L’idée d’un PC à tout faire, installé discrètement et silencieusement dans le salon, devient de plus en plus acceptée. Pour que ce soit possible, il faut que la machine soit parfaitement adaptée aux exigences des loisirs multimédia (images, films, télévision, musique…) tant en termes de puissance, de connectique et de manipulation. Pour ce dernier point, on pense bien entendu à la télécommande qui supplante, en partie, la souris. Ce PC existe-t-il aujourd’hui ? Intel, sous le couvert de différents distributeurs, le pense en proposant l’ePC, l’Entertainment PC ou PC de loisir en bon gaulois. Evidemment, on a craqué et placée la machine au sein de notre installation home-cinéma.
L’ePC n’a pas du tout l’aspect d’un ordinateur et c’est bien là l’un de ses principaux atouts ; il ressemble à s’y méprendre à un (gros) DVDscope, en grande partie du fait de son horizontalité mais aussi la présence d’un beau et gros panneau d’affichage frontal. De fait, on peut très bien imaginer qu’il soit empilé avec d’autres éléments d’une installation home-cinéma. Seule contrainte, si l’ePC est plutôt discret au niveau nuisances sonores, il faut qu’il soit convenablement aéré. L’ePC doit être considéré comme une source polyvalente mais il aura absolument besoin d’un module d’amplification externe ; un kit multimédia ou un amplificateur home-cinéma, lui-même relié à des enceintes.
Ce qui pourra paraître paradoxal c’est qu’avec ce type de machine, la technique passe après le plaisir de la manipulation. Pourquoi s’intéresser en effet à la puissance du processeur, au type de puces si au final, tout fonctionne parfaitement en appuyant simplement sur un bouton de mise en marche et que pour goûter aux joies d’écouter de la musique, de visionner des photos, des films vidéo, des DVD ou regarder la télévision… il suffit d’employer la télécommande Windows Media Center ?
L’ePC est livré déjà prêt à l’emploi pour l’ensemble des loisirs multimédia, la seule raison pour plonger dans l’architecture informatique ce sera pour la mise en place d’un réseau, pour rajouter des logiciels ou pour adapter l’environnement sonore et visuel.
Quelques données techniques quand même !
Pour assurer une convivialité d’usage, l’ePC est construit sur un système d’exploitation Microsoft XP Windows Media Center 2005. Outre les indicateurs permettant de mesurer sa puissance (voir tableau des caractéristiques en fin de test), les points importants pour une installation home-cinéma sont liés à la qualité du traitement audio et vidéo. (voir les caractéristiques techniques en fin de présenation). Suivant le circuit de distribution, vous pourrez découvrir l’ePC avec une carte vidéo additionnelle, généralement de marque ATI. Outre une capacité de mieux travailler sur la 3D (jeux vidéo, modélisation…) cette carte possède une sortie DVI permettant de connecter l’ePC à un écran plat ou un projecteur disposant de ce type de prise.
Mise en situation
Signalons que l’ePC est livré en série avec un clavier et une souris infrarouge, le relais étant directement greffé sur la coque. Il faudra juste veiller à ne pas trop abuser sur le recul, trois mètres étant généralement la portée maximale des liaison infrarouges claviers / souris.
L’implémentation en série d’une connectique parfaitement adaptés aux appareils de salon est un assurément un point fort de l’ePC. La liaison sonore peut s’effectuer par l’habituelle sortie multicanal analogique, indispensable pour attaquer un kit multimédia. Mais pour ceux qui voudront le connecter à un amplificateur home-cinéma, il faut se tourner au choix vers la sortie SPDIF Optique ou coaxiale. Ne pas oublier de configurer les paramètres sonores sur la sortie SPDIF, sinon vous n’aurez pas de son.
Coté affichage je dois vous avouer ma déception car l’exemplaire (pré-série) que j’ai eu à la disposition n’était pas équipé de carte vidéo additionnelle et je n’ai pu profiter d’une interface DVI. J’ai donc du passer par la liaison VGA avec mon rétro projecteur DLP Sagem ; obligeant à une conversion analogique dont je me serais bien passée. Néanmoins, admettons que le circuit vidéo intégré Intel est très performant pour la diffusion d’images vidéo. Les différents DVD que j’ai visionnés ainsi qu’une sélection de films en résolution HD (720p et 1080i) présentait un excellent détail. Le travail de mise à l’échelle est presque parfait. Presque parce que j’ai fait subir à cette petite puce quelques tests à base de mires et de séquences pièges (présence de quelques effets d’escalier sur des diagonales ou mouvement rapides) mais on peux dire que dans la majorité des cas, l’image affichée sera de très grande qualité.
A la mise en route de la machine, ce qui intrigue le plus c’est l’absence de bruit ! Généralement, lorsque l’on démarre un PC on entend les différents ventilateurs qui prennent leur vitesse de croisière et c’est parti pour un bruit de fond permanent. Avec l’ePC, on appui sur le bouton de mise en marche l’on entend un silence étourdissant. Et ce silence va perdurer à condition de ne pas trop solliciter le processeur car malheureusement, il n’y a pas de miracle possible. Pour la simple lecture d’un DVD, d’images ou pour regarder la télévision, l’ePC fonctionne dans un silence remarquable. Si l’on commence à faire par exemple du montage vidéo, les ventilateurs prennent alors de la vitesse mais, avouons le, avec une nuisance sonore relativement faible face à certaines unités centrales.
L’ePC étant bâti sur l’OS Windows Media Center 2005, l’interface investit l’écran dès que l’ordinateur a terminé sa séquence de démarrage. Cette interface vous la connaissez bien dorénavant, elle vous permet en quelques manipulations de télécommande de sélectionner les choix de lecture ou d’enregistrement. L’ePC n’apporte strictement rien de plus à l’interface Windows ; c’est surtout, nous l’avons vu, au niveau de son esthétique et de la richesse de son équipement qu’il fait la différence avec un PC standard.
La concurrence ?
Les PC de salon sont encore assez rare. Il y a les prestigieux Omwave déjà testés sur DVDcritiques
(par ici) et les nombreuses offres diverses et variés des intégrateurs. Des modèles qui apparaissent et disparaissent très vite. Dans tous les cas les prix sont similaires et au dessus des 1 000 euros. La particularité de ces machines se paye ! Les autres concurrents informatiques ce sont les mini PC
(test du MSI Mega 865 sur DVDcritiques par ici). Souvent aussi bien équipés que leurs grands frères, leurs défauts c’est généralement de n’être que très peu évolutifs et souvent avec « un train de retard » sur les technologies. Essayez de trouver par exemple un mini PC préalablement équipé d’une sortie DVI par exemple ou correctement équipé pour du jeu vidéo ? Bref, il sont petits, souvent très beau mais leur espace réduit les rend rarement discrets au niveau sonore.