MONSTRES ACADEMY : Notes de production



MONSTRES ACADEMY marque le retour d’un des duos les plus hilarants de l’histoire du cinéma d’animation : Bob, le gros bonbon vert survolté, et Sulli, l’intimidante boule de poils au cœur tendre. Le film s’inscrit dans la droite ligne de son illustre prédécesseur, MONSTRES & Cie, sauf que cette fois, il s’agit non pas de sa suite mais des aventures de jeunesse de nos héros.

Notes de production
MONSTRES ACADEMY relate l’époque où Bob et Sulli se sont rencontrés, se sont tout de suite détesté et où ils ont appris à se connaître bon gré mal gré au point de devenir les meilleurs amis du monde. A travers leurs gaffes et leurs facéties d’ados attardés, à travers la présentation d’une galerie de monstres à nulle autre pareille, à travers l’évocation de cette période pas comme les autres où les caractères se forgent et où naissent les premiers grands moments de la vie d’adulte, les studios Pixar ont créé un véritable univers, cohérent et ordonné, mais empli d’une folie des plus réjouissantes.

Synopsis
Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à l’université Monstres Academy, une prestigieuse école où l’élite est formée. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec Jacques Sullivent, dit Sulli, un vrai crack issu d’une grande famille de Terreurs, qui a lui-même un don naturel pour effrayer les autres.

Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire exclure du programme de Terreur d’élite. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres aussi bizarres que mal assortis...

Notes de production
Dan Scanlon, le réalisateur de MONSTRES ACADEMY, explique : “Nous souhaitions que ce film raconte l’histoire de Bob. Sa détermination et sa sincérité sont vraiment touchantes. Il met tellement de passion dans sa quête... une quête à la fois personnelle et universelle.” Le thème de la découverte de soi est le premier auquel se soit intéressé Dan Scanlon. Il poursuit : “Situer l’histoire à ce moment de la vie de Bob où il s’aventure pour la première fois dans le monde et se retrouve livré à lui-même nous permettait de l’accompagner dans son voyage à la rencontre de sa propre identité. On découvre avec lui la fête et la liberté, les triomphes et les échecs, les amitiés et les révélations qui accompagnent le passage à l’âge adulte.

C’est pendant ces années-là de notre vie, que l’on soit ou non à l’université, que l’on découvre qui l’on est vraiment. Et la personne qui se révèle n’est pas forcément celle que l’on croyait être.”

La productrice Kori Rae ajoute : “Bob est sûr de lui, solidement ancré dans ses certitudes. Mais son rêve est démesuré, et il ne lui vient pas une seule fois à l’idée qu’il pourrait échouer. Or on n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie, même si on en rêve depuis tout petit. C’est sans doute la leçon la plus dure que la vie nous enseigne, mais il faut l’apprendre pour acquérir la maturité.”

Pete Docter, qui avait réalisé MONSTRES & Cie, a joué un rôle fondamental dans la phase de développement de MONSTRES ACADEMY en contribuant à dégager certains des thèmes principaux du film. Il raconte : “L’un des premiers thèmes qui a émergé reposait sur l’idée que lorsqu’une porte se ferme, une autre s’ouvre. Dans le premier film, les portes jouaient un rôle tellement central sur le plan visuel que cette idée s’est imposée comme une évidence.

Nous avons réalisé que le message de la plupart des films, en particulier ceux qui s’adressent aux enfants, c’est : “Si vous vous en donnez les moyens et que vous croyez en vous, vous pouvez déplacer des montagnes”. C’est un message, mais il ne correspond pas toujours à la réalité. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’explorer ce qui se passe lorsque notre rêve s’écroule.”

Pour l’équipe du film, l’histoire de Bob, et le fait qu’il n’accomplisse pas ses rêves, rend non seulement le film plus intéressant mais permet également au plus grand nombre de s’identifier au personnage. Kelsey Mann, superviseuse de l’histoire, commente : “L’un des messages principaux, c’est qu’il faut affronter la réalité. Elle est parfois dure et injuste, mais c’est la vie, et cela veut simplement dire qu’on est destiné à autre chose - et que peut-être, cela se révélera plus épanouissant.”

Dan Scanlon commente : “C’est souvent à travers les relations que nous nouons avec les autres que nous parvenons à comprendre ces questions et à y répondre. On a beau essayer, on est incapable de s’en sortir seul. Personne ne peut. Alors on se tourne vers les autres - et ils se tournent vers nous - et c’est alors qu’on commence vraiment à travailler sur la personne que l’on va devenir. La difficulté, c’est d’arriver à s’entourer de la bonne équipe.”

 

Quand les monstres prennent un coup de jeune
Si les cinéastes reprenaient du premier opus trois personnages principaux et le modèle d’“univers monstrueux” préexistant, ils avaient tout de même beaucoup de pain sur la planche. Dan Scanlon explique : “Il fallait rajeunir Bob et Sulli. Or, comment distinguer un monstre jeune d’un monstre adulte ?”

La question s’est révélée ardue pour le réalisateur et toute l’équipe. Les artistes ont commencé par sélectionner des acteurs célèbres ayant mené de longues carrières pour comparer des photos et des films à des âges différents. Pour Bob, ils ont étudié le vieillissement des grenouilles, cherchant à savoir comment l’âge se traduisait chez les batraciens. Puis le chef décorateur Ricky Nierva, le directeur artistique des personnages Jason Deamer et plusieurs membres de l’équipe de production ont appliqué leurs connaissances nouvellement acquises à la création de versions plus jeunes de Bob et de Sulli. Jason Deamer explique : “Nous avons aminci leur silhouette, raccourci leurs cornes, effacé leurs rides et fait briller leurs yeux, en leur donnant des couleurs plus vives. Nous avons amené des changements par petites touches, en comparant avec les personnages originaux, et côte à côte, ils étaient visiblement différents.”

Il poursuit : “En cumulant tous ces détails, le résultat final était frappant. Mais ce n’était pas encore suffisant : une petite boule verte un peu plus mince et un peu plus verte avec un seul œil restait exactement cela : une petite boule verte un peu plus mince et un peu plus verte avec un seul œil. Si vous essayez de déterminer précisément ce qui fait l’identité physique de quelqu’un, de mettre le doigt sur ce qui caractérise la ressemblance entre les différents âges d’une même personne, vous vous rendrez compte que, chez un acteur par exemple, c’est ce dont vous vous souvenez dix ans après avoir vu le film...”

L’équipe a donc décidé de doter chacun des personnages de ce qu’ils ont appelé “une accroche visuelle”.

C’est ainsi que Bob a été affublé d’un appareil dentaire à bagues pour sa version à l’école primaire, qui devient un faux palais avec un fil métallique passant devant les dents à l’époque où il fait son entrée sur le campus de la Monstres Academy. Sulli a un toupet de cheveux hérissés et indisciplinés qui reflète son attitude très décontractée. Léon Bogue a une paire de lunettes qui gâchent un peu l’effet des moments où il devient invisible - ce “tour” qui finira par devenir sa marque.

L’équipe du film s’est trouvée face à un dilemme en matière de technologie, en particulier parce que les progrès techniques permettent aujourd’hui des choses impensables au moment de la création de MONSTRES & Cie. Le chef décorateur Ricky Nierva, qui avait travaillé sur le premier film, se souvient : “La fourrure représentait un défi technique à l’époque. Nous n’avions droit qu’à un seul personnage à fourrure par scène.

Nous avons fait beaucoup de chemin depuis et pour MONSTRES ACADEMY, nous pouvions en mettre partout ! C’est d’ailleurs ce que nous avons fait, jusqu’à ce que Dan Scanlon vienne y mettre le holà parce que le changement était trop énorme. Certains monstres ont donc perdu leur fourrure en cours de route !”

Le chef décorateur poursuit : “Il y a 500 personnages dans MONSTRES ACADEMY, ce qui fait une moyenne de 25 par plan - c’est plus du double par rapport aux films Pixar précédents. Les artistes ont dessiné et modélisé la plupart des 400 personnages de fond assez tôt au cours de la production du film, tandis que l’équipe chargée du scénario travaillait sur tous les détails de l’aventure universitaire de Bob et Sulli.”

 

Plus de monstres que jamais
Puisque MONSTRES ACADEMY se déroule dans une université, il était nécessaire de voir à l’image une population nombreuse d’étudiants, de professeurs et autres “monstruosités”. Christian Hoffman, superviseur des personnages, a dirigé l’aspect technique de la création de près de 500 créatures différentes, élaborées à partir de six modèles de base. Le superviseur technique Sanjay Bakshi était responsable de la supervision du squelettage (rigging) des personnages, des textures, des effets et de la technologie globale. JD Northrup s’est chargé de l’équipe technique pour les foules, afin de peupler les stades, les salles de classe et les activités sur le campus. Adam Burke a supervisé l’équipe des animateurs chargés des foules.

Sanjay Bakshi commente : “Le nombre et la variété des personnages a représenté un gros défi. Nous avons créé d’innombrables étudiants pour donner l’impression d’un vrai campus - en plus “monstrueux”. Nos équipes chargées du squelettage et de la modélisation tridimensionnelle ont eu à traiter une large variété de population, ce qui n’était pas le cas dans le premier film, où les squelettes des bras et des tentacules étaient traités à part, indépendamment des corps. Pour ce film, nous voulions des personnages qui paraissent constituer un tout biologique.

Nous savions qu’il nous en faudrait des centaines, nous avons donc créé différentes espèces possédant des caractéristiques archétypales. À partir de là, nous avons pu instaurer des contrôles sophistiqués et modifier les propriétés pour s’adapter à chaque espèce.”

Christian Hoffman ajoute : “Nous avons fini par mettre au point 6 types de monstres de base différents pour les personnages de second ou d’arrière-plan, dont nous avons fait varier la forme, et à qui nous avons ajouté des cornes, des piquants, de la fourrure et d’autres éléments pour apporter de la variété. Ainsi, les Charlies (baptisés ainsi d’après un personnage au look similaire présent dans MONSTRES & Cie) ont les globes oculaires perchés sur des tiges, et des tentacules en guise de bras et de jambes. Les Spiffs sont un peu plus humanoïdes, mais ils ont une corne à la place du nez. Les Pills sont massifs, un peu comme des châteaux forts, avec trois yeux et des membres malingres.

Les Blocks sont des malabars avec des corps cubiques. Les Fungus ressemblent à des limaces et glissent comme elles sur le sol. Ils ont deux gros yeux d’insectes, un petit corps rond et des membres tout minces.“

Créer des foules entières de monstres pour des scènes sur le campus, dans les amphis et lors des Jeux de la Peur a également joué un rôle important dans le récit et la crédibilité de l’environnement. JD Northrup, qui a dirigé l’équipe technique chargée des foules, commente : “La place des foules est très importante dans ce film.

Dans une scène au stade, il y a près de 5000 monstres. Beaucoup de scènes comptent des foules moyennes de 200 à 400 personnages. Ce qui était délicat, c’est leur densité. On compte plus de personnages dans plus de plans que pour n’importe quel autre film Pixar à ce jour.”

Et de conclure : “L’une des choses qui distingue ce film des autres, c’est la variété des types de personnages parmi lesquels nous pouvions choisir. Nous nous sommes aussi concentrés sur les cycles de la marche, parce que nous savions que sur un campus, il y a énormément de piétons.

Le premier test décisif a été la séquence d’ouverture, où l’on voit Bob marcher sur le campus pour la première fois. La caméra montre plusieurs endroits du campus très différents, et finit sur lui qui se rend dans sa chambre. C’est un vaste plan de situation qui balaie le campus fourmillant d’activités. Il y a 500 personnages dans la plus petite cour, et dans la principale, on peut en voir 800 de plus !”