La trilogie Le seigneur des anneaux est disponible depuis peu en coffret Ultra HD / 4K. Le prix est haut et le contenu est réduit à sa plus simple expression, seulement le film est disponible (version cinéma + version longue) sans aucun bonus. Alors faut-il craquer ?
Par Bruno Orrù Comme tout fan, j’ai sauté de joie en apprenant que la trilogie Lord of the rings / Le seigneur des anneaux serait disponible pour la fin de l’année 2020 en coffret Ultra HD / 4K. Joie calmée par trois aspects :
- Le prix : à 110€ aucun cadeau n’est fait aux fans qui, d’évidence, possèdent déjà l’édition DVD et / ou Blu-ray. En rappelant que le coffret de la trilogie en Blu-ray se trouve à prix ridicule.
- Le contenu : le coffret ne propose aucun bonus, seules les versions cinéma et longue du film sont proposés dans ce coffret. Sans doute car l’éditeur considère le premier point que les fans possèdent déjà une édition DVD et/ou Blu-ray. Admettons. Mais un disque bonus aurait eu sa place, ne serait-ce que pour apporter des commentaires de Peter Jackson pour célébrer cette édition et détailler le travail de restauration qui a été opéré tant sur l’image que le son ?
- Le conditionnement : Alors que les éditions DVD et Blu-ray étaient agrémenté d’un livret, ici rien. Juste le plastique des disques et du contenant. Clairement décevant, surtout considérant le prix fort.
Alors est-ce que la restauration image et son justifie quand même d’acquérir cette édition ? Voici un avis prenant compte de votre configuration vidéo et audio.
Vous n’êtes pas équipé en 4K ni Dolby Atmos ?
Vous passez évidemment votre chemin. Car nous ne bénéficiez évidemment pas de l’apport 4K / HDR. Si vous êtes adepte de la VF, le mixage DTS 5.1 est similaire et si vous êtes adepte de la VO vous aurez certes une meilleure assise dans le grave mais cela ne justifie pas l’investissement.
Vous avez un téléviseur ou vidéoprojecteur 4K ?
Vous profitez alors d’un nouvel étalonnage, supervisé par Peter Jackson, et agrémenté du Dolby Vision. L’expérience visuelle est superbe, tant en matière de définition (graduellement de premier au troisième volet) que de palette colorimétrique et de textures. Globalement ce sont les plans larges qui apporte le moins d’écart en définition mais dès que l’on se rapproche des personnes, des décors internes ou externes on perçoit nettement la différence. La communauté de l’anneaux qui présentait une teinte verdâtre générale est ici avec le nouveau transfert avec une neutralité colorimétrique qui change radicalement le visionnage, notamment pour le teint des humains… plus humain !
Globalement, sur les trois volet la dynamique visuelle est plus forte, ce qui transparait dans les fréquentes séquences en pénombre et tout autant dans les extérieurs dont l’éclairage est très clair et plus nuancé. L’ensemble des contrastes est amélioré, que ce soit sur les zones intermédiaires (les fris), les noirs profonds ou les blancs lumineux.
On aurait pur craindre que les effets CGI soient anormalement lisses mais au final ils restent plus bien intégrés et c’est vraiment une bonne surprise. En témoigne Gollum qui apparait très détaillé comme jamais et c’est un véritable plaisir de l’observer avec tant de finesse.
En résumé l’acquisition vaut le coup sur le plan visuel
Vous avec un équipement Dolby Atmos.
Précisons que seule la VO profite du Dolby Atmos. La piste DTS 5.1 pour la VF est hautement similaire et donc ne présente aucun avantage sur cette nouvelle édition.
C’est très différent si vous appréciez la VO et que vous avez un (bon) équipement Dolby Atmos. Ce que j’écris par la suite résulte de séances en 7.1.4, c’est-à-dire avec 4 enceintes Dolby Atmos, positionnées en hauteur à l’avant et au plafond au-dessus de la zone d’écoute.
L’expérience est réellement immersive et les effets sonores semblent plus détaillés que dans le mixage DTS 6.1 de l’édition Blu-ray, pourtant déjà d’excellente qualité. Mais là, cela va très loin dans la dynamique, notamment avec des graves beaucoup plus appuyés (mais très nuancés et jamais trop lourds) et une utilisation soutenue du 7.1. De nombreux effets surgissent de manière plus accrue dans les surround sur le côté et les surround arrière. Cela créé un vrai cercle sonore, beaucoup plus dense et directif. Le canaux Dolby Atmos semblent moins sollicités mais c’est sans compter quelques séquences ou des voix surgissent avec force au-dessus de notre tête, sans compter bien sur flèches et autres boules de feu catapultées dans le ciel.
Le spectacle sonore est ainsi total, l’un des meilleurs que j’ai pu profiter en Dolby Atmos, tant par son acuité pour accompagner l’action à l’écran, que par la précision des effets et l’immersion savamment dosée. Un must qui se déroule sur toute la durée de la saga donc un vrai plaisir prolongé.
Et donc ?
Et donc, la réponse vous appartient mais vous savez qu’au-delà du prix fort demandé et de l’absence totale de bonus et d’un livret qui aurait été apprécié vous avez un travail de restauration visuel et sonore qui fait la différence, à condition bien entendu d’avoir un équipement qui saura en tirer parti.