Après une certaine sérénité de mise pour 2010, l’équipe dirigeante du Futuroscope aborde l’année 2011 avec une tonicité plus que palpable. Il faut dire que les courbes de fréquentation et des résultats financiers continuent de grimper. Revue des nouveautés 2011.
Par Bruno Orrù
2003, année ou le parc a bien failli disparaître, est bel et bien un lointain (mauvais) souvenir. Depuis deux ans le parc affirme une entière autonomie financière (les investissements sont entièrement financés par les profits dégagés), avec une stratégie de développement et de marketing adaptée à son environnement, dont un principe fort de renouvellement de 50% des films et attractions tous les deux ans.
Ainsi, le Futuroscope a accueilli en 2009 près de 100 000 visiteurs de plus que la saison précédente pour passer le cap des 1,7 million de visiteurs et, pour 2010, ce sont 1,8 millions de visiteurs qui ont franchis la porte du parc, soit une progression de +8%. La rentabilité est également au rendez-vous avec un résultat net 2010 qui dépasse les 10 millions d’euros (soit près de 10% du chiffre d’affaires), le meilleur résultat que le Parc ait connu depuis son ouverture en 1987. Une performance primordiale car c’est ce résultat financier qui permet, notamment, de réinvestir dans les infrastructures et donc de permettre renouveler les attractions dans l’objectif d’au moins 20% de renouvellement tous les ans.
Ces bons chiffres sont en grande partie liés à une stratégie constante de renouvellement de l’offre et de sa dynamique de développement d’attractions inédites et innovantes : « Voyageurs du Ciel et de la Mer », une production IMAX Jacques Perrin en 2004, « Danse avec les Robots », avec la complicité de Kamel Ouali en 2006, « Les Animaux du Futur », associant la technologie de réalité augmentée à un scénario d’évolution des espèces, en 2008 (voir à ce sujet notre dossier
en suivant ce lien), sans oublier le nouveau grand spectacle nocturne, signé Yves Pépin « Le Mystère de la Note Bleue » en 2009 et la déjà célèbre attraction « Arthur, l’Aventure 4D » pour 2010 (voir à ce sujet notre reportage
en suivant ce lien). Pour 2011 c’est l’attraction « Le 8
ème continent » qui est à l’honneur mais nous allons voir que les nouveautés sont multiples.
Une fois de plus la direction nous a précisé que le renouvellement du Futuroscope s’inscrit dans une stratégie de développement qui s’appuie sur le modèle du 10/20/60. Chaque année, 10% du chiffre d’affaires est investi pour renouveler 20% de l’offre afin de faire revenir 60% des visiteurs. Et cela fonctionne plutôt bien à voir la mine réjouit de son directeur
Dominique Hummel qui nous a également confirmé que 95 % des visiteurs ont l’intention de recommander la visite du Futuroscope à leurs proches et 89 % ont l’intention de revenir.
Un petit mot sur les tarifs, plutôt attractifs, notamment en comparaison de parcs comme Disney et dans une moindre mesure Astérix puisqu’une journée avec une nuit d’hôtel débute à 50€. Même s’il faut toutefois ajouter le coût du voyage, cela explique que de plus en plus de personnes habitant loin du parc vient le visiter.
2011, un nouveau partenaire
L’année 2011 est également importante pour le Futuroscope car La Compagnie des Alpes (CDA) devient le premier actionnaire du Futuroscope, traduisant un positionnement stratégique « grands parcs, grandes marques ». Rappelons en quelques mots que La Compagnie des Alpes est un acteur important de la production de loisirs actifs en Europe, présente sur 36 sites dont 15 grands domaines skiables des Alpes (parmi lesquels Tignes, Val d’Isère, Les Arcs, La Plagne, Les Menuires, Les 2 Alpes, Méribel, Chamonix) et 21 parcs de loisirs dans six pays européens : France, Suisse, Pays-Bas, Belgique, Allemagne et Angleterre (dont : Parc Astérix, France Miniature en périphérie de Paris, Walibi World en Hollande, Walibi Belgium et le Musée Grévin à Paris). L’objectif annoncé par la direction de la CDA lors de la conférence de presse est clair : « asseoir, consolider et amplifier le très beau redressement du Futuroscope en préservant son identité et son positionnement unique ».
Les nouveautés 2011
Ce ne sont pas moins de 4 nouveautés qui sont au programme de la nouvelle saison 2011 dont :
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Monstres des Mers, une nouvelle expérience en 3D hémisphérique pour retourner à l’ère du crétacé et rencontrer les créatures gigantesques qui peuplaient les mers à l’époque des dinosaures.
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Coup de Foudre à Pizza Hill, un sauvetage à toute allure dans une ville futuriste pour rencontrer… le grand amour ! il s’agit en fait d’un nouveau film sur l’un des simulateurs du parc, avec toujours ce même reproche que la simulation est plus percutante que pertinente.
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Les Machines Volantes et de nombreuses autres attractions de plein air au Monde des Enfants.
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Le 8e Continent. 1997, au beau milieu du Pacifique. Le capitaine Charles Moore file sous le vent à bord de son bateau, lorsque son embarcation se retrouve prise au piège d’une mer de déchets. Charles Moore vient de découvrir le 8
ème continent. Ce nouveau territoire, immense, avait échappé aux satellites. Toutefois, le 8
ème continent n’a rien d’une terre habitable. Il s’agit en fait d’une immense « soupe » formée de déchets plastiques, charriés par les courants marins vers le Nord-Est du Pacifique.
" Seuls nous, les humains, produisons des déchets que la nature ne peut pas digérer " (Conférence TED 2009- Monterey, Californie) Capitaine Charles Moore navigateur britannique, découvreur du " 8e continent ".
Le 8
ème continent (On lui donne donc aussi le nom de Grande Plaque de déchets du Pacifique) est dont une attraction qui associe une prise de responsabilité collective, notamment via une parcours dans un jardin jonché de déchets sous forme de sculptures, à un jeu. Ce jeu est matérialisé par une mission en fait pour jouer de son pistolet laser et détruire les déchets qui polluent nos océans.
Cette attraction est parrainée par la Fondation Maud Fontenoy.
Ci-dessous, Maud Fontenoy lors de l’inauguration de l’attraction qui brandit une réplique du pistolet qui est confié aux visiteurs pour détruire les déchets.
Maud Fontenoy était présente pour rappeler les enjeux d’une prise de responsabilité sur le traitement des déchets. « Cette plaque de déchets découverte par Moore n’est malheureusement pas unique à l’échelle planétaire. En surface comme en profondeur, des plaques comme celle-ci se forment là où les courants marins convergent, mais encore aucune zone n’a jamais atteint la superficie gigantesque du " 8e continent ". Cette masse de détritus qui flotte à perte de vue n’est que peu émergée et elle n’est donc pas facilement repérable par les satellites. Elle est composée de déchets produits par l’activité humaine. Ils proviennent des navires et des continents riverains et sont transportés par le vent, les courants et les fleuves vers la mer. En somme, 80 % de la pollution marine vient de la Terre. Les principales victimes de cette pollution sont les animaux marins. Les mammifères, tortues et oiseaux confondent des fragments de plastique avec du plancton, les absorbent et c’est ainsi que les déchets obstruent leur système digestif. L’urgence : sauver les océans ! »
Maud Fontenoy nous a confirmé sa grande joie de trouver avec le Futuroscope un relais « qui mêle pédagogie douce et divertissement ». De fait, comme précédemment expliqué, cette préoccupation est abordée à travers un jeu collectif et interactif (primordial pour les plus jeunes) qui associe une technologie originale et une aventure écologique.
Ci-dessous, une prise de vue en hauteur ou l’on peut voir les visiteurs tirer sur l’écran 32/9ème ou apparaissent les déchets du 8ème continent.
Ci-dessous, une vue rapprochée ou l’on peut voir les visiteurs tirer.
Ci-dessous, deux captures du film introductif qui met en scène deux deux amis, Marc, un scientifique écologiste convaincu, et Sarah, une aventurière qui rêvent d’un monde plus " vert ". Ils vont utiliser le trash-buster, une arme chargée d’un fluide qui permet de changer les déchets en air pur. C’est ici que l’assemblée des joueurs intervient.
Mais avant de jouer, le visiteur est invité à une prise de conscience, au travers d’une ballade dans un jardin un peu particulier.
Ci-dessous, avant d’entrer dans la salle pour tirer sur les déchets, le visiteur déambule dans un jardin ou sont affichés les 10 commandements pour ne pas polluer inutilement les rivages et la mer.
Outre le fait que ce parcours présente assez humblement les exploits et les valeurs de la navigatrice Maud Fontenoy, ce parcours invite donc les visiteurs à prendre conscience des menaces qui pèsent à la fois sur les mers du globe et sur la fragilité des écosystèmes marins.
Mais c’est surtout dans le jardin, sur l’allée extérieure qui sert de file d’attente que l’on découvre un " jardin du recyclage ", le sol étant réalisé à partir des déchets végétaux du parc. Le visiteur découvre, amusé, des objets qui l’on propose une seconde vie. C’est réellement créatif et permet donc de mieux appuyer la problématique. Entre les objets, le visiteur découvre 10 panneaux reprenant chacun un des dix gestes conseillés par la charte de la Fondation Maud Fontenoy. A savoir, ceux qui le souhaitent peuvent signer la charte sur un document prévu à cet effet et la poster dans une des boîtes aux lettres disponibles.
