Cyberlink Director Suite 10 : Intelligence créative



Director suite 10 – la suite du réalisateur – est en premier lieu composé de PowerDirector 20 qui dispose de toutes les fonctions pour monter et réaliser un film sous forme de fichier ou de disque. Pour aller plus loin dans la qualité et le détail, cette suite propose également Color Director 10 pour travailler sur les aspects colorimétriques d’une vidéo, Audio Director 12 pour travailler sur l’audio stéréo ou multicanal et Photo Director 13 pour travailler sur des photos. Chaque module est indépendant mais trouve sa force dans le lien intégré avec PowerDirector qui fait donc office de pierre angulaire de cette suite.

Par Bruno Orrù

L’énorme intérêt de Director Suite c’est en effet l’intégration des différents modules par rapport à PowerDirector. Autrement dit, vous travaillez sur un montage dans PowerDirector et si une séquence doit être travaillée plus particulièrement sur les aspects visuels ou audio, vous pouvez d’un clic actionner Color Director, Photo Director ou Audio Director. La séquence est automatiquement disponible dans le module sélectionné et quand vous avez terminé, la séquence est réinjectée dans la ligne de montage, sans rien bouger. Seule contrainte, si vous aviez déjà opéré une correction dans PowerDirector, celle-ci est annulée. On le voit, l’intégration est donc maximale et par ricochet très efficace.

Avant de citer les nouveautés de Director Suite 10, il me parait utile de mentionner dans les paragraphes suivants les axes saillants qui me font penser que PowerDirector est la solution grand public la plus intéressante. Sachez que j’utilise également Davinci Resolve (maintenant en version 17) pour certains projets, notamment multicam avec plus de 4 caméras, ce qui est la limite de PowerDirector. Vous le savez peut-être Davinci Resolve est disponible gratuitement avec toutes les options nécessaires pour un montage de haute voltige. La version payante, que j’utilise, donne toutefois accès à des options plus poussées, des possibilités d’export nécessaire dans le monde professionnel. Ceci-dit si Davinci Resolve 17 est plus puissant et plus professionnel, il ne propose pas de mon avis, la même simplicité d’usage que PowerDirector qui requiert bien moins d’investissement pour le maitriser.

Un pour tous, tous pour un
Le package Director Suite est intéressant mais si votre budget ne permet pas d’acquérir cette suite, sachez que PowerDirector est une solution qui peut se suffire à elle-même car dispose en effet de fonctions intégrées pour travailler sur la colorimétrie, l’audio et la retouche d’image, souvent avec des options permettant un travail poussé et créatif. De fait PowerDirector présente une panoplie de possibilités très large et peut permettre de produire des films ou séquences au rendu professionnel.

Au fil des années, j’ai pu vous présenter les évolutions fonctionnelles, nombreuses, qui en font aujourd’hui une solution complète. Les nouveautés apportées par la nouvelle version, comme les années précédentes, ne portent pas sur le cœur logiciel mais principalement sur l’ajout de possibilités pour aller plus loin dans l’art du montage vidéo.

Un logiciel intelligent
Ce qui est marquant depuis 2 ans ce sont les avancées possibles grâce à l’intelligence artificielle, IA ou AI en VO (Artificial Intelligence). L’intelligence artificielle permet de rendre le travail soit plus efficace (automatisation / accélération de tâches) ou créative (génération d’effets complexes). En exemple la nouvelle option de PowerDirector 20 de modifier automatique le ciel dans une vidéo. Il suffit d’actionner l’option pour que l’intelligence artificielle détecte la zone de ciel et appose le fond sélectionné. C’est simple, automatique et relativement rapide selon la puissance de votre processeur et la durée de la séquence. Un travail qui autrement aurait nécessité l’utilisation de calque et s’assurer qu’au fil des image le plan ne bouge pas. Autrement dit une tâche fastidieuse et extrêmement longue.





Licence ou abonnement ?
Si pour vous le montage vidéo c’est surtout de la découpe de séquences, l’ajout de transitions ou d’effets de base, alors la version que vous détenez est clairement suffisante. Principe qui s’avère également vrai si vous hésitez entre l’achat du logiciel en licence à vie ou en abonnement.

D’évidence l’abonnement devient plus cher à partir de la 3ème année mais il vous apporte, outre la garantie d’avoir toujours la dernière version en main, une multitude de contenus réservés aux abonnés.

Pour être abonné moi-même depuis 2 ans, je peux vous confirmer que les nouveautés de contenu sont régulières (mise à jour mensuelle) et souvent séduisantes. Mais au final ce n’est que du contenu thématique qui n’est utile que si vous produisez régulièrement des films, et avec des thèmes variés. Autrement dit ce contenu doit être au service de la créativité, du story telling comme disent les anglophones. Si vous réalisez une paire de films dans l’année ou si vous êtes spécialisé dans le mariage ou les évènements familiaux, il n’est pas certain que cette accumulation de contenus soit rentabilisé.

Du contenu à foison
Par contre, si vous devez avoir à disposition des vidéos, des photos ou de l’audio pour habiller vos projets, sachez que depuis peu Cyberlink a négocié avec Shutterstock et Getty Images pour mettre à disposition des centaines de milliers, voire des millions d’éléments vidéo, photos, audio. C’est clairement un point fort en termes de productivité, la recherche par mot clef étant rapide et puissante et vous libère des problématiques de droits. Un point essentiel si vous partagez vos productions sur les réseaux sociaux, notamment si vous êtres youtubeur, en herbe ou pro et que vous devez, comme signalé plus haut, créer une histoire, une atmosphère spécifique sur la base des séquences à votre disposition.

Cliquez ici pour accéder à la seconde partie de cet article