Généralement
quand il faut s’attaquer à des produits réseaux, à moins d’être un spécialiste,
un semblant de panique s’installe. La grande réussite des équipes Sonos est de
proposer un écosystème exclusivement réseau et qui s’installe encore plus
facilement qu’un ampli audio-vidéo.
Absolument
réseau
Soyons
clair, les solutions Sonos requiert absolument une connexion haut débit (câble,
ADSL) pour fonctionner. Le concept est ensuite redoutable de simplicité :
un module Sonos au choix doit être relié physiquement à votre Box Internet
(câble Ethernet fournit avec chaque module), les autres modules (16 au maximum,
incluant éventuellement vos PC / NAS) recevant l’information en Wifi (protocole
propriétaire SONOSNet 2.0 avec chiffrement AES sécurisé), via le diffuseur Wifi
de votre box ou via le routeur optionnel Sonos Bridge (49€).
Absolument
appli
Le
deuxième point important est que Sonos propose une application gratuite Sonos
Controller (iPhone, iPad, Android, Mac, PC mais pas encore Windows 8)
indispensable pour l’installation et tout aussi indispensable pour un pilotage
au quotidien. N’ayez crainte, on s’aperçoit rapidement que cette application a
été mûrement réfléchie et associe didacticiel pour la première installation (notre
intimidation de départ s’est rapidement envolée) ou chaque ajout de module et
interface d’une confondante évidence (version iPhone utilisée). Surtout, l’application
permet la gestion de différentes pièces en laissant déclarer une affectation
permanente ou ponctuelle de chaque module Sonos, notamment pour les optionnelles
enceintes Play:3 que l’on peut facilement déplacer. Si vous ne souhaitez pas passer par l’appli,
vous pouvez prévoir l’enregistrement des codes sur une télécommande
universelle, ou bien acquérir l’écran tactile Sonos Control mais il vous en coûtera alors 349€.
Absolument
simple et modulaire
Passons
maintenant à la configuration que nous vous proposons pour ce test. La
configuration est organisée autour de la barre de son Playbar nous sommes alors
en 3.0. Pas moins de neuf haut-parleurs (six médiums et trois tweeters) trouvent
leur énergie
par autant d’amplificateurs
numériques de class D. La barre doit-être placée de préférence dans l’axe
d’écoute ; une accroche murale est possible, l’achat d’un rack spécifique
doit par contre être prévu 39€). Les
cotés ne doivent pas être obstrués du fait que deux des tweeters pointent vers les parois latérales, le constructeur
préconisant de laisser au moins 30 cm d’espace pour optimiser le rendu. La
barre peut-être librement posée pour rayonner directement face à la zone
d’écoute ou vers le plafond. Des capteurs adaptent automatiquement alors le
rendu sonore, l’utilisateur ne pouvant toutefois pas modifier les paramètres de
l’égalisation. Nous n’avons pas observé lors de nos tests de différences
majeures de rendu entre les deux possibilités de placement.
Le
panneau arrière fait apparaître une connectique réduite : un port Ethernet
pour connecter la barre au réseau domestique et un deuxième port pour
partager le contrôle sans fil. La Playbar doit être connectée au téléviseur, obligatoirement
avec un câble optique, fournit. Elle diffuse dès lors tout ce qui est connecté
au téléviseur (flux PCM / Dolby Digital uniquement), celui-ci étant par
conséquent utilisé comme centralisateur de sources audio-vidéo. En passant par trois
coups de pouces sur l’appli, la Playbar peut par ailleurs être utilisée pour relayer
vos playlist Spotify/Deezer/Qobuz, écouter des radios Internet (accès par
moteur de recherche et favoris) ou fouiller dans les bibliothèques musicales de
vos appareils mobiles.
Nous
avons ensuite adjoint un caisson de graves Sub (699€), on passe alors en 3.1. L’esthétique
si particulière traduit la présence de deux haut-parleurs à annulation de force
qui se font face. On peut placer le Sub de face, de coté, voire même à plat
mais attention, cela conditionne le rendu. Sonos propose à ce propos un petit
test sonore particulièrement efficace pour optimiser le placement et le rendu
du caisson ; il vous est automatiquement proposé par l’appli à la première
installation.
Enfin
nous avons ajouté pour jouer le rôle de Surround et ainsi passer en 5.1, deux
enceintes compactes Play:1. Prenez note ici que la
Playbar ne propose pas de mode Surround virtuel et que le seul moyen d’avoir
par conséquent du 5.1 est de passer par cette adjonction.
Largeur
d’esprit
La
barre étonne rapidement par l’espace sonore latéral très large qu’elle produit.
Si les dialogues sont toujours parfaitement intelligibles (y compris quand les
effets sonores se multiplient ou qu'une partition sonore se déchaîne), cela à
toutefois tendance à effacer la perception stéréo. Par contre, il est
impossible les yeux fermés de savoir que c'est une barre sonore qui est placée
devant le téléviseur et qui s'exprime devant nous. Nous avons appréciée la
grande réactivité des amplificateurs et des haut-parleurs sur les impacts, que
ce soit des percussions ou des explosions. Si l’on ajoute de bons écarts
dynamiques (à niveau modéré) la Playbar offre un spectacle sonore proche de
sensations observées en salle de cinéma.
En
musique, nous avons également appréciée cette impulsivité qui ne dénature
jamais des aigus qui sont vifs mais jamais agressifs. Nous avons toutefois
observé une perceptible coloration sur les médiums qui à l’avantage d’apporter
de la chaleur et de la matière aux écoutes.
Pour
assurer un véritable spectacle sonore, il nous paraît évident de coupler la
Playbar avec le Sub. Il faut dire que le Sub résiste quasiment à tout, il n'y a
que quelques sourdes vibrations qui peuvent le déstabiliser mais cela reste
très ponctuel. Pour vous donner un indicateur probant, le célèbre trailer THX
Cimarron a été rendu dans toute sa puissance, à un niveau sonore très honorable,
sans aucune saturation de la barre ou du caisson. C’est plutôt rare dans le
monde des barres sonores mais considérez quand même que la Playbar est plutôt
prévue pour une pièce de 20m
2 au maximum. A prendre également en
compte, une évidente connivence, le recoupement optimal entre le bas médium de
la barre et le haut grave du caisson étant facile à obtenir, même s’il dépend assez
logiquement de l’emplacement exact du caisson.
L’écosystème
Sonos, notamment via le couple Playbar et Sub, s'avère très intéressant pour
transformer un salon en salle de cinéma, avec toute la simplicité et le confort
des liaisons wifi. L’autre point fort est l’application Sonos Controller parfaitement
réfléchie qui rend le pilotage quotidien des plus simples et des plus agréables.
Barre de son 3.0
Décodeurs : PCM / Dolby Digital / AAC / WMA / MP3 / Ogg /
AIFF / FLAC (48 kHz max)
Puissance : 160 W
Prix indicatif : 699 € (1.398€ avec le Sub et 2097€ en
configuration 5.1)
Plus d'infos :
http://www.sonos.com/