Pinnacle Show Center 200 : le lien multimédia entre ordinateur et téléviseur.

La version 2 de la célèbre passerelle multimédia Pinnacle Show Center est enfin arrivée.  Facilitant son installation réseau, améliorant la navigation, augmentant son potentiel dont une compatibilité HD Vidéo et DRM pour les fichiers musicaux, ajoutant en série la réception Wi-Fi tout en maintenant son prix initial, Pinnacle la joue malin et propose un boîtier encore plus discret et sensiblement plus aboutie. Compte rendu d’un voyage sans fil entre ordinateur et écran de télévision.

 

Test réalisé par Bruno Orrù

 

C’est avec grand intérêt que j’avais entrepris le test du Show Center, premier du nom. A l’époque Pinnacle était le premier sur ce marché que je qualifierais toujours de niche mais qui peut fortement intéresser les personnes qui souhaitent visualiser le contenu de disque dur sur un écran de télévision. Car c’est le bien le concept de base de ce type de passerelle. D’un coté un logiciel “ Pinnacle Media Manager ” s’occupe de répertorier, de trier et de formater les fichiers multimédia présent sur les disques durs présents sur une unité informatique. Il est secondé par une application invisible faisant office de serveur. Point intéressant, il n’est pas utile d’avoir un PC dernier cri pour ces fonctions de serveur, vous pouvez donc envisager de recycler une vieille machine. De l’autre coté, le Show Center est branché sur un diffuseur (téléviseur classique ou LCD/Plasma, rétroprojecteur, vidéo projecteur…) et grâce à la télécommande fournit permet de naviguer dans les entrailles de l’ordinateur. Attention, il faut évidement que l’ordinateur soit préalablement équipé d’une carte réseau ou d’un routeur, le Show Center ne peut rien faire tout seul ! Autre alerte, il est préférable d’avoir un accès Internet haut débit.

Rappelez-vous, très enthousiaste sur le concept j’avais du modérer mon appréciation sur le manque de convivialité, tant au niveau de l’installation que de la lecture des différents fichiers. Le Show Center 200 règle tous ces problèmes, elle est pas belle la vie ?


Installation, de plus en plus facile

Le gros problème avec ce type de passerelle c’est qu’elle ne s’adresse pas qu’au spécialiste du réseau sur ordinateur mais aussi à celui qui souhaite le plus simplement du monde partager ses fichiers sur grand écran. Pour ce dernier, le déploiement d’un réseau est une science obscure et il est hors de question de paramétrer en mode manuel les adresses IP et définir les sous masques réseaux nécessaires au bon fonctionnement du Show Center. Toujours avec ce goût de l’aventure, j’ai décidé de débuter ce test en liaison Wi-Fi et non pas par l’option filaire, plus facile à mettre en place.

Après avoir installé le logiciel Pinnacle Media Manager, véritable plate-forme de gestion des fichiers multimédia (photo, vidéo, musique), et lancé leur catalogage, il faut connecter le boîtier Show Center 200 au diffuseur. Attention, par défaut seule la sortie Péritel (RVB) et les sorties composite et S-vidéo sont actives. Petite astuce, n’hésitez pas en cas d’écran noir à appuyer sur la touche “ TV ” de la télécommande, elle permet de passer d’une sortie vidéo à l’autre. L’utilisation de la liaison composante doit être confirmée plus tard dans les paramètres. C’est bien évidemment la plus intéressante si l’on possède un diffuseur compatible HD (720p ou 1080i) pour bénéficier des possibilités de mise à l’échelle du Show Center 200. Par contre, et c’est le grand regret de cette version, la liaison est obligatoirement en composante analogique, point de sortie numérique HDMI ou DVI ! Pinnacle estime sans doute que la nécessité d’implémenter un protocole de protection HDCP est trop onéreux ou tout simplement qu’une mise en place technique est trop compliquée. Dommage, vraiment dommage.


Configuration réseau

La machine étant connectée, le premier écran annonce déjà si l’on est maudit ou chanceux. La malédiction c’est que le Show Center ne “ voie ” pas votre réseau, nécessitant alors un paramétrage manuel pour tenter une reconnaissance de force. En tout logique, cela ne devrait pas arriver, la documentation Pinnacle indique toutefois comment se débrouiller en cas d’échec de reconnaissance. Sachez par ailleurs que Pinnacle offre un support en ligne et que des forums spécialisés (en anglais généralement) permettent de converser avec d’autres utilisateurs. Pour ma part mon réseau domestique est fièrement affiché sur la page de connexion. Notez que si plusieurs réseaux sont à portée d’antenne, ils seront tous affichés et il est bien évidemment possible de passer de l’un à l’autre, à condition de se déconnecter entre deux. La sélection de mon réseau sans fil déclenche immédiatement une mise à jour du firmware, mise à jour qui pourra être renouvelée lors d’une prochaine mise à jour. Contrairement à Windows, le Show Center ne s’embarrasse pas de politesse et déclenche la mise à jour sans question !


Me voilà connecté sans fil !

Avant toute chose, le Show Center demande de confirmer le code PIN préalablement déclaré à l’installation du logiciel Pinnacle Media Manager ; il s’agit d’une sécurité pour éviter que tout possesseur d’une machine similaire et à portée de réseau puisse naviguer dans votre ordinateur ! Tout de suite après, je plonge dans les paramètres afin de basculer l’affichage en sortie composante 720p qui sied mieux à mon téléviseur LCD HD.

L’écran principal de navigation propose par défaut les derniers fichiers catalogués. L’utilisateur sélectionne l’un de ces nouveaux fichiers ou se dirige vers l’un des thèmes, photo, musique, vidéo ou radio Internet si vous avez ouvert cette possibilité dans Media Manager. Parmi les nouveautés de compatibilités, il est agréable de constater la reconnaissance sans conversion préalable des fichiers WMA et WMV, y compris ceux protégés par DRM. Veuillez toutefois noter que pour accéder aux fichiers sous cette protection Windows SP2 est requis ainsi que l’installation de l’application Windows Media Connect, présente sur le CD d’installation du Show Center.

Pour la musique ou la vidéo, il faut également du son ! Si vous passez par la Péritel pas de problèmes, la stéréo passe directement par ce gros câble. Pour les autres liaisons, le Show Center laisse le choix entre liaison analogique stéréo ou numérique coaxiale, seule possibilité pour laisser transiter les pistes sonores 5.1. Coté hardware informatique, il faut impérativement que la carte son soit compatible DirectX 9.x pour accéder en lecture directement depuis Pinnacle Media Manager.


Sensible amélioration de l’ergonomie

Le déplacement entre les fichiers est rapide et permet de naviguer dans de longues listes sans perdre de temps. Les options de gestions permettent la création de préférences d’écoutes (playlists) ou de classer les fichiers par thèmes ou albums. La reconnaissance des fichiers est nettement plus rapide que la première version, y compris pour de gros fichiers vidéo. Par défaut les fichiers DVD (VIDEO_TS) ne sont pas reconnus, mais il est possible de faire reconnaître les fichiers VOB les uns après les autres ; seul problème avec cette procédure on perd l’interactivité du DVD mais l’on conserve fort heureusement la gestion des langues et/ou sous-titres DVD. Pour les autres types de fichiers les sous-titres MicroDVD “ Sub ”, Subrip “ SRT ” et Substation Alpha “ SSA ” sont également supportés.

La qualité de la liaison est bien entendu liée au principe de transfert ; passer par un câble réseau permet de s’affranchir des contraintes d’une liaison sans fil ; micro coupures, bande passante réduite, sensibilité de la liaison à d’autres ondes radio. Toutefois, d’un étage à l’autre de ma petite maison, la liaison Wi-Fi a fonctionnée sans problèmes, laissant passer des fichiers vidéo compressés sans aucune saccade ni drop sonores. Evidemment ça rigole moins avec de gros fichiers, en particulier pour des fichiers HD ; Pinnacle opère d’ailleurs des alertes dans sa documentation en précisant bien qu’avec le Show Center une liaison sans fil plafonne avec une bande passante de 12 mb/s alors qu’avec un câble on monte à 16 Mb/s. Pour ma part je préfère vous conseiller clairement de penser à une liaison filaire pour ce type d’exercice. Pour tout ce qui est musique ou diaporama photos c’est évidemment sans aucun souci.

A l’usage

Je vous l’ai déjà indiqué, la mise en place est rapide. La sélection des fichiers peut se réaliser au coup par coup ou par recherche dans un dossier ou carrément sur l’intégralité d’un disque dur. La recherche au sein même d’un appareil photo est également possible. Le type de fichier est heureusement automatiquement reconnu par Media Manager et assigne directement les fichiers dans l’onglet correspondant, Musique, Films ou Photos. Lors de l’importation, chaque fichier est analysé, permettant de vérifier immédiatement si des fichiers sont rejetés pour cause d’incompatibilité. Tous les types de fichiers ne sont pas reconnus par le Show Center, c’est le cas par exemple des fichiers AVI provenant d’un caméscope DV. Toutefois une option de conversion permet de rendre ces fichiers compatibles. Pour cela, une copie du fichier original est exigée, doublant malheureusement la place requise sur le disque dur. Je vous invite à lire la liste des compatibilités en fin de test.

L’organisation des fichiers au sein du logiciel Pinnacle Media Manager est sans aucun doute la clef pour une navigation rapide et intuitive. Pour cela plusieurs options sont proposées au sein de la bibliothèque multimédia comme la création de listes de lecture et la possibilité de regrouper des fichiers au sein d’album. Si par exemple vous avez enregistré plusieurs épisodes d’une série TV (nécessite une carte d’acquisition TV), il est possible de les regrouper sous un album au libellé personnalisé. Les options de tris permettent également de mieux gérer ses choix ; par défaut les derniers fichiers enregistrés dans la bibliothèque apparaîtront à l’écran. Mais on peut également demander une lecture aléatoire ou une lecture des fichiers les moins regardés. Media Manager s’appuie pour cela sur un compteur de lecture et déploie trois niveaux ; souvent joués ; rarement joués, pas encore joués. On peut encore s’appuyer sur le système de notation qui permet à l’utilisateur de qualifier l’intérêt de chaque fichier. Pas mal pour les jours où l’on est indécis !  Pour les photos, plusieurs types de diaporama sont possibles avec options pour redresser les images en portrait.

Si vos listes sont importantes, une recherche par mot clef est prévue, indépendamment des possibilités de tris par ordre alphabétique ou par tag ID3 pour les fichiers musicaux. Le mieux si vous avez le temps c’est justement d’accéder au propriétés du fichier et de déclarer un ou deux mots clefs personnalisé vous permettant par la suite d’optimiser vos recherches. Vous pouvez aussi dans le même ordre d’idée modifier le genre de musique ou de photo, etc. Enfin il peut-être important pour vous de restreindre l’accès à certains fichiers, une option est prévue à cet effet.

Si par la suite un fichier est effacé ou déplacé, une icône spécifique le signale. Media Manager peut affecter d’autres symbole permettant de savoir si le fichier provient de la base radio Internet Rhapsody Real Networks (service réservé aux USA / Canada à ce jour), si le fichier est en cours de lecture ou en pause ou si le fichier est affecté d’une protection DRM. Sachez que pour ce type de protection, je n’ai eu aucun problème sur des fichiers musicaux mais j’ai été incapable de lire des films encodés en WNV HD et protégés par DRM. La documentation affirme que cela est possible mais mes tentatives ont été vaines.

Il peut-être intéressant dans un second temps d’exporter une sélection de fichiers, soit vers un emplacement spécifique, soir directement par gravure sur disque optique. Une option permet justement d’opérer ce travail en s’appuyant sur la notion de playlist. Une option dont la simplicité est ici bienvenue pour des copies rapides.

Enfin, sachez que l’écoute de musique est possible sans allumer le téléviseur. Il faut pour cela affecter des raccourcis aux neuf touches numériques qui permettent d’accéder directement aux listes de lectures préalablement sélectionnées.

Conclusion

Equipé d’une connectique permettant de faire face à presque tous les cas de figures, le petit boîtier Show Center 200 offre de nombreuses fonctionnalités qui permettent une navigation rapide et intuitive au sein d’un ordinateur. Les hésitations techniques du premier modèle ont disparue et le show, avec ou sans fil, devient un vrai plaisir. La concurrence se trouve vers les nouveaux lecteurs de DVD équipés d’une liaison Ethernet (budget similaire sur certaines références) mais le Show Center avec sa compatibilité en flux TV ou satellite dispose d’un argument favorable important.

 

Informations en ligne

Le site Internet Pinnacle

Le test du Show Center 100 sur DVDcritiques

 

Caractéristiques techniques (données constructeur) :

  Formats de fichier pris en charge

Musique : MP3, MPEG-1 layer 2 (MPA), PCM WAV, WMA

Les fichiers audio non compatibles (tels que WMA Lossless, WMA Pro) sont convertis en MP3 à un débit de 192 kb/s

Vidéo : MPEG-1, MPEG-2, MPEG2 VOB, MPEG4-AVI, Xvid, WMV9,

Vidéo HD: WM9 HD jusqu'à 1080i, WM9 HD jusqu'à 1080i avec DRM, MPEG-2 HD jusqu'à 1080i, MPEG-4 HD AVI jusqu'à 720p

Les fichiers vidéo non compatibles (tels que DV) sont convertis dans un format pris en charge par ShowCenter selon les paramètres définis par l'utilisateur.

Images : JPEG, BMP, PNG et GIF

Le logiciel fait pivoter toutes les images au format "portrait" de 90 degrés selon les paramètres définis dans la base de données ShowCenter. Les images sont optimisées à la volée pour l'affichage sur écran TV. Une copie est stockée au format JPEG et le fichier image original est conservé. Un outil de correction colorimétrique et un dispositif anti-scintillement sont disponibles avec le lecteur ShowCenter 200.

  Matériel

Entrées et sorties :

Une prise péritel 21 broches (Europe uniquement) avec vidéo composite, Y/C, RGB, audio en stéréo.

Sortie vidéo en composantes ("YPrPb", 3 x RCA)

Sortie vidéo composite (1 x RCA)

Sortie vidéo Y/C ("S-video") (1 x Hosiden)

Sortie audio en stéréo ("sortie haut-niveau") (2 x RCA)

Sortie audio supplémentaire pour une connexion séparée de la chaîne hi-fi (2 x RCA)

Sorties audio numériques, optique (1 x Toslink) et électrique (S/PDIF 1 x RCA)

Autres entrées et sorties :

Ethernet 100 Base-T (1 x RJ-45) avec voyants lumineux de connexion/données

Interface Wi-Fi 802.11g (antenne intégrée)

Prise d'alimentation électrique

Récepteur infra-rouge

Port USB en façade

Sélecteurs et voyants :

Bouton on/off sur le panneau avant

Indicateur lumineux pour modes veille et "sous tension"

Voyant lumineux en façade du lecteur ShowCenter signalant qu'un fichier média nouvellement importé est prêt pour la lecture

  Configuration du système

 

Configuration minimale requise :

Intel® Pentium® III. 1.0 GHz ou équivalent AMD® Athlon® CPU ou Celeron®/Duron 1.2 GHz

256 Mo de RAM

Disque dur EIDE avec au minimum 10 Go d'espace disque disponible

Cartes graphiques et son compatibles DirectX(r) 8 (ou supérieur)

Carte son compatible DirectX 9 (ou supérieur)

Lecteur de CD-ROM ou DVD-ROM

Prise en charge connexion réseau sans fil 802.11g OU adaptateur réseau (10BASE-T ou port 100BASE-T) pour les connexions Ethernet

Souris

Windows® XP (Édition Professionnelle ou Familiale) ou Windows 2000 Service Pack 2 ou supérieur

Configuration système recommandée :

Intel Pentium 4, 1.8 GHz ou AMD Athlon XP 1800

512 Mo de RAM

Disque dur UDMA 80 Go ou supérieur

Cartes graphique et son compatibles DirectX 9 (ou supérieure)

Graveur de CD ou DVD

Prise en charge connexion réseau sans fil 802.11g OU adaptateur réseau ( port100 BASE-T ) pour une connexion par câble Ethernet

Souris

Windows XP Édition Professionnelle ou Familiale