Test Cyberlink PowerDirector 13 : évolution tout en douceur



Si certains des concurrents de Cyberlink ont fait l’impasse sur une numérotation 13 empreinte de certaines superstitions, l’éditeur Taïwanais n’en a cure. PowerDirector en version 13 existe bien et se présente comme une douce évolution du millésime précédent.

Par Bruno Orrù

Est-il possible de révolutionner le monde du montage vidéo tous les ans ? Evidemment non, surtout quand aucun changement notable n’est au programme au niveau des formats ou des nouveautés matérielles. De fait, la mise à jour annuelle portée à PowerDirector se présente avec peu de nouveautés et quelques améliorations.

On peut aussi comprendre que le logiciel dans sa forme actuelle est déjà bien aboutit et qu’il devient difficile de faite mieux, à moins de changer de catégorie tarifaire et de modifier la cible utilisateur. Ce n’est clairement pas la volonté de Cyberlink qui vise à la fois dans les versions de base des utilisateurs ponctuels et dans les versions Ultra ou Ultimate des amateurs éclairés qui sauront légitimer leur investissement en utilisant les nombreuses possibilités de montage.



La suite du réalisateur
Ces mêmes amateurs se questionneront sans doute sur l’opportunité d’aller encore plus loin et de lorgner sur les autres logiciels regroupés sous forme de suite et pouvant composer alors la palette d’outils requise pour une production de qualité : Cyberlink propose ainsi en complément ColorDirector3, AudioDirector2 et PhotoDirector6. Ainsi rassemblé,  c'est la Director Suite, en troisième édition.

Point essentiel et commun à ces trois add-on, ils sont totalement intégrés aux options de travail de PowerDirector : avec un lien dynamique constant si vous leur faîtes appel, vous basculez sur une interface dédiée mais une fois votre travail achevé, la séquence est réintégrée dans PowerDirector comme si vous n’aviez jamais quitté son interface. Elément technique à retenir, les 4 logiciels bénéficient de l'optimisation matérielle et logicielle 64 bits TrueVelocity.



ColorDirector est un logiciel permettant de travailler en détail le rendu colorimétrique d’une vidéo. Bien qu’un outil soit déjà intégré dans PowerDirector, celui-ci permet d’aller plus loin dans les demaines de la retouche et de la correction de couleur, notamment avec des options vidéo HDR & plusieurs templates prédéfinis de style cinématographique. Vous pouvez également vous engagez dans des ajustements de suivi de mouvement pour gérer des retouches de couleur régionales.

Il sera également un réel plus pour ceux qui aiment travailler sur des rush brut. Et comme je sais que vous êtes de plus en plus nombreux à filmer avec une GoPro sachez que ColorDirector permettra un bon travail sur les captations en mode ProTune.

AudioDirector est un logiciel permettant de travailler la bande sonore de vos créations. De fait le logiciel propose une large palette d'outils pour modifier ou créer des sons. Point important, c'est via AudioDirector (non inclus dans PowerDirector donc) que vous pouvez créez ou gérer un environnement de son surround. Vous pouvez également tenter d'éliminer les sons polluants d'une séquence vidéo ; une option puissante mais qui demande de prendre un peu de temps pour optimiser le travail automatique proposé.

PhotoDirector est un logiciel de retouche photo. Il n’intéresse donc pas directement l’amateur de vidéo mais celui qui fait aussi de la photo.

PowerDirector 13 : revue des atouts et des faiblesses
Revenons à PowerDirector. Considérant le peu de nouveautés, je vous propose surtout de revenir sur ce qui, de mon point de vue, justifie que le considère cette solution comme la plus simple à l'usage (que ce soit pour des actions simples ou pour aborder des fonctions plus poussées) et la plus adaptée aux passionnés de vidéo qui ne peuvent ou veulent pas s'investir dans l'apprentissage de solutions plus difficiles d'approche (Adobe et Sony Vegas pour ne pas les nommer).

Paramètres
Les paramètres généraux permettent de définir le cadre de travail général ou pour un projet. C’est le premier indice que l’éditeur propose le juste milieu entre une configuration par défaut qui conviendra à la majorité des utilisateurs et quelques éléments techniques qui demandent une plus grande compréhension des enjeux de performance.

Le vrai plus : Les fichiers « ombre » pour les contenus HD/4K qui permettent de travailler en bonne fluidité pour le montage sans avoir une configuration de nanti.
Ce qui peut agacer : Toujours pas de gestion native des séquences à 120 i/s.




L’interface générale
Sans grande originalité dans le déploiement ergonomique, PowerDirector 13 s’avère cependant rapide à prendre en main et en déclinant astucieusement l’accès aux différentes options soit dans une barre verticale sur le niveau supérieur quand il s’agit d’insérer un élément (effet, titre, objet visuel…), soit dans la partie inférieure quand il s’agit d’accéder aux outils complémentaires pour ajuster et personnaliser les éléments préalablement insérés dans la ligne de temps.
Le vrai plus : Le maniement des séquences et des éléments ajouter est simple et rapide.
Ce qui peut agacer : Rien.




Les outils puissants
Les outils puissants c’est le terme utilisé par Cyberlink pour la panoplie standard des outils permettant de travailler la colorimétrie, l’exposition, les zooms, la stabilisation, la vitesse… certainement l’endroit ou l’on va le plus souvent une fois les séquences déposées dans la ligne de temps.
Le vrai plus : Tout est là pour ajuster ou corriger les éléments visuels.
Ce qui peut agacer : La gestion des zooms pas assez modulaire, le travail insuffisant sur les images intermédiaires pour avoir des ralentis vraiment fluides.




Les objets
Depuis toujours Cyberlink propose une belle palette d’objets statiques ou animés pour agrémenter nos séquences.
Le vrai plus : la possibilité de personnaliser les objets proposés en standard, l’insertion possible de ses propres créations, le partage permis par l’espace Cyberlink Cloud
Ce qui peut agacer : L’impossibilité de lier un objet bulle avec du texte pour un mouvement synchronisé.




Les titres
Titres simples ou génériques plus complexes, les outils sont adaptés pour une insertion rapide ou pour un travail en profondeur.
Le vrai plus : Quasiment pas de limite pour personnaliser la typo et les mouvements.
Ce qui peut agacer : Les mouvements ne gèrent que les éléments textes… à quand les images.




Les effets
Les effets sont classés par type, ce qui permet d’avoir une revue rapide des possibilités proposées. La version Ultimate testée décline également des addons intéressants dès lors qu’on est prêt à passer un peu de temps à travailler ses effets.
Le vrai plus : Une couverture complète de catégories d’effets possibles, avec des addons intéressants si l’on fait l’effort d’acquérir les versions supérieures.
Ce qui peut agacer : La gestion des écrans divisés quasiment inéxistante.




La gestion multicam
Apparue sur la version 12, la gestion multicam permet de choisir jusqu’à 4 flux vidéos qui ont fait l’objet d’une captation au même moment. On pense en premier abord que c’est réservé à celui qui entreprend une fiction avec le déploiement de plusieurs caméras sur un plateau mais très vite on s’aperçoit que tout événement sportif / familial peut-être géré en rassemblant des séquences captées par différents types d’appareils (caméra, smartphone…) et dans des formats et résolutions différentes.
Le vrai plus : se décline avec une déconcertante facilité
Ce qui peut agacer : envi de plus de caméras ?




Les menus DVD/Blu-ray
La possibilité de réaliser une sortie disque fait l’objet d’un module spécifique. L’occasion de personnaliser le chapitrage (voir plus loin) et les menus. Quelques maquettes sont proposées par défaut permettant de comprendre comment se décline l’agencement et les adaptations au niveau du nombre de vignettes par pages de menu, la police et couleur de caractère, le fond visuel, les boutons de navigation. De nombreux menus sont disponibles via DirectorZone et vous pouvez naturellement vous engager dans un processus entièrement créatif.
Le vrai plus : PowerDirector ne pose pas réellement de limites pour la personnalisation des menus.
Ce qui peut agacer : Le tout petit nombre de maquettes proposées.




Le chapitrage
La gestion des chapitres est requise à partir du moment où vous prévoyez un export sur disque optique, DVD ou Blu-ray. C’est en effet la possibilité d’offrir à celui qui recevra le film de pouvoir accéder directement à une partie de celui-ci sans avoir à lire l’intégralité. C’est aussi une tâche qui peut apporter un réel plaisir de création, en liaison notamment par les travaux d’esthétique au niveau des menus. Il est possible de gérer les chapitres dans un module intégré à la gestion des disques avec un objectif principal de définir leur ordre et la structure dans les menus. Le nombre et le positionnement peut être ordonné automatiquement (par intervalles fixes ou repères) ou être déclarés manuellement par retour dans la ligne de temps. Il est possible de déterminer la photo qui représentera le chapitre (particulièrement utile quand la séquence débute par du noir…) ou de demander une représentation par un extrait de film. PowerDirector offre une belle liberté de jeu, avec une interface efficace.
Le vrai plus : La gestion efficace au niveau de l’interface disque et dans la ligne de temps.
Ce qui peut agacer : Rien




Exports fichiers
Le module d’export sous forme de fichiers fait l’objet d’une segmentation en ciblant des formes de destinations différentes, débouchant principalement sur le format et la qualité attendue. Cela permet de gagner un peu de temps pour avoir par défaut une proposition adéquate pour un archivage personnel, un partage sur réseaux sociaux ou un film qui sera proposé sur un site Internet.

PowerDirector offre néanmoins une possibilité de personnalisation assez poussée tant pour la vidéo que l’audio. Si vous êtes dans l’incertitude Cyberlink vante les mérites de sa technologie SVRT Intelligent qui analyse le contenu du film travaillé pour en déduire un format de sortie. Un conseil, faite le test sur un rush avant de débuter le montage car si vous avez du mélange de sources et de nombreux effets le module n’est plus capable d’opérer efficacement.
Le vrai plus : Le haut de degré de personnalisation
Ce qui peut agacer : A quand la gestion de vitesses supérieures à 60i/s ?

En conclusion
PowerDirector m'apparait toujours comme le meilleur rapport ergonomie/fonctions/prix dans la catégorie des solutions pour amateurs éclairés. Les possibilités sont très larges et de qualité sans oublier une palette de possibilités d'export adaptés à quasiment tous les besoins. Une surprise cependant que cette version ne gère pas nativement les flux 120i/s de plus en plus facile à produire.

Plus d'infos sur le site Cyberlink en suivant ce lien

Prix des différentes versions (téléchargement)


Director Suite
3
(Perpétuel)




€ 269,99


Director Suite
Live
(Abonnement)




€ 49,99 / 3 mois

€ 99,99 / 12 mois

 


PowerDirector 13
Ultimate Suite

 

€ 199,99

 


PowerDirector 13
Ultimate

 

€ 107,99

 


PowerDirector 13
Ultra

 

€ 79,99

 


PowerDirector 13
Deluxe




€ 53,99