. Le chiffre est épaulé par quelques autres méchants vénaux qui, comme toujours, se déplacent aux quatre coins du monde, et sont entourés de belles femmes.
Le visage inquiétant du méchant de Casino royale : Le chiffre
Casino royale est le premier roman de Ian Fleming, le créateur du personnage James Bond. De fait, Bond au début du roman, et du film, vient d’acquérir sa licence de tuer, fameux double zéro. Cela explique une erreur importante que commet le personnage dès le départ de cette aventure et une appréhension palpable sous les yeux bleus de Craig. Des yeux bleus qui ont littéralement interloqué des fans du personnage si l’on en croit les réactions en nombre sur l’Internet. Pour autant, celui qui a lu, et relu, les romans trouvera en la personne de
Daniel Craig un Bond proche de celui décrit par Fleming.
Au final Casino Royale se révèle un métrage plaisant, permettant de rajeunir la licence, en phase avec la cinématographie du 21
ème siècle, dans le bon sens du terme. Le personnage Bond, la qualité des méchants, le rôle actif de la Bond girl principale, le réalisme posé de la situation… Casino royale se veut un film d’aventure convainquant.
Bande annonce officielle et goodies : http://www.casinoroyale.fr/
James bond se fait la malle…
Dans le sillage de la sortie cinéma de Casino royale et de l’approche des fêtes de fin d’année, l’éditeur FPE propose une valise type espion contenant les 20 films de la franchise officielle sous production Broccoli ; il manque donc le Casino Royale de 1967 et le Jamais plus jamais. Le tout est proposé pour 300€ soit, outre le plaisir d’avoir un bel objet, une économie de 40€ par rapport à un achat à l’unité. Chaque DVD est en effet proposé à 16,99 €, un prix plutôt sympathique au regard du travail opéré sur ces nouvelles éditions.
En tout ce sont 40 DVD qui s’entassent dans la valise avec
à chaque fois le film et un DVD de bonus dont certains sont totalement
exclusifs par rapport aux différentes éditions précédentes,
tous sous-titrés VF, ce qui n’était pas forcément le
cas jusqu’à présent, notamment pour les commentaires audio.
Nous avons eu à notre disposition quelques uns de ces nouveaux DVD, l’occasion
de vous donner un avis sur la qualité image et son de ces films qui ont
fait l’objet d’une convaincante remastérisation audio et vidéo.
FPE a de nouveau fait appel aux désormais célèbres studios
Lowry Digital (Star Wars, Indiana Jones…) qui ont fait un long travail de
dépoussiérage et une mise à niveau du master 16/9ème
au besoins HD à venir sans aucun doute dans le futur. Coté son,
la grande nouveauté c’est l’apparition d’une piste DTS
5.1.
Si vous aimez Bond et que votre investissement financier dans la franchise DVD
est encore limité, il serait dommage de passer à coté de
cette offre attractive. Pour les autres, je pense qu’il est peut-être
plus intéressant d’attendre une prochaine version sous format haute-définition
Blu-ray, en supposant bien sur que votre équipement audiovisuel soit en
phase avec ce type de média. La haute qualité d’image (couleurs,
contrastes et détail en premier et arrières plans) laisse présager
des versions HD de toute beauté. Le risque ? Aucune date n’est annoncée
par l’éditeur sur la mise sur le marché de la franchise James
Bond en Blu-ray.