Test du projecteur Sony VPL VW60



L’été vient de se terminer, en laissant place à l’automne… Les premières feuilles commencent à tomber suivies, comme chaque année, des dernières nouveautés du monde de la vidéoprojection.
Celle qui a l’honneur de débuter cette nouvelle saison avec nous, est la nouvelle pierre précieuse de Sony, l’Amethyst. 

Test réalisé par Richard CZAPLA


Finition & Connectique

La deuxième génération de projecteurs SXRD garde la même carapace que celle de son prédécesseur, des lignes arrondies tout en conservant un côté agressif, mais passe du côté obscur en optant pour la couleur noire. Certains apprécieront ce changement, d’autres moins.
L’idée de proposer leurs modèles dans deux différents coloris (ou plus) doit trotter dans la tête des product manager afin de réussir à satisfaire tous les consommateurs. Il est vrai qu’en fonction de la pièce utilisée, l’une ou l’autre couleur peut ne pas correspondre avec l’environnement intérieur. Offrir le choix serait donc un plus.
Autrement, en toute logique, la trappe permettant de changer la lampe et l’accès au filtre à air se situent toujours sous l’appareil.



Autre changement, et non des moindres, puisque Sony nous propose… une nouvelle télécommande ! De mémoire, le géant de l’électronique n’en avait jamais proposé une différente depuis ses premiers vidéoprojecteurs destinés au cinéma à la maison.
Au final, on obtient une télécommande plus fine, plus proche d’un modèle pour téléviseur, tout en conservant une bonne ergonomie.
Les touches sont finalement similaires à celles présentes sur l’ancienne version, les nouveautés se situent notamment au niveau des accès directs au réglage du sharpness (netteté), du gamma et de l’iris.



Toujours placé sur le flanc, le panneau des connectiques n’a pas changé. Il conserve ses deux entrées Hdmi et toutes les entrées vidéos analogiques, sans oublier une entrée vga et la prise trigger.




Premier allumage / installation

La procédure pour allumer l’Amethyst ne diffère pas de son cousin le Pearl, il suffit d’appuyer sur un bouton ! rien de plus compliqué. Une fois en route, quel plaisir de noter, ou plutôt d’entendre qu’il est très discret, et ce, quelque soit le mode utilisé.

Pour l’intégration dans votre salon ou salle dédiée, sachez que le VPL VW60 ne possède toujours qu’un lens shift vertical, ce qui est un peu regrettable, la possibilité de décaler l’image horizontalement aurait été la bienvenue. Vous aurez toujours le moyen de gagner quelques centimètres en vous attaquant aux vis placés derrière la bague qui entoure l’objectif, mais cette manipulation n’est pas des plus évidente.
Le zoom et la mise au point restent motorisés, et offrent d’ailleurs un peu plus de précision. Si vous n’en avez pas sous la main, Sony a eu la bonne idée de mettre à votre disposition une mire pour affiner votre image ; le fabricant a également eu la bonne idée de permettre de la désactiver.




Menu

La première véritable bonne nouvelle se trouve dans le menu. En effet, à l’instar du Jvc DLA HD1 qui se positionne aujourd’hui comme un concurrent, l’Amethyst bénéficie dorénavant la possibilité de régler l’alignement des panneaux. Simple d’utilisation, sans pour autant atteindre intuitif de son confrère, cette fonction vous permettra de jouer précisément avec deux des trois couleurs primaires afin d’obtenir des convergences quasi parfaites.







Les autres fonctions du menu restent majoritèrement similaires, notons toutefois l'apparition d'un mode permettant la projection au format 2.35 (avec une lentille en option) et ainsi que possibilité de pouvoir dorénavant modifier l'aspect de l'écran sur un signal en 1080p 


Image

Sources :

- Lecteur de dvd Pioneer 868
- Lecteur de Blu-Ray Sony BDP-S500
- PC avec lecteur de HD-DVD

Extraits visionnés :

- Via notre dvd de tests (Kill Bill, La Liste de Schindler, La Guerre des Etoiles,...)
- Les Chroniques de Riddick HD
- 300 HD & SD
- Pirates des Caraïbes HD


1) Définition

Le fait de pouvoir régler les convergences des composantes bleue et rouge permet de ne plus avoir de décalage important, et d’obtenir des résultats précis et satisfaisants.
Sur un signal en définition standard, et en fonction de l’encodage bien entendu, la sensation de profondeur est bien réelle. L’image reste précise quelque soit le plan, mais c’est alimenté avec une source en haute définition, que celui que l’on surnomme aussi le Black Pearl révèle vraiment son potentiel.
Nous avons visionné différents extraits de 300 en SD puis en HD, la différence est stupéfiante. Sur la scène du début, montrant l’arrivée des cavaliers sur Sparte, la ville est bien plus définie et l’effet 3D plus prononcé.
Pour une fois, même si nous ne sommes pas des adeptes des photos d’écrans (car non représentatives de la qualité projetée), nous avons pensé que ces deux ci-dessous valent mieux qu’une longue explication.



Enfin, sachez que l’uniformité sur le modèle testé était excellente, d’un bout à l’autre de l’écran.

2) Luminosité / Contraste

Très bon déjà en sortie du carton, la différence est frappante avec l’ancienne génération et il ne nécessite d’ailleurs que très peu de réglages pour obtenir un histogramme de luminance fidèle à la norme.
Dans l’épisode 4 de la Guerre des Etoiles, le passage où les chasseurs T-65 X-Wing investissent l’Etoile Noire se déroule sans encombre. Lisibilité dans les zones sombres et profondeurs des noirs sont au rendez-vous.
Sur les extraits de la Liste de Schindler, les dégradés dans les scènes de jour ou de nuit sont visibles et il est difficile de prendre à revers l’iris dynamique, toujours plus discret et efficace.

Le géant nippon, s’il n’arrive pas à obtenir un contraste natif plus important, parvient tout de même à combler un certain manque en usant de cet artifice. Sans arriver encore à rivaliser sur ce point avec un Jvc DLA HD1 pour ne pas le citer, le VW60 n’en est pas pour autant ridicule, loin de là. L’image est plus péchue que celle du VW50 et permet une utilisation plus aisée avec des écrans de grandes tailles.

3) Colorimétrie

Dans ce domaine également, le Black Pearl est en progrès. D’origine, en optant pour le mode cinéma et la température de couleurs bas, vous obtiendrez des résultats satisfaisants et proches d’une calibration. Il faudra passer par un court passage via le menu des couleurs personnalisées pour parvenir à avoir les courbes de l’histogramme RVB parfaitement linéaires.
La palette des couleurs offre alors une restitution plus fidèle, sans excès.
Au cours du face à face qui oppose La Mariée à Bill, dans le chef d’œuvre de Tarantino, les tons de chairs sont naturels et les décors saturés à souhait.

Un mode Wide est disponible, élargissant le diagramme CIE, mais en penchant pour ce dernier, l’image projetée sera nettement moins neutre. Ce mode est plutôt destiné à une utilisation avec des jeux vidéo.

Notez enfin que le mode RCP a été amélioré. Il permet dorénavant aux personnes qui le souhaitent, et qui ont les instruments de mesures, de parvenir à jouer sur les primaires et secondaires afin de coller conformément à la norme vidéo.

4) Fluidité & Cie

Sur nos extraits références, en résolution standard comme en haute définition, le VPL VW60 enchaîne les passages difficiles sans saccades. Les travellings bien connus dans le Seigneur des Anneaux et Pirates des Caraïbes sont parfaitement fluides.
Il est également important de préciser que nous avons essayé le mariage du Black Pearl et du lecteur Blu-Ray BDP-S500, et aucune trace visible de tearing en 24p.
Dans un autre registre, l’image affichée est plus propre, moins bruitée que celle du Pearl sans pour autant parvenir à gommer ce phénomène.
Concernant le Shading, les deux modèles testés en étaient exempts. Souhaitons que les autres modèles seront dans la même lignée.

Enfin, si vous craquez pour un Sony VPL VW60, vous bénéficiez du service Prime Support qui garantit votre appareil pendant 3 ans et se déplace à votre domicile pour l’enlèvement et la restitution après réparation.

5) Conclusion

Il n’était pas simple pour Sony de délivrer un remplaçant au Pearl qui a connu un franc succès. Malgré tout, le géant de l'électronique a su relever le défi et proposer un appareil pourvu d’améliorations à tous niveaux, tant de l’image que des possibilités offertes via le menu. Le VPL VW60 devrait en toute logique se placer parmi les projecteurs références de cette saison.



Spécifications :

Vidéoprojecteur SXRD
Résolution : 1920 x 1080
Panneaux : 0,61”
Luminosité : 1000 lumens ANSI
Contraste : 35 000 :1 (iris auto activé)

HDMI : 2
D-sub15 : 1
YUV : 1
Composite : 1
S-Vidéo : 1
RS232 : 1
Trigger : 1

Ampoule : 200W UHP
Durée de vie : 3000h
Zoom : 1,8 motorisé
Lens shift : vertical motorisé
Bruit du ventilateur : 22dB (mode éco)
Consommation électrique : 300W

Dimensions : 47 x 17 x 40
Poids : 11kg

Prix indicatif : 4990€

Le test de Richard en version étendue et avec des captures du menu et de calibration chez notre partenaire Cinémotion