Yamaha reste dans une
proposition classique dans ses différents modes d'écoutes,
inutile de changer une équipe qui gagne. Les plus du DSP-Z9 face à
ses petits frères résident dans le fort degré de personnalisation
des DSP, chaque point de réglage étant traduit par un jolie graphique
en menu OSD. Chaque action s'écoute en direct permettant d'affiner au
mieux son plaisir d'écoute mais attention car il est facile de dénaturer
le son d'origine. Le DSP-Z9 possède une entrée analogique 7.1
(Straight analog en langage Yamaha). Toutefois, il est important de noter que
le flux audio qui transite sur cette entrée peut-être affecté
des effets DSP ou du mode THX. Cela peut-être utile sur des sources SA-CD
ou DVD-Audio. La reconnaissance des flux EX/ES est automatique, le mode forcé
mettant en action le nouveau DPLIIx qui se superpose éventuelle à
l'un des effets DSP. Notez d'ailleurs que Yamaha ne s'embarrasse pas des contraintes
THX en permettant également sur ce mode de reproduction d'y apposer une
couche DSP si vous souhaitez basculer en ambiance Adventure ou Sci-Fi (indiscutablement
mes deux préférés !).
Comme je l'ai préalablement
indiqué, le pilotage du DSP-Z9 est d'une facilité déconcertante
si l'on considère la somme de choix à opérer. Il est clair
que certaines options demandent des connaissances appuyées pour s'amuser
mais il est tout aussi possible de profiter de cette machine en se limitant
au guide d'installation basique. Le branchement des sources audio ET vidéo
ne pose aucun problème grâce à un panneau intelligemment
agencé. La patte sonore Yamaha évolue et ce n'est pas ce DSP-Z9
qui va nous soutenir le contraire.
Laissé en chauffe
toute une nuit avant de m'atteler à de nombreuses écoutes, il
a su me surprendre par une écoute chaleureuse et ample. Surtout,
il s'avère précis dans la localisation des instruments comme cette
guitare du fabuleux Telegraph road de Dire Straits qui se place entre l'enceinte
gauche et le point central virtuel (nous sommes en stéréo !).
Cet aspect de précision se retrouve d'ailleurs aisément en home-cinéma
avec par exemple les pas neigeux de Scratch dans L'age de glace qui passent
d'une enceinte à l'autre avec un degré de subtilité rarement
atteint par un intégré. Retour à la musique ou l'on découvre
que le Z9 propose une extension impressionnante dans le grave sans jamais perdre
les pédales. La bande son de Avalon est assez représentative dans
le genre ; de nombreuses machines peinent tant en niveau qu'en aisance, le Z9
quant à lui est rapide mais ne semble jamais perdre la maîtrise
des premières octaves. Les médiums souvent trop en avant chez
la marque sont enfin à la leur place, avec une douceur bienvenue. Même
sensation d'ailleurs dans les aigus qui semblent un peu court mais en fait c'est
parfait comme ça ; apportant douceur et précision. Cela amortit
toutefois les impressions de directivité dont nous avions l'habitude
chez Yamaha. Le mode stéréo permet l'appui du caisson de grave
mais ce type d'écoute semble terne face à l'entrée stéréo
directe d'une éclatante justesse spatiale et qui donne indiscutablement
le change à une source de qualité.
La lumière éteinte,
Scratch vient de fissurer la montage devant lui ; les panoramiques sonores
de la glace qui se fissure sont extrêmement détaillés, j'ai
l'impression d'entendre des bruits pour la première fois. Forcément,
avec sept fois 170 watts sous le capot, difficile de faire le malin pour trouver
les limites de l'appareil. J'ai donc stoppé ce jeu stupide avant qu'un
de mes tympans n'éclate, juste le temps de constater que le mot distorsion
semble avoir été banni du vocabulaire Z9. La gestion des sept
canaux aura été convaincante sur source DTS-ES Discrete mais,
comme avec le RXV1400 RDS l'extension DPLIIx a rejoué cet air caverneux
et ferreux assez désagréable. De toute façon, l'apport
d'un sixième canal matricé depuis une source stéréo
me semble trop anecdotique pour que l'on s'y intéresse vraiment.
L'énorme intérêt
du Z9 hormis vous l'avez compris une excellente séduction d'écoute
réside dans son rôle de répartiteur de sources vidéo.
Peut-être pour la première fois dans un budget terrestre, je ne
laisserai pas de coté le conseil de passer toutes les liaisons vidéo
via l'appareil, hormis bien entendu pour un relais DVD vers TV en RVB Péritel
ou si vous êtes déjà passé en liaison numérique
DVI/HDMI. Le désentrelacement et la mise à l'échelle s'avèrent
d'excellente facture. Tout au plus, et c'est une constante lors de l'utilisation
de filtres numériques - y compris pour les traitements intégrés
aux diffuseurs -, l'image perd un peu de sa définition. C'est au profit
d'une meilleure fluidité, à condition de ne pas abuser du True
Life Enhancer, véritable usine à artefacts lorsqu'on en abuse.
Trois modes par défaut sont proposés : Cinéma, Standard
et Dynamique, ce dernier étant à fuir sans condition. De toute
façon, comme tous les autres paramètres de cette machine, l'utilisateur
peut "entrer" et modifier un des paramètres, luminosité,
contraste ou piqué, et surtout ajuster le détail et le filtre
de réduction de bruit vidéo. Je suis arrivé à obtenir
une image comme je les aime, compromis entre douceur, fluidité et détail.
Bien entendu, tous ces fabuleux outils peuvent être mis hors service si,
par exemple, vous préférez utiliser ceux de votre diffuseur.
Le DSP-Z9 s'adresse à
tous ceux qui souhaitent entrer dans la dimension Yamaha par la grande porte.
Ses qualités audio et vidéo en font un appareil à la
fois grand public (prise en main par guide d'installation) et pour les amateurs
éclairés de par sa trousse à outils quasiment sans limite.
Le nouveau menu graphique se révèle d'une aide précieuse
pour que ce qui était douloureux jusqu'alors devienne convivial. Il permet
d'appréhender certaines options avec un regard différent, plus
compréhensible, ce qui est loin d'être insignifiant.
Caractéristiques
techniques données constructeur) |
- 7 X 170 watts RMS + 2 X 50 watts (8 Ohms, 20-20.000 Hz)
- THX Ultra 2
- Dolby Digital
- Dolby Prologic II
- Dolby Digital EX
- DTS
- DTS-ES
- DTS-ES Discrete 6.1
- DTS Neo : 6
- DTS 96Khz/24bit
- YPAO (Yamaha Parametric Room Acoustic Optimiser) Paramètrages des enceintes
automatiques par microphone : qualité de son optimale
. Connexion enceintes (phase correcte ou non)
. Analyse de la réponse en fréquence des enceintes avec ré-équalisation
. Mesure de la distance entre les enceintes
. Taille enceintes (large/small)
. Réglage du niveau de sortie de chaque enceinte
- Microphone YPAO
- Compatible 192 kHz 24 bit.
- 11 convertisseurs de chez Burr-Brown compatibles DSD (Direct Stream Digital)
- Programmes Cinema DSP haute résolution. 4 microprocesseurs YSS-930.
- Vitesse de calcul multipliée par 2.Densité des modes DSP multipliée
par 3.
- 51programmes Cinema DSP (71 variations) Tri-field/Quad-Field
- Réglage du volume numérique
- Digital Top-Art
- Selecteur Rec-Out
- Composants ''discrets''
- Châssis blindé ultra rigide
- Conception symètrique
- Transformateur torique
- ART feet (Anti-Resonance and Tough), pieds de chez TAOC
- Fonction Silent Cinema
- Modes : Pure Direct, Straight, Direct Stereo
- 8 entrées numériques optiques (dont façade)
- 3 entrées numériques coaxiales/1 entrée RF_- 2 entrée
I-Link
- 6 entrées YUV
- 2 Sorties moniteurs (Composite, S-Video, YUV) compatible HDTV 200 MHz_- Traitement
vidéo haute performance (Sortie progressive Scan) 3:2 Pull-Down. Un signal
Composite/S-vidéo est traité en progressive scan en sortie- Traitement
DCDi Faroudja
- 12 entrées audio vidéo (S-Vidéo) (dont façade)
- 3 sorties audio vidéo
- 5 sorties audio + 3 sorties numériques optiques
- Sorties audio zone 2 audio/vidéo
- 2 Trigger out + entrée/sortie IR pour ''Custom installation''
- Entrée RS-232C pour utilisation d'un MusicCast ou applications domotiques
- Evolutif 7.1
- Sortie 7.1
- Interface graphique GUI
- Télécommande universelle large à afficheur LCD (fonctions
macro) + télécommande GUI
- Cable d'alimentation déconnectable
- Dimensions (LxHxP) 435x211x471 mm
- Poids 30 kg
- Finition Black et Titane
Plus d'infos en ligne :
http://www.yamaha-audiovideo-france.com/