Après avoir posé les mains une première fois sur la
Vita durant la Gamescom puis à une seconde reprise à la Paris Games Week, la rédaction a enfin reçu mon exemplaire japonais suite à quelques déboires avec la poste. L’excitation était à son comble, tout simplement parce que les rares minutes passées avec la bête ont suffit à la nourrir. Les promesses sont nombreuses : écran OLED époustouflant et multi-touch, graphismes proches des consoles HD, double stick (une première pour une console portable) et pavé tactile arrière. Soit autant d'attributs alléchants, qu’il conviendra aux développeurs d’apprivoiser comme il se doit. En attendant, un certain
Uncharted – véritable vitrine technologique sur le papier – est disponible au line-up. N’attendons plus. Place au décorticage.
Présentation et ergonomie
Produit Sony Computer oblige, la
PS Vita affiche une robe noire claquée du plus belle effet, ainsi qu’une finition exemplaire, si l’on excepte les caches des emplacements pour cartes – difficiles à enlever et cheap. Beaucoup plus grosse qu’une PSP et qu’une 3DS (l’écran est plus grand qu’un iPhone), la
PS Vita n’est pas pour autant un gros pavé lourd et difficile à prendre en main. Bien au contraire, son poids est ahurissant de légèreté et sa forme générale – une grosse PSP – épouse parfaitement nos mimines. Par contre, certains trouveront sans doute que les touches sont un chouia petites et un peu trop proches des sticks, qui souffrent quant à eux d’un léger manque de grip. Les touches L et R répondent bien, tout comme le tactile du magnifique écran OLED. Au final, la
PS Vita nous fait une impression de robustesse, signe d’un produit bien fini et qui fait oublier les quelques écueils (sticks, ports des cartes).
Menu et applications
Sony Computer nous avait habitués jusque là à des menus sobres, sans trop de concession pour le grand public voire carrément austère de l’avis général. Pour la
Vita, le constructeur japonais a opté pour une interface à la smartphone, avec des grosses pastilles colorées. C’est assez clair, très intuitif et supporté par une navigation – uniquement tactile - aux petits oignons. D’un simple geste, on ferme une application, on en ouvre une autre et, excellent point, on passe de l’une à l’autre sans être obligé de les fermer entre deux. Par exemple, rien ne vous empêche d’aller sur une page internet pendant une petite partie d’Uncharted. Capable de gérer plusieurs applications sans problème et sans heurt, la
PS Vita prouve une nouvelle fois le soin apporté par Sony Computer dans son dernier bébé.
Possibilités
Ecran tactile, pavé tactile arrière, appareils photos (devant et derrière) voilà un panel des possibilités offertes par la
PS Vita. D’ailleurs, une application « Espace de bienvenue » vous les présentera lors du premier allumage de la console, via des mini-jeux bien conçus. Sinon, la
PS Vita offre peu ou prou la même chose que partout ailleurs : liste d’amis (la même que sur le compte PS Store de votre PS3, si vous liez les deux consoles), de la messagerie, de la vidéo, de la musique, logiciel de localisation (l’équivalent du Streetpass de la 3DS), navigateur internet, trophées (que l’on peut synchroniser avec ceux de la PS3) ou encore lecture à distance. A noter que chaque jeu est géré comme une application et qu’une icône sera donc installé sur l’interface de la
PS Vita.
Uncharted Golden Abyss
Franchise star de la PS3,
Uncharted Golden Abyss fait figure d’incontournable au sein du line-up de la
PS Vita. Déjà, parce que c’est ni plus ni moins que la première baffe graphique de la console portable. Comme sur salon, Nathan Drake surprend par ses aventures éblouissantes, flateuses pour la rétine et magnifiée par l’écran OLED (quelle profondeur des noirs !). Grosso modo, on pourrait presque dire qu’Uncharted Golden Abyss est aussi beau qu’Uncharted premier du nom en son temps, même si la finesse n’atteindra jamais l’excellence présente offerte par le hardware PS3. En tout cas, la
PS Vita enterre d’ores et déjà tout ce qui a été fait par ses rivaux – 3DS et smartphones compris. Pas mal pour les débuts. Côté prise maniabilité, il n’y a pas grand chose à redire tant l’expérience est proche de celles sur PS3, la présence des deux sticks permettant de mimer une DualShock sans trop de mal. Mais là où
Uncharted Golden Abyss frappe fort c’est qu’il ne se contente pas d’être un jeu au rabais et opportuniste. En effet, les développeurs se sont attachés à montrer toutes les possibilités offertes par la
PS Vita : pavé tactile arrière pour grimper une corde, orienter un objet en vue de l’examiner ou zoomer avec l’appareil photo et le sniper ; écran tactile utilisable pour frapper les ennemis, évoluer le long des corniches et activer les QTE (
Quick Time Event). Après, libre au joueur de choisir sa façon de jouer, avec les doigts sur l’écran ou sur les touches. Une telle liberté offerte d’entrée, c’est forcément de bon augure pour l’avenir.
Maxime CLAUDEL