Test Cyberlink PowerDirector 12 : de nouvelles fonctions vidéo et audio qui font la différence



Cyberlink, promoteur du fameux logiciel de lecture DVD / Blu-ray PowerDVD propose également sa solution PowerDirector pour le montage vidéo et la fabrication de diaporamas photos ou de structures DVD / Blu-ray (selon versions). La version 12 capitalise de nouveau sur les bases solides de la version précédente, apporte quelques nouveautés fonctionnelles et d’ergonomie, tout en optimisant son moteur TrueVelocity 4pour accélérer le rendu de travail et d’export accélération multi-GPGPU, prise en charge OpenCL, et optimisation 64-bit).

Par Bruno Orrù

Je vous préente régulièrement sur DVDcritiques une revue des nouveautés de PowerDirector (suivre ce lien), l’occasion de constater que Cyberlink propose un outil complet, facile d’usage et adapté autant au pur novice du montage vidéo qu’au passionné qui souhaite avoir une caisse à outil plutôt bien fournit. Avec une régularité sans défaut, l’éditeur revient au moment de la rentrée scolaire avec de nouveaux arguments de performance et quelques nouvelles fonctions qui intéresseront ceux qui sont à l’affut des dernières compatibilités et possibilités de travail.

Vous trouverez dans cette prise en main un rappel des caractéristiques les plus importantes et, surtout, un focus sur les nouveautés. Je vous invite à lire en complément de cette revue la prise en main de la version 8 (suivre ce lien), notamment pour des commentaires détaillés sur la souplesse d’utilisation de l’interface pour l’édition, la construction de menus DVD / Blu-ray ou pour les modalités de finalisation de vos montages, notamment pour l’export vers des sites de partage. La présentation de la version 10 (suivre ce lien) insiste sur la gestion de la 3D, la gestion des effets et les options d'arts graphiques et de diaporama. La présentation de la version 11 (suivre ce lien) détaille les nouveautés fonctionnelles de reconnaissance visuelle des défauts de l'image (aide automatique à la correction), les apports de la gestion des sources 4K et les apports du nouveau Studio de Design, sur la même base que cette version 12.



Précisons de suite que PowerDirector 12 est proposé au travers de plusieurs versions qui sont PowerDirector Ultimate Suite (la plus complète associant d'autres logiciels de l'éditeur à 249,99€), PowerDirector Ultimate (119,99€), PowerDirector Ultra (89,99€) et PowerDirector Deluxe (la moins chère à 69,99€). Sauf indication spécifique dans cette revue, ce qui est présenté est valable pour toutes les versions.

 

Interface et ergonomie
L’interface générale de PowerDirector reste stable au fil des versions, signe que l’idée de départ était bonne. Rien de bien original pour autant avec sur la partie haute deux blocs permettant, sur la gauche, d’accéder aux éléments de montage et, sur la droite, de visualiser le film ou le clip en cours de travail. Les dimensions des fenêtres peuvent être ajustées et la fenêtre de visualisation peut-être détachée ; une possibilité intéressante si vous utilisez deux écrans pour votre montage. Une situation que j’ai personnellement mise en place et qui prend réellement de l’intérêt pour les montages complexes qui demandent à manipuler de nombreux documents ou effets.




La partie gauche de l’interface. Le bandeau sur l’extrême donne accès aux différents modules. La grande fenêtre sur la partie supérieure permet d’afficher les éléments à disposition (de base ou téléchargés). La partie basse laisse percevoir le début de la ligne de temps. Une présentation en mode scénario est également possible.

 

Wizard
Petit rappel pour une option Wizard affichée au démarrage du logiciel (qui peut toutefois être annulée) qui propose au choix de plonger directement dans l’interface détaillée ou, plus simplement, de passer par une gestion simplifiée pour produire rapidement un film ou un diaporama. Il s’agit en fait de raccourcis pour ceux qui sont pressés ou qui ne souhaitent pas réaliser un montage à base d’effets dans tous les sens. Une option bien entendu ponctuelle, sinon aucun intérêt d’investir dans ce type de logiciel.

 

Multicam
Première grande nouveauté de cette version 12, et exclusive pour un logiciel de cette gamme de prix, le mode Multicam s'adresse à ceux qui s'essayent à la captation d'un moment ou d'un évènement à partir de plusieurs sources vidéo, jusqu’à quatre. Soit vous avez préparé la captation à partir de plusieurs caméras dans le cadre d'un tournage, soit vous souhaitez récolter les enregistrements de plusieurs personnes sur un évènement spécifique. Les occasions peuvent être multiples allant d'une occasion d'anniversaire, d'un mariage, d'un évènement sportif, y compris la finale de la coupe intercommunale de football de votre village…




Le module Multicam bien heureusement n'impose aucune contrainte de résolution ou type de fichier source pour proposer le montage totalement synchronisé des séquences. De fait, les séquences peuvent provenir indifféremment d'un caméscope ou d'un Smartphone quelques soit leur marque et leur méthode d'enregistrement. La seule réelle contrainte est de qualité puisque suivant la performance et la résolution de chacune des sources, l’image à l’écran pourra présenter différentes caractéristiques (colorimétrie, contraste…) et détail des informations.



Synchro audio : Considérant l'aspect grand public de ce logiciel et de ses utilisateurs, il y a de fortes chances pour que la seule option qui sera utilisée pour la synchronisation des différentes séquences vidéo sera le repérage audio. L'utilisation de timecode suppose que les sources utilisées soient identiques et l'utilisation de marqueurs suppose un travail de préparation. Le repérage audio, entièrement automatisé et plutôt rapide s'avère le plus pratique par l’analyse des composantes audio de chaque séquence. Le logiciel en fonction de cette analyse détermine un point de synchronisation et place ainsi les séquences en cohérence sur la ligne de temps. Lors des différents tests que j'ai mené, cette analyse ne m'a posé aucun soucis de fiabilité !





Montage en temps réel :  Il est important de prendre en compte, et c'est assez logique, que le montage va se faire en "temps réel" sur le banc de montage : l'import des séquences va alimenter un zone de visualisation simultanée et c'est en déclenchant "l'enregistrement" que le montage va se réaliser, en temps réel donc, par la sélection (clic sur l'image ou par clavier) de la séquence à retenir pour le montage final. Bien sur, une pause est possible pour réflexion, générant par ailleurs une coupure dans le montage. Cette possibilité de temporiser la lecture pour réfléchir au meilleurs choix de la source est essentielle car une fois la validation effectuée, il n’est plus possible de corriger le montage sauf à risquer de « casser » la synchro. La sélection terminée, la séquence multicam montée est ajoutée à la ligne de temps principale du projet avec des marqueurs permettant de visualiser d’où proviennent les séquences.

 

Theme Designer 
C'est la deuxième fonctionnalité importante qui se présente dans cette version 12. Elle duplique en fait ce que propose son concurrent Studio depuis quelques années. Elle offre plus de 30 modèles « design animés » pour la création et la personnalisation rapides de projets : c'est surtout une occasion assez classe de présenter ses vidéos, notamment en début ou fin de séquence en créant une interface animée composée de plusieurs sources vidéo.


Cyberlink s'appuie sur sa technologie maison MagicStyle qui, outre les modèles présentés par défaut, permet de personnaliser le modèle, notamment sur le fond graphique. Seule difficulté ici, préparer soigneusement les séquences qui seront associées afin que le moment qui apparaît à l’écran soit le plus pertinent par rapport à l’effet voulu. Attention également à la durée de chaque séquence, qui détermine la longueur du thème ; là aussi il faut que cela soit cohérent avec l’effet voulu.

 

Effet Motion Blur 
On remarque également dans cette version 12 une amélioration sur les effets qui ajoute un effet flou à des Objets et Titres PiP (Image-dans-Image).


Selon Cyberlink c'est l'occasion de renforcer la sensation organique de mouvement, de mon coté j'apprécie l'occasion de pouvoir détacher un premier plan de son arrière plan en jouant sur les paramètres. C’est moins simple qu’il n’y paraît au premier abord mais avec un peu de patience on peut se rapprocher de quelques effets professionnels que l’on peut voir au détour d’une émission ou série TV.

 

Vidéo HDR (nécessite ColorDirector) 
Cyberlink surfe sur les modes du traitement des photos et des vidéos, notamment sur certains Smartphone. De fait, cette version 12 propose une technologie maison permettant d'appliquer un effet vidéo HDR et donner une dimension plus moderne aux vidéos personnelles. Seule contrainte réelle à ce post traitement, il à tendance à faire ressortir les pixels, surtout si votre matériel n’est pas de haute résolution.




 

Panneau Son Surround Canaux 5.1/7.1 (nécessite AudioDirector) 
Le module permettant la création d’un environnement Surround personnalisé est pour moi l’une des nouveautés les plus intéressantes de cette version 12.
Déjà proposé par son concurrent Studio ce module, nécessitant d’avoir l’extension AudioDirector, permet de créer un environnement Surround sur la base d'enregistrements stéréo. Pour cela l'éditeur propose un module qui permet de déplacer la zone d'écoute sur un plan ou l'on peut localiser les enceintes d'une configuration 5.1.

Mode manuel : Le mode manuel permet de localiser le point d’écoute à sa convenance, celui-ci étant toutefois stable sur toute la séquence sélectionnée. Il n’est pas possible en effet de gérer un déplacement dans le temps en mode manuel ni de créer une trajectoire personnalisée.

Mode automatique : Le mode automatique offre quelques modèles de trajectoires sonores ; avant / arrière, latéral gauche / droite et inverse et rotations surround gauche / droite et inverse. Attention toutefois, ces modèles ne sont pas personnalisables dans leur trajectoire et cela contraint pas mal leur utilisation sur les pistes sonores générales de votre projet. Par exemple, si vous utilisez le modèle déplacement latéral droite / gauche, le son proviendra tout de suite à 100% de l’enceinte droite, ce qui peut poser des problèmes de cohérence sonore avec la séquence précédente si vous appliquez cet effet à la piste sonore générale. Il est par conséquent préférable de réserver ce module à ces effets sonores spécifiques ou des besoins préparés.

 

Restauration visuelle 
Autre option audio potentiellement spectaculaire, la restauration visuelle permet d'adoucir ou supprimer des informations audio non souhaitée dans un enregistrement. Le module propose par conséquent une représentation visuelle de la piste sonore, ou l'on peut éventuellement isoler une section du message et donc l'effacer en utilisant un "effaceur" spécifique que l'on passe sur la section repérée. Attention toutefois, l'emploi de cette option n'est pas des plus simples car il faut s'habituer avant d'interpréter correctement ces représentations visuelles.




Le module propose également de résorber les nuisances sonores sur des fréquences graves, notamment si un environnement « sourd » pollue la restitution d’un dialogue.

 

Édition 3D & 4K 
PowerDirector gère depuis déjà deux ans les flux natifs 3D ou la conversion. Je vous renvois aux tests précédents pour en savoir plus. Les flux 4K sont aussi gérés, un addon a d'ailleurs été proposé gratuitement aux possesseurs de l'édition précédente. Ce type de plus se trouve sur de nouvelles caméras pro, les modèles grands publics ne proposent pas encore une capture Ultra Haute Définition… à part cette petite caméra GoPro qui provoque des ravages dans le secteur du caméscope en trustant, de loin, le podium des meilleures ventes.



J'ai de mon coté testé "mécaniquement" la compatibilité n'ayant toutefois pas de diffuseur adapté pour apprécié une restitution 4K. Attention aux temps de restitution et de conversion, les flux 4K étant assez logiquement plus demandeur de ressources mémoire que la HD "simple".

 

En conclusion 
PowerDirector 12 s'avère une solution complète, accessible à la fois par l'amateur qui ne souhaite pas perdre trop de temps dans la création pure et l'amateur passionné qui souhaite trouver les limites créatives du logiciel. La suite proposée en lot à 300€ est certes un véritable investissement mais face à certains concurrents prestigieux la fraction budgétaire demandée ressort donc comme un excellent rapport qualité / prix. La version Ultimate est celle qui pourra le plus intéressé avec un profil complet mais dénué des extensions Photo, vidéo et audio. De mon coté j'ai pleinement apprécié la rapidité de traitement des images (notamment avec la gestion des ombres), l'efficacité et la propreté des exports et la stabilité générale des logiciels composant la suite.

 

Versions et Prix de la CyberLink Creative Director Family

§        Director Suite 2 (€299,99) 
§        PowerDirector 12, PhotoDirector 5, ColorDirector 2, AudioDirector 4, 2 Packs NewBlueFX effect et 3 Packs CyberLink Creative Design 
§        PowerDirector 12 Ultimate Suite (€249,99) 
§        Comprend PowerDirector 12, ColorDirector 2, AudioDirector 4, 2 Packs NewBlueFX effect et 3 Packs CyberLink Creative Design 
§        PowerDirector 12 Ultimate (€119,99) 
§        Comprend PowerDirector 12, 2 Packs NewBlueFX Effects et 3 Packs CyberLink
Creative Design 
§        PowerDirector 12 Ultra (€89,99) 
§        Prise en charge 64-bit / 3D / 4K / Blu-ray et AVCHD 
§        PowerDirector 12 Deluxe (69,99) 
§        PhotoDirector 5 Ultra (€99,99) 
§        PhotoDirector 5 Suite (€139,99) 
§        Comprend PhotoDirector et ColorDirector 2 
§        ColorDirector 2 Ultra (€129,99) 
§        AudioDirector 4 Ultra (€129,99)

 

Plus d'informations sur le site Cyberlink en suivant ce lien

Téléchargement de la version d'essai de PowerDirector 12 en suivant ce lien