Traitements vidéo et réglages :
Ce projecteur dispose donc d’une matrice de 1920x1080 pixels, et d’une roue chromatique à 7 segments tournant à la vitesse 5x censée rendre imperceptible le célèbre effet arc-en-ciel inhérent à la technologie DLP. Sharp l’a aussi doté d’un double iris, le premier juste à la sortie de la lampe, le second juste avant l’optique. Le résultat doit permettre d’avoir des conditions optimales de vision selon le type d’images projetées, sport, cinéma, …et d’obtenir un taux de contraste de 12000 :1.
C’est un circuit d’origine Sharp travaillant sur 10 bits qui se charge de l’ensemble des traitements vidéo, comme l’upscaling des sources en résolution standard ou le désentrelacement. Il se charge aussi du traitement de la courbe gamma.
Outre les paramètres standard comme le contraste, ou la luminosité de l’image, ce projecteur propose un éventail de réglages propres à satisfaire les utilisateurs les plus exigeants. En premier lieu, 5 modes d’image sont disponibles : Standard, naturel, dynamique, Cinéma 1 et Cinéma 2. Chacun agit sur la température de couleur, la saturation des couleurs (mode dynamique uniquement), la luminosité et le contraste, et même sur la lampe (mode éco/normal) Un 6
e réglage appelé « mémoire » permet à l’utilisateur d’avoir à portée de télécommande ses réglages personnels. On peut jouer aussi sur la netteté, mais attention à ne pas abuser, le résultat donnant rapidement une image peu naturelle.
Pour les plus pointilleux, Sharp met à disposition des réglages avancés : réglages de la teinte, de la saturation et des valeurs des couleurs principales. On peut aussi activer le traitement BrilliantColor qui rend l’image plus claire tout en maintenant les couleurs à un niveau élevé. Vous trouverez quelques lignes sur ce traitement dans l'article de mon confrère Christian Brixy
ici.
Ensuite, le réglage du désentrelacement, qui peut être rapide pour le sport ou les films d’actions, ralentis, ou spécial jeux vidéo. La détection des films à 24 images/secondes peut être automatique ou désactivée. Dommage qu’il n’y ait pas de mode manuel, si d'aventure la détection était défaillante.
Enfin, la courbe Gamma fait l’objet d’un menu à part entière, pour accentuer les couleurs primaires, changer le niveau des blancs ou des noirs.
Impressions :
Dès l’allumage, on est surpris par le niveau sonore du ventilateur et de la roue chromatique, plus élevé que sur les modèles habituels de petite taille. Ce détail est peu gênant dans l’optique d’une utilisation dans une salle de dimension généreuse. Pour les tests HD, j’ai choisi mon étalon habituel, le HD DVD King Kong. L’image est douce et naturelle, particulièrement dans le mode Cinéma 2. Les noirs sont profonds et les détails des scènes sombres bien distincts, comme c’est souvent le cas avec les matrices DLP. L’effet arc-en-ciel est très peu perceptible, même si je ne fais pas partie des gens qui y sont très sensibles. Même sans toucher aux nombreuses possibilités de réglages des couleurs, celles-ci sont belles, j’en veux pour preuve la scène dans le marais vers le milieu du film dont les couleurs pourtant peu habituelles sont ici très réalistes. Quant au bruit vidéo, il faut bien chercher pour en trouver quelques traces.
Le rendu est moins éclatant avec des DVD standard, avec des effets d’escalier de temps en temps, et une image moins piquée. Le traitement vidéo, aussi performant soit-il, ne pourra jamais remplacer la richesse d’une image en haute résolution.