En quête de vengeance après la mort de son père, une jeune femme se retrouve prise dans la toile de la Furie, gardienne de l'ordre au sein du crime organisé parisien. 
Que de beau monde dans cette nouvelle série signée Netflix sous la direction de deux Show runners : Yoann Legave (Kepler(s)) et Jean-Yves Arnaud (Kepler(s)) et produit par Raphael Rocher, Eric Laroche et Quoc Dang Tran qui connaissent bien les plateformes pour avoir déjà produit « Parallèles » pour Disney + ou encore « Les 7 Vies de Léa » pour Netflix. Ici l’équipe a décidé de nous embarquer dans un Paris fantasmé où des familles mafieuses se partagent la capitale dans une organisations qu’ils appellent l’Olympe. Et pour maintenir l’ordre entre les familles et régler les différents afin d’éviter les guerres, ils nomment une « Furie », une sorte de sheriff interne à la mafia.
Et autant le dire, dès le premier épisode, le ton est donné, nous n’allons pas rester dans une série Française sans moyens et sans idée. Ici, les combats s’enchainent dans une dynamique redoutable. Les chorégraphies sont millimétrées et rien ne transparait, les acteurs sont au top de leur forme et semblent avoir été entrainés pour que l’on ne ressente pas les différentes ficelles qui font que personne ne se blesse. Rajoutez à cela une illustration sonore qui appuie chaque coup et chaque effet d’armes blanches et d’armes à feu et vous comprendrez que de ce côté-là la série est plutôt réjouissante.
Alors, vous me direz qu’avec une telle dernière phrase, nous pouvons nous attendre à un « Hic ». Et oui en effet, il y en a un, mais rien qui puisse gâcher le plaisir de visionner cette nouvelle série française de la plateforme la plus emblématique du Streaming. D’abord, il faut saluer l’envie des auteurs de changer le visage sériel français, qui sort des intrigues policières classique ou des séries à rebondissement que l’on a pu voir sur toutes les chaines de Tv de France et de Navarre, où l’on passe plus de temps à se mettre en pause, à se viser ou de hurler dessus. Ici, une scène de combat ou simplement de recherche mais dynamique n’attend pas l’autre. Le problème c’est que parfois, le naturel revient au galop, notamment dans les explications, et l’épisode 4 est assez significatif, où l’intrigue à tendance à se laisser plomber par des explications mielleuses. Mais dés l’épisode suivant, nous repassons à la vitesse supérieure.
Côté scénario l’ensemble ne manque pas d’originalité, et cette idée de créer une organisation qui prend le nom de l’Olympe et se réfère à différentes mythologies anciennes est une excellente surprise qui attire l’oreille. Et, pour une fois, les auteurs gardent leurs cartes bien gardées, même si l’on sent poindre l’une des solutions aux questions des uns et des autres au début des problèmes qu’ils rencontrent, d’autant que l’un des acteurs principaux se fait attendre et suscite donc toutes les convoitises.
Et c’est enfin l’autre bonne nouvelle de « Furies », la présence au casting de deux acteurs bien installés dans le panorama cinématographique français : Marina Foïs (Polisse) et Mathieu Kassovitz (La Haine). Les deux acteurs mènent la danse. Et même dans un planning que l’on imagine, comme toujours plus serré que pour un film, les deux stars ont travaillé leurs compositions et sont la locomotive des autres acteurs de la distribution. Et même lorsque parfois, le scénario est un peu redondant ou un peu plus pesant à dire, ils parviennent à donner le meilleur et cela se voit. Enfin une mention spéciale au trio d’acteurs qui brillent littéralement durant toute la série : L
yna El Arabi (Divertimento), Sandor Funtek (Suprêmes) et Jérémy Nadeau (Cœurs Noirs).
A découvrir à partir du 1er Mars 2024 sur la plateforme Netflix.