La qualité des câbles en question : le cas des liaisons I-Link

L’impact d’un câble sur la restitution d’un signal audio à toujours fait couler beaucoup d’encre. Loin de toute théorie fumeuse, il est généralement plus opportun de faire un échange de câble pour vérifier que ses propres oreilles peuvent entendre une quelconque différence. Justement, nous avons voulu vérifier l’impact à l’écoute d’utiliser un câble I-Link standard d’un câble de marque, en l’occurrence la référence Monster Firelink 300.

 

Dossier réalisé par Bruno Orrù

 

De plus en plus de lecteurs de DVD et d’amplificateurs home-cinéma proposent une liaison numérique audio multicanal I-Link – IEEE1394. Cette liaison permet le transport des informations audio en haute-définition. Notez que cela peut également être le cas avec une liaison HDMI, dans ce dernier cas la vidéo étant également de la partie. Mais attention, seule la liaison I-Link permet le transport en numérique de tous types de flux, de la simple piste stéréo aux flux 7.1 complexes en passant par les formats audio Haute-Définition DVD-Audio et SACD, ces deux derniers n’étant pas à ce jour permis par le protocole HDMI.


Sur un plan plus pratique l’I-Link c’est l’occasion de s’affranchir d’un câblage multiple, en particulier pour les adeptes du DVD-Audio et / ou du SACD puisque les six câbles analogiques ne sont plus nécessaires. Autre point fort, le dialogue est instantané ; il suffit par exemple de raccorder un lecteur I-Link à un amplificateur disposant de cette liaison et, immédiatement, les deux compères échangent leur pedigree. Généralement la référence du lecteur source s’étale sur le panneau d’affichage de l’amplificateur home-cinéma. Enfin, signalons également que la liaison I-Link permet le chaînage jusqu’à 17 appareils mais ne concerne pas les ordinateurs, les caméscopes ou encore les graveurs de DVD de salon (DV).

L’idée de vérifier l’impact d’un câble sur une liaison numérique peut faire sourire. D’aucun pourront rétorquer qu’il ne s’agit que d’une suite binaire ; le train de bits qui part de la source arrive toujours au diffuseur, c'est-à-dire à l’amplificateur. Certes, mais arrive-t-il dans de bonnes conditions ? Le danger principal ici c’est le phénomène dit de « Jitter », c'est-à-dire  un défaut de synchronisation des données numériques durant leur transport. Tous les constructeurs proposent des procédés de sécurisation qui s’occupent de l’écriture des informations, de leur mise en mémoire tampon, de les caler au bon tempo puis de permettre leur lecture. C’est la théorie. En pratique, nous avons été surpris de vérifier qu’en modifiant un câble standard par un câble de marque, les différences à l’écoute étaient facilement perceptibles.

Nos essais ont en effet permis de déceler que le changement de câble était audible, tant au niveau de la texture générale du signal (en particulier sur les voix qui perdent légèrement en sécheresse et trouvent plus de hauteur) que la couverture des extrêmes du spectre sonore (es aigus semblent mieux détachés et gagnent un soupçon de douceur). Ces essais ont été réalisés lors des tests menés sur les deux couples phare du moment ; les amplificateurs haut de gamme Denon AVC-A1XV et Onkyo TX-NR5000E respectivement accompagnés des lecteurs Denon A1-XV et Onkyo DV-SP1000E (le compte rendu de ce comparatif est disponible sur DVDcritiques par ici) mais également avec l’ampli-tuner Pioneer VSX2014 (voir le compte rendu sur DVDcritiques par ici).

Nous ne tenterons pas ici de démystifier quoi que ce soit, nous voulions simplement vous informer de nos impressions et que si vous avez l’opportunité de réaliser des écoutes en liaison I-Link. Faîtes comme nous, permutez deux câbles de qualité différente, vous pourriez être surpris !

 

PS : Notre test s’est limité à l’échange d’un câble I-Link standard (livré lors de l’achat d’un caméscope) avec un câble Monster Firelink 300. Bien entendu, il est probable sur des câbles de qualité d’autres marques reconnues pour leur sérieux apporte un confort d’écoute similaire. Nous n’avons pas eu l’occasion d’avoir à disposition d’autres câbles lors de nos essais. Tous nos remerciements à Monstercable pour le prêt de ce câble.

 

Informations en ligne pour le câble monster utilisé :

Le site monstercable

 

Référence câble : Monster Firelink 300 – contacts plaqués or, quadruple blindage, isolant électrique injecté sous pression, gaine protectrice en Duraflex.