Xbox One : Top départC’est le moment pour nombre de joueurs de découvrir ce que la Xbox One a dans le ventre. Voici donc un test de ce qui vous attend. La Xbox One est une console de jeu de nouvelle génération : plus puissante, mieux dotée en carte graphique et en mémoire, blablablah. Mais dans les faits ? Qu’est ce que tout ces aspects techniques apportent au joueur ? Car c’est ça en fin de compte la grande question.
Une console qu'on mérite avec patienceDès le premier lancement, la Xbox passe en mode mise à jour et 10 minutes plus tard elle redémarre et la personnalisation de l’interface peut commencer. Ensuite débute le grand balai de l’ installation obligatoire et systématique de vos jeux sur le disque dur. Et là, si la manipulation peut passer pour une simple formalité il n’en est rien puisqu’il faut compter parfois plusieurs heures pour installer un jeu avant de pouvoir y jouer. Heureusement, au cours de l’installation la console va vous proposer de commencer la campagne solo d’un jeu alors que la partie multi-joueurs est toujours en cours d’installation. Pas bête, mais ça ne rend pas plus digeste la longueur de l’installation. Cet aspect est accentué avec les jeux dématérialisés puisqu’il faut les télécharger… et nous parlons par exemple de plus de 30 Go de données pour Forza 5… Avec une connexion à 5 mbps, comptez 24 heures de téléchargement avant d’espérer pouvoir jouer.

Passé ce pénible chapitre de l’installation des jeux, on s’aperçoit que le bénéficie d’une installation systématique sur le disque dur est que les temps d’accès sont réduit et surtout que le lecteur Blu-ray ne tourne plus. Le joueur baigne donc dans l’univers de son jeu sans subir le bruit de fond du lecteur Blu-ray (le disque optique doit cependant être inséré dans le lecteur pour lancer le titre). La console est quasi-silencieuse, son énorme ventilateur ne générant que très peu de son. La contrepartie de cette installation des jeux sur le disque dur c’est que le modèle intégré de 500 Go sera vite rempli à raison de 30 Go par jeu.
Terminée l’inactivité béate devant les écrans de chargementLa Xbox One apporte le multitâche dans l’interface de la machine et c’est la première chose que l’on remarque. La Xbox One est ainsi capable d’afficher côte à côte le jeu auquel vous jouez mais aussi le navigateur Internet Explorer que l’on peut commander à la voix, par exemple pour rechercher une astuce ou un manuel relatif à un jeu, sans quitter sa partie. Il est aussi possible par exemple de regarder votre une chaine de télévision favorite ou consulter la liste des derniers Tweets manqués pendant les écrans de chargement d’un jeu. Le plus génial c’est que toutes ces manipulations s’exécutent en toute fluidité. A près quelques heures on ne peut plus s’en passer et tantôt on revient à l’interface pour ajuster ses paramètres ou rentrer un code d’achat, ou lancer un téléchargement pour ensuite reprendre la partie là où on l’avait laissée en fenêtrée. La console peut même passer d’un jeu dématérialisé à un jeu sur Blu-ray en une poignée de secondes.
Des graphismes aux petits oignonsPlus de puissance cela signifie une plus grande vitesse d’exécution globale de la machine mise à la disposition des développeurs. C’est à eux que revient la charge de distribuer au mieux cette puissance pour que l’expérience utilisateur soit conforme à leur vision du jeu. Oubliez désormais les spécifications et la résolution des jeux, on s’en fout. La Xbox One permet un magnifique affichage HD, point final. Les titres essayés, comme par exemple Forza 5 (dont les véhicules sont à tomber par terre de perfection, tant en vue cockpit qu’en vue externe), Ryse : Son of Rome (grandiose, épique et bluffant de précision graphique sans aucun aliasing) ou Battlefield 4 (avec ses cartes XXL remaniées pour 64 joueurs qui n’ont rien à voir avec les cartes Xbox 360 pixélisées) laissent découvrir qu’un très grand pas a été franchi depuis la Xbox 360 en termes de finesse d’affichage, de qualité de textures, d’applications de filtres évolués, de gestion des éclairages et de modélisations plus complexes. Assassin’s Creed est aussi un exemple de merveille pour les yeux avec un level design qui semble libéré de toute contrainte : affichage à perte de vue (sans clipping et sans aliasing pour les connaisseurs) ainsi qu’un monde grouillant de vie.
Du multijoueur surpeupléA nouvelle génération, nouvelle performances réseau. Ainsi, la Xbox One permet de jouer en ligne contre bien plus d’adversaires qu’auparavant. Battlefield 4 en est un bon exemple : jusqu’a 64 joueurs sur le terrain des hostilités contre 24 sur la Xbox 360. Quasiment trois fois plus de monde dans les cartes immenses. La donne change totalement et les pertes grimpent de façon exponentielle dans chaque camp. Jouer plus nombreux en ligne permet d’inviter beaucoup plus d’amis dans une partie et constituer une véritable escouade de frères d’armes.
La Cloud du spectacleLa nouvelle génération de console permet aussi l’exploitation du Cloud pour une meilleure gestion et mémorisation des environnements et de leur altération. Mais ceci permet également selon le constructeur de délester la console de tout un tas de traitements, la Xbox One se concentrant alors sur les travaux essentiels à l’expérience de jeu locale chez l’utilisateur. Grâce au Cloud également, il est possible aux jeux de vous proposer comme opposants de réels clones de joueurs humains, dont les performances ont été capturée (exemple avec Forza qui propose des concurrents Drivatars). Le Cloud permet aussi aux développeurs d’exploiter les tablettes et smartphones comme de véritables extensions d’un jeu. Dans Assassin’s Creed : Black Flag par exemple, une carte trouée par le joueur peut être consulté en affichage déporté sur un périphérique servant de second écran, tandis que le joueur continue son aventure.
Au doigt et à l’oeilLa nouvelle Xbox One, c’est aussi l’apport des commandes vocales pour piloter l’interface ainsi que certains jeux (Ryse : Son of Rome y à recours, Battlefield 4 également), mais aussi une gestion plus fine et plus précise de toutes les commandes gestuelles grâce à la nouvelle version de Kinect se différenciant en cela de la Xbox 360 à la précision toute relative et au recul imposé qui était conséquent. Désormais, plus besoin d’habiter dans un palace avec 3 mètres de recul devant l’écran. La nouvelle Kinect est grand angle, infrarouge et haute résolution et ne manque plus rien de vos gestes et le programme Xbox Fitness en est un bel exemple. On imagine aisément les prochains jeux de tennis ou l’on pourra quasiment mimer la main dans la poche pour extraire les balles. D’ailleurs, dans le packs de démarrage, Forza étant dématérialisé, c’est une carte portant un QR Code qu’il faut présenter devant la caméra. En à peine 2 secondes, la Xbox One a reconnu le code et confirmé l’achat du jeu et embrayé sur son téléchargement automatique… Simple et efficace.
Des sensations accruesLa Xbox One se distingue également de sa grande soeur par sa nouvelle manette. Aussi compacte que celle de la Xbox 360, elle renferme davantage de moteurs vibrants qui assurent un retour de sensation jusque dans les gâchettes cette fois. 4 moteurs se chargent ainsi de vous transmettre les aspérité de la route, la résistance d’un corps dans lequel on plante une arme blanche, les vibrations d’une arme automatique. Tout ceci contribue à l’immersion du joueur dans l’environnement de jeu et un pas a là aussi été franchi. C’est ce genre de détail qui, accumulé au reste, permet de réaliser qu’on est bien aux commandes d’une nouvelle génération de consoles de jeu. Dans le jeu en ligne, grâce au débit beaucoup plus élevé du WiFi Direct entre la console et sa manette, on constate que le son est de bien meilleure qualité lors des chats audio dans les parties. Autre détail relatif au gamepad de la Xbox One, il exploite une combinaison de technologies qui permet à Kinect d'associer la manette avec le joueur qui la tient. La console « sait » véritablement qui est en train de jouer ce qui assoupli l’expérience de jeu comme le changement de position sur l’écran partagé instantanément si les joueurs changent de place sur leur canapé. En outre, la manette passe en mode économie d’énergie si vous regardez un film ou si le joueur s’éloigne de la télé.
Du stockage en ligne et des appels VidéoSkydrive et Skype sont de la partie sur la Xbox One depuis le jour du lancement. Il est ainsi possible de passer des appels vidéo de groupe, jusqu’à 4 personnes simultanément, idéal sur une télé de salon pour organiser une visio conférence familiale. Les abonnés au Xbox Live Gold ont accès à 6 mois d’appels vidéo de groupe, soit 100 minutes d'appel Skype chaque mois, vers les lignes fixes et mobiles de plus de 50 pays. Côté Skydrive, le service permet de stocker et partager des médias en ligne et la Xbox One est un ambassadeur de choix pour promouvoir ces services Microsoft.
L’affaire du Resolution Gate : du pipi de chatLa course aux spécifications que les constructeurs asiatiques aiment à mettre en avant pour démontrer qu’ils on la plus grosse (on parle ici de résolution d’affichage pour les jeux) est de mise. Chez Sony, on se fait donc des gorges chaudes d’avoir des jeux en 1080p natives à tout prix. Sur Xbox One, Microsoft a souhaiter laisser toute latitude aux studios de développements, sans leur imposer de résolution particulière ce qui évite d’avoir à faire des compromis sur le rendu. On assiste donc à la sortie de certains titres en 1080p, comme Forza 5, véritable démonstration technologique prouvant ce dont est capable la machine, mais aussi à la sortie d’autres titres en 720p ou 960p (Battlefield 4, Call of Duty : Ghosts, Dead Rising 3, …) qui privilégient l’expérience utilisateur (fluidité, richesse de l’environnement, de la modélisation, peaufinage des traitements vidéo de lumière de lissage, etc.).

Dans la pratique, les jeux essayés sur Xbox One sont sublimes, animés, vivants, épatants de précision et de beauté. La fluidité est démente et les univers comblés de particules, de détails, d’objets et de vie. Les éclairages subtils, la justesse des couleurs, les modélisations complexes et l’antialiasing sont enfin une réalité. On n’imagine meêm pas la beauté qu’aurait un Red Dead Redemption 2 sur ce genre de console.
Du Blu-ray oui, mas pas de 3D pour le momentLecteur de salon, la Xbox One ne remplacera pas votre lecteur Blu-ray 3D tout de suite. La fonctionnalité ne sera livrée que dans un second temps lors d’une mise à jour du logiciel interne de la console. Pour l’heure, elle s’avère « juste » capable de lire les CD-Audio, les DVD et les Blu-ray. Dans la pratique la console est plutôt douée pour cette tâche et l’interface intuitive l’est d’autant plus que dans ce domaine encore on peut recourir aux commandes vocales. Le chargement des Blu-ray est d’ailleurs plus rapide que certains lecteurs de salon (Panasonic par exemple).
Une incompatibilité totale avec l’existantLe nouveau compartiment des piles est désormais à l'intérieur de la manette afin d'obtenir une surface plane à l'arrière. Ceci condamne toute compatibilité avec les accessoires de ce type pour Xbox 360. Idem pour le signal des manettes sans fil qui changent ici de technologie de communication : les manettes Xbox 360 sont donc incompatibles avec la Xbox One, pas plus que l’adaptateur secteur… tout comme les accessoires sans fil tierce partie. Côté jeux, aucune rétro-compatibilité avec les titres de la Xbox 360 n’est assurée. On fait table rase du passé et n recommence à zéro avec la nouvelle génération.
Un catalogue de lancement conséquentEn ce 22 novembre, la Xbox One bénéficie d’un catalogue de titres généreux et qui semble de grande qualité. Microsoft a ainsi confirmé la disponibilité des titres suivants dès aujourd’hui :
Assassin's Creed IV: Black Flag (Ubisoft)Battlefield 4 (Dice)Call of Duty : Ghosts (Infinity Ward)Dead Rising 3 (Capcom)FIFA 14 (EA Sports)Fighter Within (AMA, Ltd.)Forza Motorsport 5 (Turn 10)Just Dance 2014 (Ubisoft)Lego Marvel Super Heroes (TT Games)Madden NFL 25 (EA Sports)NBA 2K14 (Visual Concepts)NBA Live 14 (EA Sports)Need for Speed: Rivals (Ghost, Criterion)Ryse: Son of Rome (Crytek)Skylanders : Swap Force (Vicarious Visions)Xbox Fitness (Microsoft Studios)Zoo Tycoon (Frontier Developments)Zumba Fitness : World Party (Zoe Mode)Crimson Dragon (Grounding Inc., Land Ho!)Killer Instinct (Double Helix)LocoCycle (Twisted Pixel)Powerstar Golf (Zoe Mode)
Suivront dans quelques temps : Kinect Sports : Rivals (Rare)Titanfall (Respawn)Wolfenstein : The New Order (Machine Games)Minecraft : Xbox One Edition (Mojang)Peggle 2 (PopCap Games)Project Spark (Microsoft)Watch Dogs.
CONCLUSIONAvec un catalogue de titres de qualité, une expérience de jeu revue à la hausse, une architecture silencieuse et à peine tiède après plusieurs heures de jeu, la Xbox One a de quoi séduire. Touche à tout, son multi-tâche est une vraie bonne idée. A la fois console de jeu, navigateur internet, vidéophone, coach sportif, lecteur vidéo de salon et mediacenter sa polyvalence va en faire un pilier du salon. On apprécie particulièrement le confort qu’elle procure à tous les niveaux. Confort visuel, silence de fonctionnement, premiers jeux déjà éblouissants, confort de prise en main, simplicité de l’interface, la Xbox One mériterait juste un petit coup de boost au niveau de l’installation des jeux.
Article rédigé par :
Frederic BEAUFRERE
Section Jeux Vidéo
DVDCritiques.com