Tests Cyberlink MediaShow et PowerDirector : tout pour l’image



Cyberlink, bien connu pour son logiciel de lecture PowerDVD est aussi l’auteur de logiciels pour le travail sur médias photos ou vidéo. Cyberlink MediaShow est ciblé grand public amateur du simple glisser / déposer alors que Cyberlink PowerDirector se veut un outil de montage vidéo destinés à ceux qui souhaitent peaufiner la présentation de leurs rushs.

 

Tests menés par Bruno Orrù

 

Cyberlink a sensiblement nettoyé les interfaces de ces logiciels proposés en cette moitié de 2008. La notion de partage s’insère également dans la plupart des solutions grand public. C’est le cas pour le  logiciel de lecture DVD & Blu-ray PowerDVD (voir le test de ce logiciel en suivant ce lien) et c’est aussi le cas pour les deux applications que je viens d’installer.

 

Mediashow 4 : des diaporamas à la chaîne

Mediashow est destinés à tous ceux qui souhaitent proposer à leur entourage des diaporamas sans se casser la tête mais en souhaitant tout de même une présentation travaillée. De fait Mediashow demande simplement un pré travail de sélection dans un répertoire spécifique puis l’application va ordonner les photos (au choix numérotation ou date de prise de vue) et les afficher suivant un modèle pré défini par l’utilisateur. Bien entendu un fond musical est possible, soit par sélection d’un fichier sur le disque dur, soit par activation d’un astucieux petit module qui crée une mélodie d’accompagnement d’après une sélection de styles musicaux.

 

Coté photo, quelques options de confort ou de correction sont proposées comme la gestion des yeux rouges, l’ajustement automatique (ou manuel) de la luminosité ou des contrastes ou encore l’orientation de la photo. Quelques effets sont également de la partie pour un rendu sépia, flou, noir et blanc mat… Rien de bien sensationnel mais c’est justement suffisant pour la destination facile et grand public de l’application.




 

La facilité d’usage est réelle mais se heurte à quelques limites liées à cette notion du tout automatique. Les montages automatisés ne peuvent en aucun cas être modifiés (possible en partie sur PowerDirector 7). Si vous souhaitez un accompagnement musical, le montage est obligatoirement lié à un seul morceau, il est impossible de prévoir une succession de morceaux. A prévoir donc avec un logiciel de mixage audio, ce qui pour le coup n’est plus très pratique. Autre déception, il est totalement impossible de sauvegarder le diaporama fabriqué par Mediashow, sachant qu’avec une même session de photos, le montage est toujours différent !

 

Mediashow 4 se présente donc comme une solution extrêmement efficace pour la diffusion instantanée de diaporamas mais sans aucune possibilité de personnalisation, ce qui peut vite être frustrant.

 

Plus d'informations sur MediaShow 4 : http://fr.cyberlink.com/multi/products/main_5_FRA.html

 

 

PowerDirector 7 : le montage vidéo semi-automatisé

Les solutions de montage vidéo sont nombreuses. PowerDirector 7 cherche à se faire une petite place en proposant une interface moderne au niveau de l’esthétique (le style noir brillant rappelle le noir glossy bien à la mode sur les téléviseurs plats…) mais relativement classique au niveau de la maniabilité.

 

Serveur Internet en appui logistique

L’éditeur propose également de coupler l’application avec le serveur DirectZone.com dont il assure la gestion. L’utilisateur peut ainsi être en contact avec une communauté lié au logiciel mais également trouver du contenu supplémentaire comme des menus DVD, les objets PIP (voir plus loin)… Et comme Cyberlink semble avoir compris que la jeunesse d’aujourd’hui est considérablement ouverte sur la notion de partage (légale… illégale !), PowerDirector peut-être utilisé pour récupérer du contenu photo ou sonore (légal et libre de droits !) sur les sites Flickr ou Fressound.




 

Interface classique

Au-delà d’une esthétique façon Vista glossy, l’interface se révèle d’un grand classicisme et c’est tant mieux. Une fenêtre de gestion des média juxtapose une fenêtre de lecture et de contrôle alors qu’une partie basse propose sur toute la largeur les lignes de montage, soit sous forme de ligne de temps, soit sous forme Storyboard.

 

Le travail se découpe en 3 grandes étapes ; la capture, le montage, la production de fichiers ou la fabrication d’un disque. Les possibilités sont nombreuses, mais il faut retenir que PowerDirector 7 est un outil totalement adapté à la haute définition ainsi qu’au travail en Dolby Digital 5.1 (option très utile pour certains caméscopes HDD AVC HD qui possèdent une fonction d’enregistrement en DD 5.1). L’authoring et la production de structures Blu-ray est possible, en rappelant tout de même que les graveurs adéquats et les média vierges restent encore onéreux.





 

Capture et exports

La capture nécessite bien entendu une source adaptée, sachez que les flux SD analogiques ou DV sont acceptés mais également les flux HDV ou AVC HD. A l’autre bout de la chaîne, les possibilités d’export sont également intéressantes avec des exports sous plusieurs types de fichier (DV, AVI, MPEG 1, MPEG 2, MPEG 4 ou AVC HD) ou de ré export vers une cassette (DV ou HDV), un caméscope à disque dur (HDD) ou encore envoyer directement son montage sur le site de partage Youtube.

 

L’équipe de Cyberlink que j’ai eu la chance de rencontrer m’a précisée que le partage sur d’autres sites sera peut-être proposé, suivant les attentes des utilisateurs. Il pourrait en effet être intéressant que l’éditeur se préoccupe d’une certaine localisation en vérifiant quels sont par exemple les sites de partage les plus usités sur le sol français.
 

Montage

Les fonctions et options pour le montage sont nombreuses et correspondent globalement aux principaux concurrents grand public. Il en va ainsi de la possibilité de prévoir des transitions (panoplie large et suffisante pour des besoins usuels), des titres (statiques ou défilant, couleurs et polices au choix) ou encore d’apposer un fond musical ou une piste de commentaire. On peut par contre noter que le travail peut se faire jusqu’à six pistes vidéo là ou une seule piste est souvent proposée sur les concurrents très grand public. Une possibilité qui peut grandement faciliter le montage mais aussi étend les possibilités de trucages par insertions. A noter également une gestion de sous-titres (placement de lignes de textes avec mise en place très précise du temps de début et de fin pour chaque ligne) qui complète le module de titres et la possibilité de gérer les flux audio Dolby Digital 5.1 (source AVC HD).





 

Enfin signalons une option ludique peu commune, la possibilité d’apposer des objets en surimpression vidéo (objets PIP, en référence à une insertion Picture In Picture). Cela permet par exemple de ponctuer le film de bulles façon bande dessinée ou d’insérer tout type d’objet visuel pour ajouter une note comique. Voir pour exemple la capture ci-dessous. Bien entendu, l’angle, l’opacité et des effets zoom peuvent être précisés. Un module simple d’usage et qui peut apporter beaucoup de bonne humeur dans un film personnel… A noter que vous pouvez trouver des objets supplémentaires sur le serveur DirectZone.com.





 

Production

La production de DVD ou Blu-ray fait appel à des modèles de menus qui sont personnalisables. Il est également possible de créer son propre menu en partant d’un fond visuel personnel et en utilisant sa propre fonte et ses propres vignettes. Attention toutefois, ce type de personnalisation est moins simple qu’il n’y paraît car nécessite quelques talents artistiques pour que le produit fini soit élégant.

 

A l’usage PowerDirector 7 s’avère relativement réactif et léger. L’interface de base permet de trouver rapidement les fonctions utiles, les personnalisations et fonctions avancées étant proposées sur un second niveau dans une fenêtre additionnelle. Cela s’avère très agréable.

 

Diaporama photo

PowerDirector propose un module Diaporama qui permet d’exécuter un montage automatisé suivant une sélection de thèmes. Au-delà des fondus habituels ou d’une présentation type carte postale on retrouve la présentation cellulaire découverte sur MediaShow. Hélas, une fois le montage exécuté, il est impossible de revoir l’enchaînement des photos (ordre au choix par numérotation ou date de prise de vue), le résultat étant considéré comme une séquence vidéo. C’est vraiment dommage car le montage cellulaire est réellement impressionnant d’efficacité et apporte une touche professionnelle inédite sur ce type de logiciel.

 

En conclusion

PowerDirector s’avère un compromis intéressant entre application grand public et application pour passionné. Un premier niveau permet d’accéder, le plus souvent en un seul clic, aux options les plus communes mais les onglets « avancé » permettent d’affiner, souvent avec précision, les effets spéciaux ou le montage en lui-même. Un grand dommage que l’option de Diaporama ne permette aucun travail sur les photos une fois le module exécuté.

 

Formats Vidéo Pris en Charge

Import, montage, et authoring de :

•           BDAV, BDMV

•           DVD-Video, AVCHD*, DVD-VR (import seulement), DVD+VR (import seulement)

•           VCD, SVCD, Audio (import seulement)

* disponible dans PowerDirector Ultra

 

Formats Disque Pris en Charge

Gravure sur : Disques Blu-ray, DVD, CD.

 

Capture Vidéo Prise en Charge

-              Caméscopes HDV et DV    

-              Microphone

-              Tuner TV                              

-              CD Audio

-              DVD

-              DTV (DVB-H)        

-              Webcam

 

Informations en ligne : http://fr.cyberlink.com/multi/products/main_4_FRA.html

 

 

Prix et disponibilité

 

Versions en Ligne de CyberLink PowerDirector 7

•           PowerDirector 7 Ultra                           USD 119.95 / 99,99 Euro

•           PowerDirector 7                                   USD 69.95 / 59,99 Euro

 

Mise à Niveau vers CyberLink PowerDirector 7 (depuis la version 6)

•           vers 7 Ultra  (prix initial) USD 59.95 / 55,99 Euro

•           vers 7 (prix initial)                     USD 49.95 / 44,99 Euro

 

MediaShow 4 49,95 USD / 44,99 Euros