Vous trouverez en fin de test quelques captures qui vous permettent de mieux comprendre les commentaires qui suivent. Ces captures ont été réalisées depuis le DVD de test HQV Benchmark DVD et ne correspondent pas au rendu possible par les cartes équipées du module PureVideo. Vous pouvez également suivre ce lien afin de voir quelques captures proposées par Nvidia.
PureVideo fait également fonction de désentrelaceur, un travail qui trouve son utilité pour toute source entrelacée comme un fichier vidéo venant d’un caméscope, un DVD ou un signal issu d’un tuner TV/TNT/Sat. Si vous avez déjà un lecteur logiciel comme PowerDVD ou WinDVD sachez que cette fonction est déjà disponible mais PureVideo à la prétention d’être meilleur. Rappelons qu’un bon désentrelacement doit faire totalement disparaître les phénomènes d’escalier sur les contours et certains travellings ou défilement de lettres (génériques). PureVideo propose quatre types de contrôles : 1) Automatic soit la mise en place du mode de désentrelacement par lecture de l’index qui accompagne le programme ou le fichier) 2) Smart soit le choix de la meilleure méthode de désentrelacement par analyse de la source) 3) Film qui impose le mode film et donc n’opère aucun traitement) 4) Video qui Impose le désentrelacement. PureVideo propose ensuite deux types de mode de désentrelacement : 1) Best available, c’est le choix par défaut qui permet au module d’analyse la source pour choisir le meilleur mode) 2) DisplayFields Separately qui donne le choix à l’utilisateur.
PureVideo prétend également faire le meilleur traitement 3:2 et 2:2 pulldown, une fonction nécessaire lorsque la source est de type film, c'est-à-dire tourné en 24 images / seconde. Comme les standards vidéo sont prévu pour un affichage de 25 images / seconde (PAL) et 30 images / seconde (NTSC), un traitement doit faire le raccord ! Ce traitement est couplé à une détection de mauvaise cadence générant des effets particulièrement disgracieux d’artefacts. Si ce travail est fait réalisé, la lecture est saccadé, ce qui peut vite devenir agaçant.
PureVideo en situation DVD
Afin de vérifier les mérites de PureVideo j’ai placé le module en situation de mires et de lecture de documents vidéo triés sur le volet ; que ce soit en SD (DVD vidéo) ou HD (extraits et bandes annonces en MPEG2 HD et H.264). J’ai utilisé le logiciel PowerDVD 6 à ma disposition en cochant et décochant à chaque fois l’option d’accélération matérielle pour observer le comportement du lecteur en utilisant ses propres algorithmes de travail ou ceux de PureVideo. La carte à ma disposition était une Asus Nvidia GeForce 7600 GS avec 256 Mo de mémoire. J’ai utilisé la sortie DVI HDCP de la carte, branchée sur un rétro-projecteur DLP Samsung, modèle SP50L6HX disposant d’un écran de 50 pouces (les traitements numériques internes ne sont pas actifs sur sources PC).
Le meilleur moyen de vérifier la qualité de traitement en termes de désentrelacement c’est d’utiliser un DVD de test comportant des séquences spéciales. Globalement l’apport de PureVideo est sensible avec un excellent lissage des droites glissantes ou tournantes (le cas le plus problématique en désentrelacement). Avec ou sans PureVideo ce n’est pas du tout la même restitution, prouvant que le déjà bon traitement interne de PowerDVD se laisse distancer par PureVideo. Sur des séquences vidéo, l’écart de performance est également facilement visible ; en revenant par exemple encore et toujours sur la séquence du drapeau flottant dans l’air (DVD de test HQV ou Video Essentials) le verdict est même sans appel puisque PureVideo efface tout simplement tout effet d’escalier tout en apportant un surcroît de précision sur les contours flottant du drapeau. Sur ce point il rivalise donc avec le fameux traitement DCDi de Faroudja. Autre test mais au résultat cette fois-ci moins démonstratif avec une séquence générant un effet de moiré. Ici PureVideo s’avère un soupçon meilleur que PowerDVD mais n’apporte pas réellement de solution pour se soustraire de cet effet qui subsiste.
PureVideo en situation HD
En lecture de sources HD, ce qui m’a le plus intéressé ce sont les notions d’accélération matérielle possibles, les équipes de Nvidia m’ayant assuré qu’aucun processeur grand public aujourd’hui commercialisé ne pouvait décemment décoder un fichier en 1080p sans ralentir sérieusement le bon fonctionnement de l’ordinateur et provoquer des sauts d’images. Le but du jeu ici était de vérifier la charge CPU avec ou sans l’accélération, j’ai pour cela utilisé l’utilitaire Windows permettant de suivre la charge du processeur et d’enregistrer les résultats sur un graphe. En fait, je n’ai pas beaucoup de commentaires à faire, il suffit de regarder les deux courbes ci-dessous donnant la charge du processeur sans (à gauche) et avec (à droite) l’accélération matérielle de la carte GeForce 7600 GS. Les sauts d’images disparaissent totalement et permettent une lecture aisée sans mettre à genoux le processeur. J’ai réquisitionné un AMD 2700+, soit un processeur dans la moyenne, prouvant ainsi que la carte peut fonctionner sur des machines qui ne sont pas des bêtes de courses mais qui pourront néanmoins produire une excellente image, y compris sur des fichiers HD.
Quelques réglages additionnels
Signalons que PureVideo est accompagné de réglages de couleurs et de netteté applicable à l’ensemble de l’affichage. Du coté des couleurs, je vous laisse le soin de faire vos propres ajustements en fonction de la source (bureau Windows, fichier vidéo, DVD…). En ce qui concerne la fonction de netteté je reste toujours méfiant sur leur déploiement bien que le réglage proposé par Nvidia n’apporte quasiment aucun artefact mais, comme tous les autres traitements de même type, amplifie fortement les défaits de compression.
En conclusion
Couplé avec le module PureVideo, les cartes vidéo à base de puces Nvidia permettent d’avoir à portée de souris un lecteur de très haute qualité, pouvant rivaliser avec des machines de salon au prix 10 à 20 fois supérieur ! L’accélération matérielle est un vrai plus qui permet aux configurations moyennes de jouer dans la cour des grandes, avec une très haute qualité vidéo. Nvidia met ainsi les pieds dans le plat et pose les jalons pour que le PC devienne de plus en plus une solution noble et efficace pour faire son cinéma chez soi. Je ne saurais donc trop vous conseiller de faire l’essai, surtout si vous êtes intéressés par les nouveaux supports vidéo HD.
Informations en ligne :
La page dédiée au module PureVideo sur le site Nvidia France
La page PureVideo HD sur le site Nvidia France
La liste des cartes compatibles avec le module PureVideo
Lire la configuration complète pour la lecture de vidéo HD
Ci-dessous
quelques captures qui vous permettent de mieux comprendre les commentaires qui suivent. Ces captures ont été réalisées depuis le DVD de test HQV Benchmark DVD et ne correspondent pas au rendu possible par les cartes équipées du module PureVideo.