Le meilleur des pistes Dolby Atmos et DTS:X 2022 – Part 2



Voici une sélection de titres parus en Blu-ray sur la seconde moitié de l’année 2022, certains parus avant mais que je n’avais pas eu l’occasion d’apprécier. Des films sont dorénavant disponibles en exclusivité streaming, Netflix, Disney+ ou Amazon. Rappelons en effet que sur ces plateformes vidéo vous avez accès au Dolby Atmos si votre téléviseur est récent et compatible, celui-ci étant relié à un amplificateur ou une barre de son compatible. Si votre téléviseur n’est pas compatible ou si vous avez une salle dédiée en projection, vous pouvez également utiliser un adaptateur de type Amazon FireStick 4K, en Ethernet filaire ou Wi-Fi, qui transmet alors le signal Dolby Atmos à votre amplificateur.

Par Bruno Orrù

Loin de moi de garantir que tout est là, n’apparaissent ici que les titres que j’ai personnellement visionnés. Bien évidemment ce top / Best of n’est pas là pour juger de la qualité des films, tous ne sont, en effet, des chefs-d’œuvre.

Alors qu’en première moitié d’année je n’avais eu aucun mixage DTS:X entre les mains, il y en a une poignée qui ont été proposés en cette seconde moitié d’année 2022. Je vous propose donc principalement une sélection Dolby Atmos.

Les titres ci-après ont dans la majorité été visionnés dans leur version Ultra HD / 4K. Certaines éditions proposent une piste Dolby Atmos sur l’édition Blu-ray (HD), je vous laisse vérifier cela si vous êtes intéressés. Sauf mention contraire, toutes les pistes passées en revue sont en VO, il est en effet bien rare que les éditeurs proposent des pistes Dolby Atmos en Français.

A noter enfin que je suis en configuration 7.2.4, avec pour la hauteur 2 enceintes positionnées en hauteur à l’avant et 2 enceintes positionnées dans un axe vertical à la zone assise. J’ai également 2 enceintes positionnées en hauteur intermédiaires (middle), actionnées lors de tests avec des amplis capables d’aller en configuration 7.2.6.

Les titres sont présentés en ordre alphabétique, il me paraît peu utile de faire un top dans le top.

La partie 1 2022 est accessible en suivant ce lien, le best of 2021 est accesssible en suivant ce lien et le best of 2020 est accessible en suivant ce lien.

 

10 Clovefield lane (Paramount) : Un film huit-clos qui, par définition, peut pleinement profiter d’un bon mixage Dolby Atmos. Et c’est bien le cas avec une ambiance intérieure parfaitement retranscrite avec les détails qu’on peut imaginer quand on est enfermé et à l’affut du moindre mouvement comme c’est le cas pour notre malheureuse héroïne.

Ma séquence préférée ? Deux en fait ! Au chapitre 10 à partir de la 58ème minute, dans le conduit de ventilation avec une ambiance sonore oppressante, notamment par la sensation d’être renfermé comme on le voit à l’écran. Au chapitre 13 à 1h42, sans détailler l’action pour ne pas spoiler ceux qui n’ont pas (encore) vu le film.

 

Bullet Train (Sony) : Un film que j’estime injustement noté à sa sortie sur les écrans par une partie de la critique. En fait, dans un style Tarantino évident qui apporte de longues séquences de dialogues entrecoupées de séquences de combat, le film apporte une succession réjouissante de ressorts scénaristiques, souvent peu prévisibles. L’habillage sonore est le plus souvent discret, notamment dans le train, hors combats et particulièrement bien dosé. On est clairement ici avec un accompagnement sonore qui ne veut pas prendre le pas sur ce qui se déroule à l’image. Pour autant, le mixage est d’une importance capitale pour déclencher le plaisir de suivre les péripéties improbables. Les séquences de combat dans le train sont accompagnées de bruitages ultra précis qui, le plus souvent, éclatent dans les canaux latéraux et arrière. Peu d’effet verticaux dans ce film. Film de dialogue par excellence, on apprécie leur lisibilité constante, même quand le déluge sonore accompagne les combats à l’image.

Ma séquence préférée ? J’apprécie au chapitre 4 et plus particulièrement après 24’25 la présentation du personnage The Wolf. La chanson qui débute cette longue séquence est en stéréo mais assez rapidement s’élargie dans les canaux surround, avec une intensité également à la montée en puissance du loup. Et quand la rage du loup éclate, la densité sonore augmente, les coups de feu éclatent avec force. Parfois la tension redescend, avec cependant une enveloppe musicale qui reste présente comme une bulle sonore.  

 

Birds of Prey (Warner) : Un film assez inégal sur le plan scénaristique mais qui offre un aspect visuel coloré, tout comme son environnement sonore. En dehors des accompagnements musicaux, parfois discutable, le film propose un mixage Dolby Atmos dynamique qui à le mérite d’avoir une belle séparation des canaux et apporter ainsi une bonne lisibilité sur le plan sonore. Cela aurait pu être mieux mais c’est déjà bien.

Ma séquence préférée ? Sans doute le chapitre 12 à 1h35 dans le parc d’attraction fantôme. Une séquence représentative de l’immersion proposée, ici pour sentir le brouillard et s’inquiéter des bruits environnants. Cela s’est avant que la grenade n’explose dans tous les canaux avec beaucoup de détail.

 

John Wick 3 Parabellum (Metropolitan) : La vie devenue misérable de John Wick se résume depuis le 1er opus à survivre. Avec des séquences d’affrontements en corps à corps ou aux armes automatiques qui sont ultra dynamique à l’écran et, fort heureusement, ultra dynamiques sur le plan sonore. Un film bourre pif (excusez l’expression) appuyer par des chocs sonores rapides et impactant et parsemé de nombreux petits détails sonores qui viennent créer une atmosphère le plus souvent nocturne et pluvieuse. La séquence bien lumineuse dans le désert est elle aussi parfaitement accompagnée d’effets pour ressentir la chaleur !

Ma séquence préférée ? Le film est assez égal dans son contour sonore et aucune séquence ne se dégage véritablement. Retenez que chaque séquence de combat apporte son lot d’effets latéraux et verticaux pour en avoir plein les oreilles.

 

Jurassic World Le monde d’après (Universal – DTS:X). L’une des rares pistes DTS:X de cette année 2022 qui prouve tout le potentiel de ce codec. Le film a déçu par trop de séquences en intérieur mais sur le plan sonore c’est idéal pour forger des ambiances bardées de petits détails en premier ou second plan qui attirent l’oreille. Pour autant, les séquences extérieures ne déméritent pas avec de la circulation dans la zone arrière et latérale et au-dessus de nos têtes.

Ma séquence préférée ? Au chapitre 14 à 1h33’ cette séquence dans la jungle est totalement représentative de l’intérêt de ce mixage avec des bruits d’ambiance à la fois enveloppant mais parsemées de bruits divers. Et puis arrivent les grosses bestioles, que l’on entend clairement progresser de derrière vers les côtés, leur pas lourd frappant lourdement le sol. Tout comme dans le premier Jurassic Park (lui aussi agrémenté d’une excellente piste DTS:X dans sa réédition), les cris sont puissants et remplissent la salle via tous les canaux. L’envol des oiseaux suite au cri s’éparpille avec précision autour de nous puis au-dessus. Démo !

 

Le pacte des loups (Metropolitan - VF) : Le film de Christophe Gans n’a pas vieilli et reste donc un grand spectacle scénaristique, visuel et sonore. Le mixage DTS de la version DVD de 2001 est efficacement augmenté en termes de spatialisation par un nouveau mixage Dolby Atmos. Il apporte de fait une meilleure densité verticale, complétant le très efficace 5.1 d’origine. Un mixage ultra dynamique et bardé de panoramiques sonores au service de la mise en scène visuelle.  

Ma séquence préférée ? Début du film, à partir de la 4ème minute avec l’arrivée de Grégoire de Fronsac et Mani. Le nouveau mixage Dolby Atmos augmente le ressenti pluvieux, apporte une meilleure circulation dans les surround et conserve la haute dynamique qui fait que le 1er coup de pied de Mani est diablement percutant. Démo !

 

Le roi Arthur La légende d’Excalibur (Warner) : Alors oui, ce n’est certainement pas la version la plus fidèle de la légende mais elle a le mérite de nous apporter une dimension fantastique qui est rondement mise en valeur sur le plan sonore. Le film est parsemé de moments de bravoures avec une spatialisation large et un découpage précis des effets.

Ma séquence préférée ? Ah cette intro qui débutent par des bruissements de voix tout autour de nous, avant de déferlement des éléphants géants qui assènent des coups tonitruants. Les effets de mouvements de caméras sont bien soulignés par des panoramiques sonores. On baisse volontiers la tête également par le sifflement des flèches.

 

Top Gun : Maverick (Paramount VO-VF) : Le film qui a pulvérisé le mur du son et la billetterie des cinéma mondiaux propose un mixage qui n’est pas follement démonstratif (quoique !) mais qui a le mérite d’être particulièrement  immersif. Au programme donc des bruits de moteurs puissants dans tous les canaux et pour soutenir la sensation de mouvement à l’image, les mouvements sonores avant / arrière et droite / gauche sont multiples. Ce qui est bien c’est qu’on ne se laisse pas distraire par des effets, encore une fois, le mixage est très équilibré entre tous les canaux et c’est cela qui en fait une expérience des plus plaisantes.
Ma séquence préférée ? J’apprécie les entrainements mais c’est l’attaque réelle (chapitre 12) qui rassemble le plus de tension musicale et d’immersion sonore avec le rugissement des moteurs dans tous les canaux et les mouvements à l’écran efficacement soulignés par les mouvements sonores. Plus en particulier on note à 1'32'50 une large et grosse dynamique soulignée en particulier par les percussions qui rythment chaque point d'étape important lors de l'approche.
A 1'34'50 baissez la tête, les missiles tombent sur la piste ennemie et cela détonne tout autour et au-dessus de nous. La mission se poursuit et les passages d'avion à l'eécran se ressentent en passages sonores avant /arrière et droite / gauche à vitesse supersonique.
Les réacteurs poussent sérieusement le caisson et à 1'36'23 le passage sous l'aqueduc apporte une sensation de vitesse énorme par le filement du vent à gauche et à droite. A 1'38'25 débute la séquence avec les missiles qui fusent de part et d'autre, traversent la pièce en diagonale de l'arriève vers l'avant.
A 1'40'10 Maverick se fait tirer dessus, un momenet précédé de la musique de Hans Zimmer qui envahit l'espace dans tous les canaux. On a alors quelques secondes de répit avant que la mission se poursuive.

 

 

The Batman (Warner) : La nouvelle vision de l’homme chauve-souris est sombre visuellement et lourde sur le plan sonore. Voici un mixage très dense qui peut être ressenti comme brouillon avec un système mal calibré. On peut en effet regretter le manque de spatialisation, les effets semblent souvent ramassés sur eux même. Pour autant, le spectacle sonore est bien au rendez-vous avec de l’impact, de l’intensité et une zone de graves omniprésente.

Ma séquence préférée ? Au chapitre 9 à 1h18 avec le démarrage de la Bat mobile qui pousse fort dans tous les canaux les moteurs qui rugissent. La présence musicale lourde n’empêche pas heureusement une bonne lisibilité des dialogues et de bien distinguer les crissements de pneus, les chocs de véhicules qui se propagent facilement sur les côté et à l’arrière.

 

The Northman (Universal) : Voilà un film sans intérêt selon moi, inutilement gore. Mais il faut avouer que le mixage Dolby Atmos est plus fin et détaillé sur le scénario. Un mixage clair et spatial, avec une belle dynamique et un soutient dans les graves au juste niveau.

Ma séquence préférée ? Au chapitre 3, à partir de la 16ème minute, la mise à mort du père illustre bien les qualités générales de ce mixage. Les ambiances de forêt sont réalistes et enveloppantes. La partition musicale est le plus souvent omniprésente dans tous les canaux mais n’obstrue pas les dialogues, parfaitement perceptibles, la précision du sifflement des flèches. A noter la résonnance et l’impact des tambours.

 

Séances de rattrapage

13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi (Paramount) : Ce film de Michael Bay retrace (librement) l’histoire vraie de l’attaque d’une agence de la CIA avec ce que cela comporte de séquences d’affrontements, le plus souvent à distance. Comme souvent avec Michael Bay l’habillage sonore est précis et percutant avec une partition musicale qui vient soutenir la tension palpable à l’écran. Le mixage Dolby Atmos apporte une dimension guerrière comme il se doit en sonorisant lourdement les tirs de roquette et les explosions.

Ma séquence préférée ? Au chapitre 17 à 1h44 avec l’attaque en masse du centre et des roquettes qui atteigne le bâtiment central. A l’intérieur le ciment du toit se décolle et tombe en s’effritant, le mixage Dolby Atmos traduisant à la perfection la tombée des débris, on se frotterais bien l’épaule pour enlever la poussière ! Bien entendu le sifflement des balles semble proche et les détonations poussent vers l’estomac. On y est !

 

Au revoir là-haut (Gaumont - VF) : Le film de Dupontel retrace une histoire d’arnaque étonnant à l’aube des années folles et ce sont les séquences de guerre qui impressionnent par un mixage Dolby Atmos très réaliste. Quand les hommes sortent des tranchées, les obus tombent partout et c’est bien partout qu’on les entend arriver et exploser. Les coups de feu, bref et secs sont aussi perceptibles sur les côtés et à l’arrière.

Ma séquence préférée ? Les flash-backs dans les tranchés. C'est d'un réalisme dérangeant, avec des ricochets de balles et des explosions d'obus tout autour. L'ensemble est d'une clarté spatiale qui particupe grandement au réalisme sonore de ces séquences.

 

Edge of Tomorrow (Paramount) : Voici le genre de film qui mérite un appui sonore de qualité. Et c’est globalement le cas ici, dommage que l’espace spatial ne soit pas un soupçon plus large. Mais sinon, les attaques avec des situations à l’écran à 360° se retrouvent également à 360° sur le plan sonore, que ce soit au niveau des explosions et bruits de retombées ou des déplacements des aliens.

Ma séquence préférée ? Le chapitre 14 avec le début de l’attaque finale. C’est un moment, dans l’eau, ou l’on peut d’abord apprécier plein de détail pour forger une ambiance nocturne pesante, avant d’avoir des déchirements de métal et le déferlement des tirs qui rasent notre tête ou éclatent dans les surround.

 

Il faut sauver le soldat Ryan (Paramount) : C’est le film « devoir » par excellence, souvent insupportable par les images et les idées qu’il apporte mais qui peut donner une idée des horreurs de la guerre. Bien entendu nous ne sommes que spectateur confortablement installé dans son canapé mais il est toujours utile de se souvenir que toute guerre est sale. Et Steven Spielberg apporte avec ses mouvements de caméra à l’épaule une sensation parfois proche de la nausée qui avec le nouveau mixage Dolby Atmos est doublé d’un réalise sonore troublant. Les effets sont parfaitement localisables dans l’espace, avec un déploiement dynamique horriblement efficace.

Ma séquence préférée ? Assurément la séquence du débarquement en début de film. On accompagne littéralement les soldats tant par la mise en scène visuelle que sonore, avec tantôt une grande clarté dans le déferlement des obus et des balles et tantôt ces effets de brouillard sonore. Les explosions sont ressenties au niveau de l’estomac alors que les balles sifflent dans tous les canaux, y compris dans les plans sous-marins. Démo !

 

Les Croods (Universal – DTS:X). La réédition de ce film d’animation totalement loufoque apporte une piste DTS:X d’une redoutable efficacité pour accompagner le délire visuel. Le placement des effets sonores est globalement identique mais avec une élévation perceptible dans de nombreuses séquences. A noter également une belle dynamique et une lisibilité excellente des voix dans le tumulte sonore.

Ma séquence préférée ? J’adore en début de la film la manière de nous présenter les personnages et, coté son, cela démarre fort au chapitre 2 à 4’30 avec le vol de l’œuf. La course poursuite qui s’en suite donne l’occasion de faire virevolter les objets audio sur le plan latéral, vertical et avant / arrière. Les tambours battent la mesure avec force et impact dans tous les canaux surround et arrière. 

Le seigneur des anneaux : la trilogie (Warner) : Le coffret avec la version Ultra HD / 4K propose également une nouvelle piste Dolby Atmos qui surclasse la déjà excellente piste DTS de l’éditeur première (DVD et Blu-ray). Les trois films sont impressionnants avec leurs nouveaux mixages et apporte une expérience renouvelée. Je ne peux que vous conseiller de revivre les films dans ces conditions. Les ambiances sont denses mais précises, la dynamique est exacerbée, les graves sont lourds (attention au caisson) et peuvent mériter d’alléger un petit peu le volume du caisson. Les effets sonores ont été revus dans leur position spatiale pour avoir une enveloppe totale.

Ma séquence préférée ? Je prends un extrait de la Communauté de l’anneau (2ème disque de la version longue, chapitre 9) avec la longue séquence du pont de Khazad-Dûm. Une séquence qui rassemble des effets d’ambiance qui nous place totalement dans les grottes avec les personnages, avec une répartition sonore d’une extrême précision dans tous les canaux. Et puis arrive le démon. Avec son grognement qui résonne dans les surround, avant que son pas lourd résonne lourdement au sol, avec votre caisson qui sera challengé pour reproduire cet impact rapide et lourd. J’apprécie également les chœurs de la partition musicale qui, eux aussi, résonnent autour de nous et qui prennent de plus en plus de puissance au fur et à mesure de la progression vers le pont. Démo !

 

Les déceptions

Mort sur le Nil 2022 (Sony) :  La version 2022 de Kenneth Branagh déçoit au niveau du film (scénario qui manque singulièrement de suspense et de rythme) et qui déçoit aussi au niveau de son habillage sonore. Certes les ambiances douces sont agréables mais pour les quelques séquences ou l’on aurait souhaité de l’envergure sonore… et bien le rendez-vous est manqué. En témoigne au chapitre 12 à la 51ème minute la chute du roc trop timide et les quelques secondes de tempête de sable qui passe mollement.

 

Thor Love and thunder (Paramount) : Un film (d)étonnant dans l’univers Marvel par son décalage scénaristique et humoristique mais, pourquoi pas ? Alors qu’au cinéma le mixage Dolby Atmos déchirait la salle, il n’en est malheureusement rien dans nos salles domestiques. La faute une fois de plus à Marvel qui s’obstine à créer des mixages sur DVD et Blu-ray sans dynamique et sans aucun éclat. Cela écrase dans le même temps la spatialisation. Une nouvelle déception.

 

Et plus généralement, comme indiqué dans la partie 1 du 1er semestre, les productions Disney.

La partie 1 2022 est accessible en suivant ce lien, le best of 2021 est accesssible en suivant ce lien et le best of 2020 est accessible en suivant ce lien.