Cyril, l'un de nos lecteurs
nous à fait parvenir un commentaire virulent sur notre critique du film
Dream of a warrior. Commentaire qui rejoint notre rubrique du courrier des
lecteurs et qui amène bien évidemment Alexandre Czapski, l'auteur
de la critique à défendre son analyse.
Cyril : "J'ai été
très désagreablement surpris par votre critique assassine de Dream
of a warrior. Après avoir vu ce film je voulais voir ce que d'autres personnes
en avaient pensé et je tombe sur votre site critiquant pour de fausses
raisons ce film que je trouve extrêment bien filmé, je vais d'ailleurs
pour vous montrer que vous n'avais hélas rien compris à ce film
vous citer : "Le point de vue est celui d'un observateur distant subissant
l'histoire."
Voici une de vos critiques
et si vous aviez suivit l'histoire vous auriez compris que c'était volontaire
car au moment ou le père de Rose envoie dean dans ses vies antérieures
il lui explique qu'il ne sera qu'un observateur, ce n'est qu'ensuite qu'il devient
acteur dans sa vie anterieure.
Vous critiquez le scénario
allant jusqu'a le comparer à une vulguaire publicité. Est-ce parceque
vous n'arrivez plus à comprendre des choses trop compliqués ? je
m'inquiète car j'ai la douloureuse impression que vous ne pouvez plus que
comprendre la trame subtile d'un "Terminator 3" ou d'un "Pirate
des caraïbes". Est-ce qu'une histoire racontant les destins croisés
de plusieurs protagonistes est trop demanderà vos synapses usés
par le cinema bien lourd, le cinema qui tâche.
Mais bon je ne vous en veux
pas car heureusement pour moi je n'ai pas consulté votre site avant de
voir ce film, ceux qui pourront vous en vouloir sont les personnes capables de
comprendre toutes les subtilités de ce film bref ce dont le cerveau n'a
pas été formaté par les grosses productions qui font des
films à coup de million de dollards plutot qu'avec un bon scenario".
Alexandre Czapski,
auteur de la critique répond. |
Alexandre : Avant toutes choses,
je souhaite préciser que, dans cette réponse, je ne m'engagerai
pas, comme vous avez pu le faire, ni sur les chemins de l'attaque (" est-ce
parceque vous n'arrivez plus à comprendre des choses trop compliqués
? "), ni dans le domaine du fantasme (" ceux qui pouront vous en vouloir
sont les personnes capables de comprendre toutes les subtilités de ce film
"). D'autre part, lorsque l'on se pose en donneur de leçons, on prend
le temps d'écrire correctement (NDLR : le texte initial de Cyril a été
amplement corrigé de multiples fautes avant reproduction).
Comme toujours, outre une
appréciation sur la structure du film (liaison entre le montage image
et le développement du scénario), les efforts ou l'originalité
sur la réalisation, j'ai comme analyse mon expérience de spectateur,
mais aussi mes goûts personnels. C'est pourquoi nos analyses artistiques
sont bien affichées comme subjectives. Face à un film, j'attache
autant de valeur à la qualité de l'intrigue qu'à la façon
dont est menée la narration. J'éprouve également beaucoup
d'intérêt à la mise en valeur des personnages ainsi qu'à
leur crédibilité. Pourtant, même si cela peut sembler contradictoire,
j'adore aussi les récits rocambolesques où les invraisemblances
sont flagrantes (quelles soit volontaires ou pas) mais où, en contrepartie,
le souffle du récit ou tout simplement sa forme emporte le spectateur
que je suis. Le problème avec Dream of a Warrior c'est que le film est
plein de ces " invraisemblances flagrantes " (voir la critique). Le
" point de vue distant ", que vous pointez du doigt et que j'estime
lié à la forme du récit (un récit séquentiel
sans notion de temps qui passe entre les quelques scènes clef ou sans
notions de déplacement géographique) n'a pas réussi à
provoquer en moi l'engagement de foi nécessaire à une expérience
satisfaisante et ce même si on peut l'envisager comme une " mise
en abîme cinématographique du policier voyageant virtuellement
à travers l'espace et le temps ". A cause de lui, la crédibilité
des personnages mais surtout l'identification du spectateur (moi) en ces personnages
s'en est trouvée grandement amoindrie. C'est peut-être génial
(virtuel dans le fond et la forme) mais d'autres films comme Avalon ou Existenz
ont, à mon avis, traités ce thème avec bien plus de réussite
La rédaction de DVDcritiques
vous remercie pour vos commentaires. La critique du DVD Dream of a warrior est
disponible
par
ici.