Soirée MIDNIGHT COLLECTION, le 05 juillet 2017 au Max Linder (Paris)

Verdict:Très Bon

par: Charly Halper



Célèbre éditeur connu jusque-là pour ressortir (à la fois en salles mais aussi en DVD et désormais Blu-Ray) des films anciens et grands classiques du cinéma restaurés dans de somptueuses versions HD -dont « L'Aurore » de Murnau ou « La Porte du Paradis » de Michael Cimino (qui vient de nous quitter), pour uniques exemples- Carlotta Films a surpris plus d'un cinéphile mais aussi et surtout vidéophage, il y a quelques semaines et mois, en annonçant désormais étendre son champ de diversités à ces vieilles bandes VHS usées que certains trentenaires mais surtout nombre de quarantenaires auront pu louer les week-ends venus pour réunir des potes dans le salon, pizzas, chips et bières afin de passer d'excellentes soirées Bis !

Si, avec cette toute nouvelle collection, Midnight Collection, le méticuleux (ré)éditeur peut sembler taper dans la manne contre-culturelle de petits éditeurs comme The Ecstasy of Films ou autre Chat qui fume, complétant leurs offres plus que les concurrencer, les (vieux) amateurs de ces surstocks de vidéo-clubs disparus des eighties (et d'une partie des années 90) étaient au rendez-vous dans la dernière salle mono-écran panoramique de Paris, le mythique Max Linder Panorama, mardi 5 juillet 2017 au soir.

Conjointement à l'équipe de Panic! Cinéma (organisant hebdomadairement des nocturnes pour offrir des perles rares, coups de cœurs de bisseries et autres joyeusetés disparues des catalogues mais pas des souvenirs des cinéphages dans le même esprit festif), celle de Carlotta a donc envahi les lieux pour offrir une très sympathique soirée de lancement de sa nouvelle collection, VHS diverses et variées (en plus d'être bien pourries) distribuées à la clef après un accueil, en debut de soirée, sous l'oeil torve et les cicatrices d'un Matt Cordell local, entre autres...

Les amateurs auront reconnu le nom du protagoniste du « Maniac Cop » (1988) de William Lustig, le film faisant partie avec « Blue Jean Cop » et « Exterminator (Le Droit de Tuer) » de James Glickenhaus et « Le Scorpion Rouge » de Joseph Zito de la première vague de sorties, ce 6 juillet 2017 suivant.
La deuxième vague, telle une célèbre lame de rasoir, allant finir de vous/nous achever dès le 24 aout 2016 avec la trilogie « Basket Case » de Frank Henenlotter et « Frankenhooker » du même réalisateur.

Ayant choisi parmi ce catalogue de perles cultes la sous-Bronsonnerie vigilante bis « The Exterminator » de James Glickenhaus (dans une magnifique restauration et une VF d'origine conservée, pour nos meilleurs souvenirs et le rire) pour le gros de la soirée, les équipes de Panic! et Carlotta auront su amener cette pépite, après des amuses-bouches sous formes de bandes-annonces d'époques, la fausse bande-annonce mais vrai court-métrage de Mathieu Berthon « Ninja Eliminator 4 : The French Connection » et une partie du show « sang pour sang » interactif d'Ian Magie Gore et un court entretien et présentation du genre et de cette époque bénie des dieux de la cinéphagie « magnétique ».

Si vous n'étiez pas de ces 500 « potes », en orchestres et aux balcons, se faisant une soirée à l'ancienne, sans les bières et les pizzas, mais avec les fous rires, vous savez ce qu'il vous reste à faire : vous précipitez sur cette collection, comme on (les vieux, dont votre serviteur) a pu le faire tous les vendredi soir dans nos vidéo-clubs disparus, en bandes.
Parce que, comme le dirait Francis Cabrel : c'était mieux avant !