En tant que successeur potentiel de Pharaon, vous êtes chargé d’édifier une nouvelle cité digne des dieux. Chaque joueur dispose d’un site de construction, de ressources de base et d’ouvriers qu’il va falloir « motiver » pour disposer d’une production plus rapide et efficace que celle de ses adversaires, mais attention aux révoltes qui peuvent paralyser vos chantiers.
Lors d’un tour, les joueurs auront le choix de pousser leurs ouvriers à travailler plus qu’il ne faut pour accumuler les ressources nécessaires à l’édification des bâtiments. Bâtiments qui, au fil de leur construction offriront aux joueurs des bonus en cours de partie.
Administrez votre future ville, lancez les bonnes constructions, veillez à ce que les ressources affluent tout en ménageant votre main d’œuvre. Serez-vous prêt à relever ce défi ?
Passez par une campagne Kickstarter, ce jeu de François Bachelart a qui l’on doit notamment : « Rivality » et « Aetherya » et illustré par Mara est une bonne surprise car il offre une façon de jouer assez immersive. Notamment en utilisant trois mécaniques de jeux : Le Stop ou encore, la gestion de ressources et la tactique. Stop ou encore, car, à chaque tour de jeu, les joueurs vont pouvoir recevoir des cartes qui leur permettront d’obtenir les ressources nécessaires pour achever la construction de leurs édifices. Mais cela ne se fera pas sans risque et l’avidité peut être pénalisé par une montée de la contestation au sein des ouvriers qui doivent redoubler d’efforts pour arriver à tenir la cadence que vous leur imposez.
Et la gestion de ressources, car il faut bien évidemment donner la priorité à des bâtiments qui vont produire les ressources nécessaires et ainsi limiter le pouvoir néfaste des cartes qui peuvent, encore une fois faire gronder la contestation au sein des artisans et ainsi mettre à mal l’objectif que l’on s’est soi-même fixé, autant que la tactique que l’on a décidé de suivre. Une révolte peut ainsi vous priver de construction et d’une majorité des ressources acquises pendant la phase de production. Mais la fonction « Stop ou encore » permet de limiter les dégâts que pourrait provoquer une révolte.

Ce qui est intéressant dans « Sa-Ré » c’est avant tout sa façon de jouer, qui offre plusieurs modes en fonction de l’expertise des joueurs. Il y a le Mode « Scribe », le plus simple, dans lequel vous devez construire une pyramide seulement. Ce qui permet de se familiariser avec la mécanique du jeu et d’ainsi mieux le maitriser pour les modes suivants. Puis le Mode « Architecte », dans lequel on vous demandera d’être le premier à avoir construits sur vos 12 emplacements et d’avoir entamer la construction de votre pyramide. Puis le Mode « Prêtre », qui commence déjà à se corser avec l’obligation d’avoir construit ses 2 bâtiments principaux et au moins 3 administratifs. Et enfin le mode « Pharaon » qui demande au gagnant d’avoir construit un port, une pyramide et 6 bâtiments administratifs. Les auteurs proposent également une variante imposée et un départ rapide.
« Sa-Ré » est un jeu passionnant dés lors que la mécanique du jeu est bien comprise, et malheureusement, il s’agit du seul faux-pas de l’auteur, la règle du jeu ne répond pas à toutes les questions et peut s’avérer un peu confuse. Le jeu s’avère pourtant, une fois que ‘on a passé ce premier obstacle, passionnant et vite addictif, tant ses possibilités sont nombreuses. Esthétiquement, l’éditeur à mit le paquet avec des tuiles solides et épaisses, des cartes magnifiquement illustrés et des plateaux conviviaux. Une boite plus orientée sur le rangement serait un plus.
Editeur Atalia A Partir de 14 ans Pour 2 à 4 Joueurs Partie de 45' à 80' Prix Conseillé 45€