Test Cyberlink PowerDirector 11 : une solution de plus en plus aboutit



Cyberlink, promoteur du fameux logiciel de lecture DVD / Blu-ray PowerDVD propose également sa solution PowerDirector pour le montage vidéo et la fabrication de diaporamas photos ou de structures DVD / Blu-ray (selon versions). La version 11 capitalise  sur les bases solides de la version précédente, apporte quelques nouveautés fonctionnelles et d’ergonomie, tout en optimisant son moteur pour accélérer significativement le rendu de travail et d’export.

Par Bruno Orrù

Je vous avais présenté sur DVDcritiques l’année dernière une revue de la version 10 (suivre ce lien), l’occasion de constater que Cyberlink propose un outil complet, facile d’usage et adapté autant au pur novice du montage vidéo qu’au passionné qui souhaite avoir une caisse à outil plutôt bien fournit. Un an plus tard, l’éditeur revient avec de nouveaux arguments de convivialité d’usage au quotidien et quelques nouvelles fonctions qui intéresseront ceux qui sont à l’affut des dernières compatibilité et possibilités de travail.

Vous trouverez dans cette prise en main un rappel des caractéristiques les plus importantes et, surtout, un focus sur les nouveautés. Je vous invite à lire en complément de cette revue la prise en main de la version 8 (suivre ce lien), notamment pour des commentaires détaillés sur la souplesse d’utilisation de l’interface pour l’édition, la construction de menus DVD / Blu-ray ou pour les modalités de finalisation de vos montages, notamment pour l’export vers des sites de partage.

Précisons de suite que PowerDirector 11 est proposé au travers de plusieurs versions qui sont PowerDirector Ultimate Suite (la plus complète), PowerDirector Ultimate, PowerDirector Ultra et PowerDirector Deluxe (la moins chère). Sauf indication spécifique dans cette revue, ce qui est présenté est valable pour toutes les versions. Un tableau comparatif en fin de test vous permet d’apprécier les différences de contenu et de fonctions.

 



Interface et ergonomie
L’interface générale de PowerDirector reste stable au fil des versions, signe que l’idée de départ était bonne. Rien de bien original pour autant avec sur la partie haute deux blocs permettant, sur la gauche, d’accéder aux éléments de montage et, sur la droite, de visualiser le film ou le clip en cours de travail. Les dimensions des fenêtres peuvent être ajustées et, c’est nouveau la fenêtre de visualisation peut-être détachée ; une possibilité intéressante si vous utilisez deux écrans pour votre montage. Une situation que j’ai personnellement mise en place et qui prend réellement de l’intérêt pour les montages complexes qui demandent à manipuler de nombreux documents ou effets.



La partie gauche de l’interface. Le bandeau sur l’extrême donne accès aux différents modules. La grande fenêtre sur la partie supérieure permet d’afficher les éléments à disposition (de base ou téléchargés). La partie basse laisse percevoir le début de la ligne de temps. Une présentation en mode scénario est également possible.





Wizard
Déjà introduit sur la version 10, Cyberlink propose une prise en main rapide à l’ouverture du logiciel par un module Wizard qui propose au choix de plonger directement dans l’interface détaillée ou, plus simplement, de passer par une gestion simplifiée pour produire rapidement un film ou un diaporama. Il s’agit en fait de raccourcis pour ceux qui sont pressés ou qui ne souhaitent pas réaliser un montage à base d’effets dans tous les sens. Une option bien entendu ponctuelle, sinon aucun intérêt d’investir dans ce type de logiciel.



 



Reconnaissance visuelle
L’éditeur avec cette version 11 va encore plus loin pour ceux qui ne sont pas des experts du montage vidéo et/ou n’ont pas de temps à perdre… en général ou pour un montage particulier. Une fonction d’édition sensible au contenu a pour ambition d’analyser sur demande les scènes pour reconnaître visages, zooms ou panoramiques ; en fonction du contenu de la vidéo le logiciel via son module TrueTheater entreprend une correction de ce qu’il estimé imparfait. Je dois vous avouer que je ne suis pas fan de ce type de correctif automatique mais il est clair que cela peut rendre service dans certains cas. Par contre, la première partie du travail est intéressante pour de longues séquences par le repérage par exemple de zones de zoom ou du repérage de visages. Cela permet de se diriger plus vite vers les zones recherchées.

La capture ci-dessous vous montre un exemple de résultat de l’édition sensible au contenu

 

Coté ergonomie notons deux possibilités enfin disponibles dans PowerDirector.
La première  prend le vocable maison d’une nouvelle technologie d’édition d’ondulation… matérialisant en fait que vous pouvez insérer ou supprimer des clips vidéo sur votre ligne de temps tout en conservant les autres éléments en place. Cela à l’air fantastique pour Cyberlink mais un confort déjà de mise sur la plupart des concurrents. Merci pour le rattrapage en tout cas.





La seconde repose sur une option (cachée dans le menu des préférences) qui tend à ce que la lecture du montage se réalise automatiquement en mode « film », à l’opposé d’une mode « clip » qui fait que la lecture s’arrête automatique à la fin de la séquence sélectionnée, y compris si c’est une transition. Si vous utilisez une version précédent de PowerDirector vous savez de quoi je parle, sachez que dorénavant plus de désespoir sur ce sujet, vous pouvez sans soucis réaliser votre lecture sans arrêt inopiné.

J’ajoute à tout cela qu’il est possible dorénavant d’utiliser des raccourcis clavier personnalisable… c’était également un oubli malheureux de l’éditeur pour tous ceux qui font régulièrement du montage et qui peuvent gagner en productivité en évitant de passer systématiquement par des menus à la souris.

Fonctions principales de montage
En achetant une solution de montage telle que PowerDirector il serait dommage de passer à coter des nombreuses fonctions offertes, à commencer par les 100 pistes vidéo et audio possibles. Dès que vous réquisitionnez une piste, une nouvelle apparaît automatiquement, c’est tout simple mais cela facilite pas mal la vie au quotidien. Autre petit plus très sympathique, le « beat marker » qui permet de repérer automatiquement dans une bande sonore musicale le tempo ; des marqueurs se positionnent alors dans la ligne de temps et permet de caler avec précision des plans vidéos  ou des effets.

Egalement introduit dans la version 10 et bien utile à mes yeux (et à mes oreilles) PowerDirector propose une fonction de normalisation qui prend en compte l’ensemble des séquences audio et non plus celle en cours. C’est évidemment utile si, comme moi pour vos montages personnels, vous juxtaposez des enregistrements dont le niveau et la dynamique sont différents.

 

Les outils intégrés dès la version Deluxe sont nombreux donc et je vous laisse le soin de tous les découvrir dans la version d’essai en téléchargement sur le site Cyberlink. Ce que  je peux vous dire néanmoins c’est que la qualité des effets est excellente, à commencer par le ralenti que j’utilise assez régulièrement dans mes montages personnels, l’aspect interpolé est véritablement impressionnant.

3D et 4K
L’une des grandes nouveautés qui est apparut avec la version 10 est la gestion complète de sources 3D. Par complète je veux dire la gestion et le montage de flux 3D issus des nouveaux caméscopes 3D, quelques soit leur marque et le type de flux spécifique liés à chacune des grandes marques.





Depuis l’année dernière j’ai eu l’occasion de filmer en 3D et donc de réaliser des montages 3D. Le montage ou les diaporamas se réalisent comme avec une source 2D mais les effets et outils à disposition sont moins nombreux. Pour que le montage soit pertinent, il est évidemment préférable de travailler sur un ordinateur capable d’afficher de la 3D, la fenêtre de prévisualisation permettant bien entendu de vérifier le fruit de vos travaux et notamment la pertinence des quelques effets visuels et de transitions 3D proposés de base par l’éditeur.



La version 11 propose de son coté une nouvelle compatibilité 4K. Bon, dans l’absolu faut-il être équipé à la fois en capture et en diffuseur. Ce n’est pas mon cas en vidéo je dois humblement vous l’avouer, je ne pourrais donc pas commenter la pertinence de cette compatibilité… gageons que d’ici un an ou deux au minimum cela sera peut-être plus d’actualité pour le commun des mortels amateurs de vidéo. A noter quePowerDVD 12 sais lire les fichiers 2k et 4K produits par PowerDirector mais qu'avec un écran Full HD la différence de qualité ne saute pas aux yeux.

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