Test câble et module HDMI Belkin Razor vision : dopage d’image organisé



La liaison numérique HDMI n’est pas obligatoirement garante d’une qualité image et son optimale. Cela dépend de la qualité du câble, de sa longueur et, ne l’oublions pas, de la qualité de traitement en sortie (source) et en entrée (diffuseur). Le câble d’amélioration vidéo Belkin Razor Vision dispose de prétentions promettant des blancs plus blancs, des noirs plus noirs, des couleurs plus colorées… on sourit bien évidemment jusqu’au moment ou l’on branche le Razor Vision… et le miracle se réalise et l’on se demande pourquoi nos yeux n’avant pas encore bronchés tant la différence saute aux yeux !

 

Prise en main ébahit par Bruno Orrù

 

Le concept Razor Vision proposé par Belkin, spécialiste de l’accessoire multimédia et informatique peut prendre différentes formes : Autour du boîtier qui renferme la puce miracle qui permet de transformer l’image, Belkin permet de sélectionner le type de câbles à utiliser. Le module est proposé généralement avec deux câbles HDMI de 1,2 mètres mais vous pouvez tout aussi bien avoir besoin de câbles DVI ou de câbles hybrides HDMI / DVI. J’ai eu à ma disposition la solution la plus classique composée donc du boîtier et de deux câbles HDMI, d’excellente facture. On retiendra par exemple des embouts plaqués or pour les connecteurs eux-mêmes, la présence d’un quintuple blindage au niveau des brins, ceux-ci étant en cuivre plein exempt d’oxygène. Le constructeur précise également qu’une perle de ferrite invisible permet tout de même d’écarter les interférences indésirables.

Il est par contre bien dommage que l’on ne puisse pas acquérir le boîtier tout seul pour des cas d’installation ou la longueur requise est supérieure à ceux des câbles proposés. Bien entendu, on peut utiliser n’importe quel autre câble mais attention, certains câbles comme mes Monster Cable disposent d’embases trop épaisses pour passer dans le mini tunnel qui conduit aux prises femelles du boîtier.


Pure AV

Le branchement est simple puisqu’il suffit d’intercaler le boîtier Razor Vision entre la source et le diffuseur. Razor Vision travaille aussi bien sur des sources SD progressive ou entrelacées PAL / NTSC que HD (720p et 1080i mais pas 1080p !), y compris résolutions de moniteurs informatiques jusqu’au 1024 x 768. Ce dernier point est tout de même restrictif pour les utilisateurs de PC en tant que source puisqu’il devient impossible de passer un signal équivalent à du 720p !

Même si c’est évident, il est utile de préciser que le Razor Vision est compatible avec tout type de technologie de diffusion, LCD, Plasma, DLP, cathodique… et est compatible HDCP. Pour travailler le boîtier à besoin d’énergie électrique, un adaptateur secteur 5 volts est fournit. A noter également la présence d’un connecteur USB destiné uniquement à dépanner le logiciel interne.

La validité du branchement coté source et diffuseur est assurée par deux diodes vertes ; le traitement pouvant être désactivé ou activé suivant trois niveaux d’intervention par simple pression. Cela suppose bien évidemment que le boîtier soit à portée de doigt ce qui ne sera pas évident dans certaines configurations. Un relais radio aurait ici été le bienvenu. Le boîtier est livré avec deux vis, des trous de montage sur sa face arrière permettant une accroche murale rapide.


Le plus génial c’est sans aucun doute le mode double fenêtre qui permet de vérifier instantanément l’effet du Razor Vision sur le programme en cours. Les photos qui accompagnent ces lignes ont été prises en vidéo projection, image affichée par un tritubes Barco 808 équipé d’un boîtier de conversion HDMI. Sachez que j’ai également réalisé ces tests sur un rétro projecteur DLP avec un écart visuel similaire mais avec une qualité d’image différente.

J’ai donc réalisé quelques photos « en direct » avec le mode double fenêtre activé et vous pouvez constater sur les photos que l’effet est réel et, comme promis sur la brochure avant achat, les blancs sont plus blancs (mais sans brûlure), les noirs sont plus noirs (sans pour autant être bouchés) et les couleurs semblent nettement plus pimpantes sans pour autant aller vers la saturation ou prendre un coté non naturel. Bref, que du bon et dès les premiers essais, il semble évident que l’on ne pourra plus se passer du Razor Vision. Méfiant tout de même, j’ai poursuivi mon enquête en visionnant des mires (DVD de test Avia) et des séquences de tortures vidéo (DVD de test HQV). Pour tout ce qui concerne les aspects colorimétriques, cet ensemble de test confirme mes premières impressions.

Au niveau de travaux de mise à l’échelle et de désentrelacement, le Razor Vision n’a aucun effet particulier. Là ou cela change c’est sur le détail et le bruit numérique qui accompagne généralement toute tentative de rendre les pixels plus précis. En utilisant mon Barco, je n’ai observé aucun problème particulier, sans doute de par le caractère analogique du diffuseur. En passant sur mon rétro projecteur DLP, il est indéniable que le Razor Vision apporte du bruit numérique dans son action de creuser le détail. Le DVD de test HQV propose des séquences comparatives très intéressantes sur le sujet et permet en quelques secondes de mesurer l’impact du traitement numérique additionnel du Razor Vision. Bien entendu, plus la source est de qualité, moins cet effet est prononcé.


Pourquoi ça marche si bien ?

Alors bien sur, on peut se demander pourquoi l’image qui passe par le Razor Vision subit un tel lifting puisque l’on est dans sur une liaison numérique sensée assurer un transport 100% identique à l’original ? De fait, ce n’est pas le transfert qui est en cause mais le traitement opéré sur l’image par l’élément source et / ou le diffuseur. Dans les deux cas, vous pouvez avoir des options pour « doper » l’image mais généralement ces traitements s’appliquent à l’intégralité de l’image sans analyse de ses composantes. Seuls quelques traitements poussés sur des téléviseurs LCD / Plasma récents fonctionnent « intelligemment » et proposent une image optimisée en fonction de son contenu et de sa cadence. Pour tous les autres cas, le module Razor Vision peut apporter un réel gain car la puce réalise une analyse complète de l’image en temps réel avec de proposer une optimisation sélective de l’image. Inutile en effet de rehausser les noirs sur l’ensemble de l’image si seulement une partie de l’action en cours est dans la pénombre et l’autre partie en pleine lumière ! Le principe de base est donc d’analyser la composante image et d’en déduire une action ciblée.


En conclusion :

L’essayer c’est l’adopter ! Je ne place pas facilement cet adage dans mes tests mais là, je dois bien avouer que la transformation opérée sur l’image ne permet guère de revenir en arrière, même si j’ai observé un apport de bruit numérique sur sources vidéo de qualité moyenne. Alors oui, le prix est élevé mais si l’on considère la somme dépensée sur un diffuseur HD, ce complément budgétaire apparaît raisonnable pour un effet assez sensationnel sur l’image affichée, quelque soit sa taille.

 

Prix indicatif : 249€

 

Informations en ligne : http://www.belkin.com/fr/

 

Caractéristiques techniques (données constructeur – voir schéma) :

1) Connecteurs plaqués or 24k pour un contact précis et une perte minimale.

2) Manchon de caoutchouc antidérapant et code de couleur intégré pour plus de confort et de facilité d'installation

3) Un serre-câble intégré évite d'endommager le câble pour un signal audio de qualité permanent

4) Conducteurs plaqués argent fournissant une meilleure réponse aux hautes fréquences, pour une résolution optimale

5) Conducteurs en cuivre exempt d'oxygène à 99,99 % et joints de brasure à l'argent qui réduisent la distorsion de façon drastique pour une clarté audio et vidéo inégalée.

6) Matériau diélectrique en polyéthylène de haute précision qui conserve le signal pour une précision acoustique et vidéo supérieure

7) Gaine en PVC souple, résistante à l'abrasion qui maintient l'intégrité même lorsque le câble est plié

8) Quadruple blindage qui isole du bruit extérieur pour plus de pureté. Fabrication à adaptation d'impédance réduisant les pertes et augmente la bande passante. Perle de ferrite qui protège contre les interférences indésirables