Test Cyberlink PowerDirector 16 : virage à 360° (Part 2)



Cyberlink ne rate jamais son rendez-vous annuel pour présenter de nouvelles fonctionnalités sur son logiciel d’édition vidéo et la suite multimédia qui l’accompagne (selon les versions). La version 16 s’appuie sur la base solide et efficace existante pour y ajouter quelques fonctions qui cible les amateurs de vidéo à 360° et les amateurs passionnés ou professionnels.

Ceci est la deuxième partie du test de PowerDirector 16. Retour à la première partie



PowerDirector dispose depuis de nombreuses années d’outils performants qui restent, bien évidemment, disponibles au grès des versions.

 

Travail dans l’ombre
Même si Cyberlink continue d’optimiser son moteur TrueVelocity pour de rendu et l’encodage (ce qui semble être le cas encore sur cette version 16), les limitations matérielles ne peuvent disparaître et il me faut ici vous rappeler que si vous travailler sur des fichiers HD / Ultra HD-4K issus de caméscopes numériques, vous risquez fort de rencontrer des ralentissements machine vite agaçant. Cyberlink propose donc le mode « édition Ombre » pour les contenus HD qui sont relativement lourds à gérer : PowerDirector crée alors une version SD (ou HD au choix depuis cette version 16) des séquences travaillées afin d’alléger le travail du processeur et par conséquent accélérer la prévisualisation des effets et autres retraitements. Je peux vous assurer encore une fois que c’est un véritable soulagement pour le processeur et par ricochet pour votre bonne santé mentale.

Gestion des effets
PowerDirector offre de base une belle panoplie de possibilités de personnaliser son travail de montage, vidéo ou photo. Comme tout logiciel de montage, il suffit d’aller dans la bonne rubrique (titres, effets vidéo, effets audio, éléments particules…) et de sélectionner celui qui correspond à votre recherche. Une fois déposé dans la ligne de temps, il est généralement possible d’aller plus loin dans la gestion de l’élément. C’est certainement à ce niveau que le débutant s’arrête, certainement satisfait de l’effet de base obtenu, mais c’est aussi à cet endroit que le passionné de montage va trouver un réel intérêt. Car mine de rien, PowerDirector permet d’aller relativement loin dans la personnalisation des titres, des effets ou des éléments visuels.




Gestion des masques
Cyberlink propose depuis la version 15 un module pour une gestion approfondie de masques, une option précédemment incluse dans le module PIP d'incrustation d'image. Un masque c'est en fait un calque qui sera posé devant l'image ou, à l'inverse, faire que l'image en premier plan soit affectée d'une zone masquée. Des modèles de masques sont proposés par défaut ; figures géométriques de base et quelques formes plus élaborées. Il est cependant possible de créer facilement un masque aux contours que vous souhaitez, il suffit de le dessiner dans n'importe quel logiciel de dessin, de l'enregistrer puis d'importer le fichier dans le gestionnaire de masque. Ce n'est pas plus compliqué.




Il est également possible de créer des masques sous forme de texte. Le texte peut alors être inséré en superposition de l'image (comme un titre en fait) ou à l'inverse que l'image remplisse la font du texte. Les deux options objet et texte peuvent cohabiter pour former une séquence originale.




Dans tous les cas les masques peuvent être mis en mouvement. Comme c'est déjà le cas dans le module objets et particules des modèles de trajectoire sont disponibles mais une trajectoire précise peut être construite en déclarant des images clefs.

 

Titres, menus et effets de particule
Il est possible de créer des titres, menus, PiP, et effets de particule avec l’éditeur en plein écran, et les contrôler sur la ligne de temps. PowerDirector structure son offre de fonctions sur quatre axes principaux.
  • Concepteur de Titres pour créer des titres avec un dégradé de quatre couleurs, des réflexions ou l’édition de points d’entrée. En fait, les possibilités sont immenses et peuvent véritablement permettre de créer des éléments totalement en phase avec un projet spécifique… prévoyez juste un peu de temps et espérer que vous avez quelques compétences artistiques pour créer des fonds visuels spécifiques… à moins de prendre une photo.
  • Concepteur de Particules qui propose une petite bibliothèque d’objets particule pour concevoir des animations. Ces objets en fond transparent se superposent donc à l’image, ils peuvent être gérés en statique ou en mouvements.
  • Concepteur PiP qui permet l’ajout d’images ou des vidéos en superposition. Il s’accompagne d’une bibliothèque d’objets animés.
  • Concepteur de Menu qui permet la production de menus personnalisés au niveau des titres, chapitres, particules et objets PiP.


 

Action Camera
Cyberlink s’est mis au diapason depuis la version 14 au phénomène GoPro (ou autres caméras de sports) qui débouche sur le partage de vidéos dont le format source, le contenu et le montage qui en découle sont différents des compositions habituelles de films de vacances, de mariage ou de soirée barbecue ! Partant de ce constat le module propose plusieurs actions pour
  • Ajuster la déformation de contenus obtenus via de très grands angles de capture.



  • Gérer le Slow motion, c'est-à-dire créer des effets de ralentis sur une séquence (ou partie de séquence) avec une option permettant d'accélérer ou de ralentir les effets de vitesse.
  • Générer un effet d’image figée (avec effet Ken Burns), c'est-à-dire de figer une séquence (mais ce n'est pas une capture d'écran) en laissant la possibilité d'ajouter un zoom sur cette image figée.



 Ci-dessous capture permettant de visualiser la gestion du zoom. Un arrêt sur image peut-être défini lorsque le zoom arrive à son terme. La durée est ajustable. Il est possible ensuite de rester en position zoom mais par défaut le zoom repart en arrière pour revenir à la position de départ et ainsi rester en cohérence par rapport à l'action vidéo qui continue.



Mouvement(s)
Depuis la version 14 il est possible d'actionner un suivi de mouvement de manière très simple et automatisée. Il suffit de préparer une séquence puis, un repère est disponible tout au long pour ajouter un texte, une image, un objet en complément de l'image existante. Pour cela on sélectionne la partie la plus représentative et constamment présente à l'image et l'on ajoute le texte ou l'objet / image. On lance la production et le logiciel propose un suivi, composé de plusieurs centaines de points. C'est donc très précis. Si l'espace entre le personnage ou l'objet sélectionné et celui ajouté est trop proche ou éloigné, sachez que l'ensemble des points de trajectoire peuvent être déplacé sur toute la séquence. C'est bien pratique.

Multicam
L’une des options très intéressante de PowerDirector depuis la version 12 est le module multicam, qui s'adresse à ceux qui s'essayent à la captation d'un moment ou d'un événement à partir de plusieurs sources vidéo, jusqu’à quatre.  Le module Multicam bien heureusement n'impose aucune contrainte de résolution ou type de fichier source pour proposer le montage totalement synchronisé des séquences. De fait, les séquences peuvent provenir indifféremment d'un caméscope ou d'un Smartphone quelle que soit leur marque et leur méthode d'enregistrement.




Considérant l'aspect grand public de ce logiciel et de ses utilisateurs, il y a de fortes chances pour que la seule option qui sera utilisée pour la synchronisation des différentes séquences vidéo sera le repérage audio. Le repérage audio, entièrement automatisé et plutôt rapide s'avère le plus pratique par l’analyse des composantes audio de chaque séquence. Le logiciel en fonction de cette analyse détermine un point de synchronisation et place ainsi les séquences en cohérence sur la ligne de temps. Et c’est plutôt fiable.

Petit conseil si vous avez comme moi des sources Ultra HD/4K, régler le niveau de qualité de sortie en basse résolution pour que votre machine (même puissante) ne provoque pas des ralentissements et par conséquent des décrochages lors de votre travail de sélection de plan.

 

Panneau Son Surround Canaux 5.1/7.1 (nécessite AudioDirector)
Un petit mot assez logique sur DVDcritiques sur la possibilité de création d’un environnement Surround personnalisé (y compris sur une base stéréo), nécessitant cependant d’avoir l’extension AudioDirector. Pour cela l'éditeur propose un module qui permet de déplacer la zone d'écoute sur un plan ou l'on peut localiser les enceintes d'une configuration 5.1.

Le mode manuel permet de localiser le point d’écoute à sa convenance, celui-ci étant toutefois stable sur toute la séquence sélectionnée. Il n’est pas possible en effet de gérer un déplacement dans le temps en mode manuel ni de créer une trajectoire personnalisée.

Le mode automatique offre quelques modèles de trajectoires sonores ; avant / arrière, latéral gauche / droite et inverse et rotations surround gauche / droite et inverse.

 

Menus DVD/Blu-ray et chapitrage
Cette option n'a pas fait l'objet de nouveauté depuis un moment. La possibilité de réaliser une sortie disque fait l’objet d’un module spécifique. L’occasion de personnaliser le chapitrage et les menus. Quelques maquettes sont proposées par défaut permettant de comprendre comment se décline l’agencement et les adaptations au niveau du nombre de vignettes par pages de menu, la police et couleur de caractère, le fond visuel, les boutons de navigation. De nombreux menus sont disponibles gratuitement via DirectorZone et vous pouvez naturellement vous engager dans un processus entièrement créatif puisque PowerDirector ne pose pas réellement de limites pour la personnalisation des menus.

La gestion des chapitres est requise à partir du moment où vous prévoyez un export sur disque optique, DVD ou Blu-ray. C’est en effet la possibilité d’offrir à celui qui recevra le film de pouvoir accéder directement à une partie de celui-ci sans avoir à lire l’intégralité. C’est aussi une tâche qui peut apporter un réel plaisir de création, en liaison notamment par les travaux d’esthétique au niveau des menus. Il est possible de gérer les chapitres dans un module intégré à la gestion des disques avec un objectif principal de définir leur ordre et la structure dans les menus. Le nombre et le positionnement peut être ordonné automatiquement (par intervalles fixes ou repères) ou être déclarés manuellement par retour dans la ligne de temps. Il est possible de déterminer la photo qui représentera le chapitre (particulièrement utile quand la séquence débute par du noir…) ou de demander une représentation par un extrait de film. PowerDirector offre une belle liberté de jeu, avec une interface efficace.

 

Exports
Le module d’export sous forme de fichiers fait l’objet d’une segmentation en ciblant des formes de destinations différentes, débouchant principalement sur le format et la qualité attendue. Cela permet de gagner un peu de temps pour avoir par défaut une proposition adéquate pour un archivage personnel, un partage sur réseaux sociaux ou un film qui sera proposé sur un site Internet.

PowerDirector offre néanmoins une possibilité de personnalisation assez poussée tant pour la vidéo que l’audio. Si vous êtes dans l’incertitude Cyberlink vante les mérites de sa technologie SVRT Intelligent qui analyse le contenu du film travaillé pour en déduire un format de sortie. Un conseil, faite le test sur un rush avant de débuter le montage car si vous avez du mélange de sources et de nombreux effets le module n’est plus capable d’opérer efficacement.

Communauté en ligne
Si vous êtes un peu à court d’idée, Cyberlink offre une opportunité sans concurrence d’échanger ses idées ou de récupérer les bonnes idées des autres via la communauté en ligne DirectorZone. C’est un espace gratuit ou se côtoient espaces de téléchargement et, surtout, des forums de discussions ou il est même possible de comparer ses lignes de montage avec vidéo simultanée pour visualiser le rendu. Autant vous dire que c’est un espace sur lequel on peut passer du temps tellement il regorge de modèles (plusieurs milliers !), qu’il est évidemment possible de télécharger pour habiller ses propres œuvres.

La suite du réalisateur
PowerDirector est puissant et offre une large palette de possibilité. On peut donc se questionner sur l’opportunité d’aller encore plus loin et de lorgner sur les autres logiciels de l'éditeur regroupés sous forme de suite et pouvant composer alors la palette d’outils requise pour une production de qualité : Cyberlink propose ainsi en complément ColorDirector6, AudioDirector8 et PhotoDirector9. Ainsi rassemblé, c'est Director Suite, en 6ème édition.

Point essentiel et commun à ces trois add-on, ils sont totalement intégrés aux options de travail de PowerDirector : avec un lien dynamique constant si vous leur faîtes appel, vous basculez sur une interface dédiée mais une fois votre travail achevé, la séquence est réintégrée dans PowerDirector comme si vous n’aviez jamais quitté son interface. Elément technique à retenir, les 4 logiciels bénéficient de l'optimisation matérielle et logicielle 64 bits TrueVelocity.

ColorDirector est un logiciel permettant de travailler en détail le rendu colorimétrique d’une vidéo. Bien qu’un outil soit déjà intégré dans PowerDirector, celui-ci permet d’aller plus loin dans les domaines de la retouche et de la correction de couleur, notamment avec des options vidéo HDR & plusieurs templates prédéfinis de style cinématographique. Vous pouvez également vous engagez dans des ajustements de suivi de mouvement pour gérer des retouches de couleur régionales.


AudioDirector est un logiciel permettant de travailler la bande sonore de vos créations. De fait le logiciel propose une large palette d'outils pour modifier ou créer des sons. Point important, c'est via AudioDirector (non inclus dans PowerDirector donc) que vous pouvez créer ou gérer un environnement de son Surround. Vous pouvez également tenter d'éliminer les sons polluants d'une séquence vidéo ; une option puissante mais qui demande de prendre un peu de temps pour optimiser le travail automatique proposé.

PhotoDirector est un logiciel de retouche photo. Il n’intéresse donc pas directement l’amateur de vidéo mais sachez que j'ai pris l'habitude de retraiter avec PhotoDirector les captures de vidéo que j'extrait pour alimenter des diaporamas et créer des versions spécifiques avec rendus colorimétriques / HDR personnalisés. Le logiciel offrant dans sa dernière version des gestions de flou relativement intuitive cela permet également de gommer de manière subtile des arrières plans envahissant.

 


Versions et prix:

Pour comparer les différentes versions suivez ce lien.

Director Suite 6

Director Suite 6 (€299,99): Comprenant PowerDirector 16, PhotoDirector 9, AudioDirector 8, ColorDirector 6, plus de €1000 de contenu premium, et 50 Go d'espace Cloud CyberLink pendant 1 an

Director Suite Live (€99,99/12mois ou €49,99/3mois): par abonnement

 

PowerDirector 16

PowerDirector 16 Ultimate Suite (€249,99): Comprenant AudioDirector 8, ColorDirector 6, plus de €900 de contenu premium, et 50 Go d'espace Cloud CyberLink pendant 1 an

PowerDirector 16 Ultimate (€129,99): Incluant plus de €800 de contenu premium et 25 Go d'espace Cloud CyberLink pendant 1 an

PowerDirector 16 Ultra (€99,99): Incluant 25 Go d'espace Cloud CyberLink pendant 1 an

PowerDirector 16 Deluxe (€59,99)

PowerDirector 16 et PhotoDirector 9

PowerDirector 16 et PhotoDirector 9 (€139,99) ): Incluant PowerDirector 16 Ultra, PhotoDirector 9 Ultra, et 25 Go d'espace Cloud CyberLink pendant 1 an

 

ColorDirector 6

ColorDirector 6 (€129,99)

 

AudioDirector 8

AudioDirector 8 (€129,99)

 

Disponibilité
Les logiciels mentionnés plus haut sont disponibles dans le magasin en ligne de CyberLink et dans les points de vente sélectionnés dans le monde entier dans les langues suivantes: français, anglais, allemand, italien, espagnol, néerlandais, chinois (simplifié et traditionnel), japonais et coréen.