Synopsis
Moscou, au début des années 80, en pleine Guerre Froide. Sergueï Grigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, décide de faire tomber le système. Il prend contact avec un jeune ingénieur français en poste à Moscou, Pierre Froment. Les informations extrêmement confidentielles qu’il lui remet ne tardent pas à intéresser les services secrets occidentaux.
Critique Subjective
Le contexte historique
Mitterrand lui-même est alerté et décide d’informer le président Reagan : un gigantesque réseau d’espionnage permet aux Soviétiques de tout connaître des recherches scientifiques, industrielles et militaires à l’Ouest ! Les deux hommes d’Etat décident d’exploiter ces données ultra sensibles transmises par une mystérieuse source moscovite que les Français ont baptisée : « Farewell ». Homme sans histoires, Pierre Froment se retrouve alors précipité au coeur de l’une des affaires d’espionnage les plus stupéfiantes du XXème siècle. Une affaire qui le dépasse et qui menace bientôt sa vie et celle de sa famille…
Emir Kusturica
« Contrairement à la plupart des thrillers et des films d’espionnage, il y avait dans le scénario une dimension humaine et une spiritualité qui m’ont touché. C’est très rare qu’on vous propose un thriller qui attache autant d’importance à la part individuelle de l’être humain. »
Guillaume Canet
Au sujet de son personnage : « C’est un type brillant qui, sans être arriviste, a envie de réussir sa vie professionnelle. La responsabilité qu’on lui confie au départ va jouer comme un déclencheur pour lui car il se rend compte qu’il y a là un énorme enjeu. Il est marié, il a des enfants en bas âge, et il occupe un poste important à Moscou : je trouvais intéressant qu’il ait vraiment quelque chose à perdre. Même s’il en est conscient, il n’a jusque-là pas pris de risque dans sa vie. Il a toujours eu une existence assez contrôlée et, pour la première fois, il lui arrive un événement qu’il n’a pas prévu. Cela le perturbe évidemment – tout en suscitant chez lui une certaine excitation. »
Les relations entre les deux acteurs
Cela a été une très belle expérience, même si nos rapports ont été un peu tendus au départ. Emir n’est pas quelqu’un de facile à «apprivoiser» et j’ai mis du temps à comprendre l’homme. Il a un charisme extraordinaire et il y a des choses qui m’ont surpris dans sa nonchalance sur le plateau mais qui, au final, ont servi son personnage à 100%. J’ai été épaté par sa présence à l’écran. Une fois que j’ai compris son fonctionnement, et que j’ai accepté de le prendre avec distance, tout s’est très bien passé.
Le film
En avril 1983, une petite bombe éclate dans la presse française : on apprend que François
Mitterrand, président de la République, vient de faire expulser 47 officiers des renseignements soviétiques. L’affaire Farewell, l’une des plus stupéfiantes histoires d’espionnage de la Guerre Froide vient de trouver son épilogue. Elle va contribuer à changer les grands équilibres nés à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale. Il s’avère que les informations qu’il avait fournies aux Occidentaux allaient contribuer lourdement, quelques années plus tard, à la chute du régime soviétique comme à celle du Mur de Berlin… Au-delà de cette trame historique, il faut saluer el travail incroyable de reconstitution de la Russie des années 80, c’est monumental et très convaincant. De plus, le réalisateur s’attache à nous décrire la relation qui s’établit entre les deux protagonistes portés par leurs acteurs, géniaux tout simplement. Le seul manque de ce film , c’est que la fin peine çà nous montrer l’impact incroyable qu’a eu cette affaire au niveau internationale.
Un dernier mot
L’affaire Farewell est un excellent film.