Gemini man en Ultra HD / 4K et 60 images / secondes : une belle claque visuelle et sonore



Gemini man est un film avec un scénario dans véritable originalité mais avec des contours technologiques qui eux sont originaux ; 120 images par seconde au cinéma et 60 images par seconde en Blu-ray, une belle 3D, et ce troublant clone numérique de Will Smith, rajeuni.

Outre une histoire classique du sniper d’élite / agent qui est recherché pour être (injustement) liquidé, le film peut surprendre par la réalisation d’Ang Lee. Une démonstration technologique qui se perçoit tout au long du film par des cadres et des plans qui veulent en mettre plein les yeux. Certains sont gênés par cette démonstration, pour ma part si je l’ai noté cela ne m’a pas déplu plus que cela.

En fait, c’est bien ces moments que le propriétaire du Blu-ray mettra en avant en invitant famille et amis à découvrir ce qui pourrait être une future norme cinéma. En fait certainement non. Il faut en effet considérer que l’industrie du cinéma et les plus célèbres metteurs en scènes mondiaux ne semblent pas plus emballé que cela. Les professionnels car il faudrait repenser toute la chaîne de production et le coût financier est énorme, sans parler du temps de propagation qui serait long pour imaginer les salles de cinéma qui devraient s’équiper en conséquence. Et c’est loin d’être le cas aujourd’hui. Bref, pas certain que cette démonstration technique génère plus de buzz que celui observé à la sortie de ce film.

Revenons au film dont la réalisation se veut démonstrative. Les acteurs sont filmés le plus souvent avec une profondeur de champs vertigineuse, avec un arrière-plan d’un détail époustouflant. C’est beau mais inhabituel au cinéma. Le cadre met souvent un perspective un objet en premier plan là aussi pour qu’on s’ébahisse de l’effet produit. Et c’est vrai que cela fonctionne très bien sur le plan visuel, mais ce n’est pas toujours très porteur au niveau de l’émotion. Tiens d’ailleurs à ce sujet et c’est mon principal reproche, on a du mal à s’immerger dans l’action, plutôt spectateur comme on peut l’être d’une cinématique de jeu vidéo. L’absence d’originalité du scénario n’arrange rien, on sait déjà ce qui devrait se passer sur la suite et pour la fin.

Au-delà des sensations de détail et de profondeur de champ, j’ai également été épaté par le clone numérique de Will Smith qui, le plus souvent est très naturel. Deux moments sont moins naturels, notamment la séquence de fin sur le campus avec le jeune Will qui semble sorti d’une animation de jeu d’il y a 10 ans. Bon, c’est peut-être la 4K qui provoque cela avec sa capacité à plus faire ressortir les effets numériques de ce type.

Enfin, retenons que la cadence infernale des 120 ou 60 images secondes permet à l’œil de percevoir les mouvements avec une fluidité et une netteté incroyable. Les tirs lumineux ou les explosions de véhicules apparaissent avec un découpage inédit, amplifié avec l’effet HDR du 4K. Impressionnant ! Quant aux premiers plans déjà cités, il est difficile de ne pas être surpris par le détail de l’aspérité de la peau et les expressions du visage des acteurs, notamment de Will Smith en début de film alors qu’il se met en place pour son tir.

Cette fluidité et cette netteté est un effet bien maîtrisé par Ang Lee qui de fait offre un rythme et un montage intelligent et qui assure que le spectateur en aura pour son compte en termes de sensations visuelles.

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