Ecran LCD Toshiba 32WL48P : dopé à l’Active Vision pour le plaisir des yeux.
L’écran LCD Toshiba 32WL48P est le nouveau 82 cm (32 pouces) de la gamme Stasia. Basé sur une dalle WXGA (1366 x 768 pixels), affublé d’une luminosité de 500cd/m2 et d’un contraste de 550:1, le constructeur a doté ce 32WL48P du nouveau système Active vision qui agit au niveau des détails, des contrastes, des couleurs et sur la fluidité générale. Une ambition que nous avons vérifiée pour le plus grand bénéfice de nos yeux.
Test réalisé par Christophe BONNET
Les dimensions sont habituelles avec notamment une épaisseur de 10 cm. Un bandeau de plastique (4 cm) anthracite d’aspect “ métallisé ” ceinture l’écran. En partie basse, on trouve la grille des haut-parleurs sur toute la largeur et sur une hauteur de 7 cm. La couleur dominante correspond à la tendance actuelle avec un gris clair argenté très en vogue. Le panneau arrière, quant à lui, adopte un plastique granuleux d’aspect moins noble, mais c’est moins gênant. Un large pied participe à la stabilité de l’appareil à moins d’opter pour son accrochage au mur via un support en option. L’esthétique est relativement conventionnelle mais quelques détails affinent légèrement la ligne avec des angles arrondis, des pans biseautés et quelques parois galbées. Ce modèle est à l’acmé de la gamme Stasia (7 références) juste devant le 30WL46P (76 cm – 16/9). Modèle haut de gamme, c’est le seul à bénéficier du nouveau traitement de l’image Active Vision.
Les bénéfices d’Active Vision :
Toshiba introduit avec ce modèle un nouveau système de traitement d’images qui, nous allons le voir, s’avère plutôt performant. Active Vision agit sur quatre aspects fondamentaux.
- Les détails sont accrus par un suréchantillonnage numérique du signal original qui multiplie par 3 le nombre de pixels puis adapte l’image à la résolution naturelle du panneau.
- Les niveaux de contraste sont automatiquement ajustés grâce à un amplificateur dynamique afin de mieux faire ressortir tous les détails aussi bien dans les scènes sombres que lumineuses.
- La graduation des couleurs est considérablement améliorée grâce à une séquence complexe d’illumination des pixels afin de reproduire 1024 nuances de couleurs, loin des 256 nuances habituelles.
- Les scènes en mouvement rapide gardent leur netteté grâce à un nouveau traitement numérique à balayage progressif en vitesse réelle améliorant la qualité des images en affichant des images entières plutôt que des images entrelacées. Le nouveau processeur de grande puissance de Toshiba élimine toute perte de détails notamment sur les scènes complexes en mouvement rapide.
La connectique :
Dès le déballage, on constate que le pléthorique nombre de connections audio et vidéo est, incontestablement, l’un des points forts de ce produit avec 3 prises SCART (2 RVB et 1 S-Vidéo), 1 HDMI (HDCP), 1 vidéo composante YUV, 1 prise S-Vidéo Y/C, 1 prise informatique D-Sub 15 + 1 audio mini-jack 3.5mm. En ce qui concerne les sorties, vous pouvez compter sur 1 prise audio RCA (fixe ou variable), 1 prise pour caisson de basses (amplifié) et 1 prise casque. Manifestement, cet écran est paré pour le présent mais également pour le futur grâce notamment à la présence d’une entrée HDMI (HDCP), la nouvelle Péritel qui permet le transfert de l’audio et de la vidéo en numérique, avec une source dûment équipée bien entendu. Tout au plus, certains pourront regretter l’absence d’une deuxième entrée YUV qui aurait très bien pu remplacer l’une des trois SCART.
Prise en main et impressions :
La télécommande comporte un nombre raisonnable de boutons au toucher agréable, bien agencés. Leur rétro-éclairage aurait été un plus. Quant à l’écran, deux volets amovibles donnent accès à la connectique sur le flanc droit et sur le panneau arrière. Le côté gauche, sans protection, offre un nombre plus limité de connections. Enfin, la mémorisation des chaînes hertziennes est automatique et les différents réglages se font au moyen de menus aussi colorés qu’explicites.
Sur le papier, les caractéristiques de ce TOSHIBA Stasia 32WL48P sont alléchantes : une dalle en résolution WXGA, une luminosité de 500cd/m2, un contraste de 550:1, un angle de vision de 176° et surtout le tout nouveau traitement d’image exclusif Active Vision. La première impression a pourtant été négative, mais il convient de préciser que ce premier test concernait la réception hertzienne. Après sélection de la chaîne, l’image apparaît (après un moment de latence) avant que la fonction WSS (Wide Screen Signalling) choisisse automatiquement le bon format parmi les options cinéma/zoom/sous-titre/14:9/plein écran/4:3. L’image, sur ce premier allumage, m’a un peu déçu par son côté “ numérique ”, cette fameuse froideur que l’on reproche à la technologie LCD. Il faut néanmoins pondérer ce constat négatif en admettant qu’une image télévisée issue de la réception hertzienne ne représente pas la panacée, sur ce point la TNT devrait améliorer les choses. Malgré tout ceci, on décèle des qualités intrinsèques (couleurs, luminosités, gestion du noir) qui donnent envie d’aller plus loin.
La suite des tests a permis de mettre en évidence la très grande maîtrise technologique dont fait preuve cet écran. Un récepteur satellite (SCART RVB), un lecteur DVD ONKYO DV-SP800 (YUV désentrelacé), un PC avec une carte 3D haut de gamme et enfin le tout dernier DVDScope Pioneer DVR-920H (HDMI) se sont succédés pour alimenter cet écran. Si, bien souvent, les modifications ne sont pas toujours visibles à l’écran, au point de vous faire douter de l’intérêt de certaines fonctions, ici ce n’est pas le cas, l’électronique affecte notablement le rendu de l’image. Bien sûr, il faut faire preuve d’un juste dosage, sous peine de dénaturer purement et simplement l’image originale. Par exemple le DNR (réducteur de bruit) reste bénéfique jusqu’au palier 2, au-delà, l’image perd tout son “ relief ”. On note un étalonnage colorimétrique d’usine orienté vers une image quelque peu froide à dominante bleutée. La luminosité, quant à elle, se module très précisément, en plus de trois judicieux choix programmés (jour, soir nuit). Il faut dire que, sur ce point, selon la luminosité adoptée, l’écran émet un ronronnement qui peut, dans certains cas, se révéler gênant. La grande quantité de réglages offre la possibilité de rectifier efficacement ce point et permet d’affiner l’image en fonction des goûts, du support diffusé ou bien encore des conditions de visionnage. Vous pouvez également intervenir sur la température de couleur, sur la netteté, sur la profondeur du noir, sur le contraste et bien d’autres choses. En ce qui concerne l’angle de vision, la lisibilité reste bonne même assez loin hors de l’axe central : un bon point. N'oublions pas le rendu des enceintes intégrées qui, en dépit d'un volume très raisonnable, produisent un son surprenant d'efficacité, à condition de ne pas leur demander un miracle ... Maintenant, parlons de ce qui nous intéresse tous : la qualité de l’image. En dehors de la réception hertzienne plutôt décevante, il faut bien avouer que ce LCD TOSHIBA magnifie les signaux vidéo, d’autant plus s’ils sont d’une excellente qualité. L’entrée SCART RVB donne une image satisfaisante au premier abord. En basculant le même signal sur l’entrée YUV, on remarque une meilleure stabilité des couleurs et un gain en détails, même s’il est modéré. Le couple dalle/Active vision fait merveille, aucune des caractéristiques de l’image n’a été sous-traitée, bâclée. Ainsi, le passage d’une scène statique à une scène rapide reste limpide. De même, dans les séquences obscures toutes les zones gardent leur lisibilité, comme si les noirs les plus profonds avaient été débouchés.Tout concourt ici à la restitution de la meilleure image possible, avec une apogée atteinte en alimentant l’entrée informatique par un signal Haute Définition (1280x720 en codec WMV9). La palette de couleurs paraît plus variée, le noir est dense et le gris s’enrichit de nombreuses nuances inhabituelles, les premiers plans se détachent davantage et les mouvements rapides restent extrêmement fluides dénués de tout artefact. Une mention spéciale à l’entrée HDMI qui accentue nettement les détails mais, de ce fait, est à réserver aux DVD présentant un encodage excellent, sous peine de “ prendre en pleine figure ” le moindre défaut (pixellisation, crénelage …). De l’inhabituelle profondeur des noirs à la richesse des couleurs, à la netteté des contours, à la fluidité des scènes rapides en passant par l’absence totale de rémanence.