Test Cyberlink PowerDirector 8 : Toujours plus de fonctions



Cyberlink, promoteur du fameux logiciel de lecture DVD / Blu-ray PowerDVD propose également PowerDirector pour le montage vidéo et la fabrication de diaporamas photos ou de structures DVD / Blu-ray. La version 8 apporte son lot de nouveautés et d’améliorations de fonctions existantes, tout en optimisant, le cas échéant, la présence de cartes graphiques récentes pour accélérer le rendu de travail et d’export.

 

Cyberlink cible manifestement l’amateur éclairé avec PowerDirector 8, proposant de plus en plus d’opportunités de construire un film au montage ambitieux, tant en définition standard qu’en HD. Pour autant, l’éditeur prend en compte les tendances actuelles avec la possibilité d’export sur des sites de partage comme YouTube ou FaceBook ou des appareils mobile type iPhone, PSP, Zune et autres lecteurs mp4. 




 

Entre ces deux extrêmes de résolution et de cible de spectateur, Cyberlink propose avec cette version 8 une interface utilisateur partiellement repensée et, surtout, qui peut s’adapter aux besoins réels de l’utilisateur avec la prise en compte de deux écrans ou, au contraire, permettre le redimensionnement des fenêtres de l’interface si l’espace à l’écran est réduit.



 

Le coin des nouveautés

Il faudra certainement faire preuve d’ordre et de discipline si vous comptez utiliser l’ensemble des possibilités offertes par cette version 8 avec pas moins de 16 pistes vidéo disponibles, dont 9 plus particulièrement destinées au PIP – Picture In Picture – pour l’insertion d’images complémentaires dans l’image principale. Coté audio, on passe à 4 pistes disponibles, ce qui n’est pas du luxe si, comme moi, vous aimez ajouter de la musique, des effets sonores, voire remixer les voix dans le cadre de montages spécifiques.

 

L’éditeur propose également quelques nouveautés comme le “Couper & Coller” de sections entières, y compris entre projets (fonction déjà disponible chez la plupart des concurrents). Cyberlink étoffe également sa proposition d’outils d’effets, d’animation, voire de titres et menus pour les disques DVD ou Blu-ray.

 

Coté prise en compte de l’environnement matériel, PowerDirector 8 se distingue avec une accélération de la vitesse de travail sur le « Rendering » et l’encodage d’effets avec prise en charge des technologies Intel Core i7, NVIDIA CUDA, et ATI Stream. Je ne sais pas si je peux garantir l’affirmation de l’éditeur clamant que PowerDirect 8 est le Logiciel Vidéo le Plus Rapide de la Planète mais les tests réalisés en compagnie d’une carte PNY XLR8 GeForce 8800 GT m’ont permis de vérifier que le rendu était sensiblement plus rapide que sur ma configuration habituelle, pourtant pourvue d’un processeur double cœur récent. Dans le cas contraire, PowerDirector se comporte comme les autres logiciels concurrents, relativement réactif lors du travail de montage (2 Go de mémoire vive requis au minimum) mais trop long sur les séquences d’encodage, sauf si vous avez une configuration ultra puissante.

 

Autre bonne idée pour améliorer la rapidité d’exécution (déjà de mise chez certains concurrents), le mode « édition Ombre » pour les contenus HD qui sont relativement lourds à gérer : PowerDirector crée alors une version SD des séquences travaillées afin d’alléger le travail du processeur et par conséquent accélérer la prévisualisation des effets et autres retraitements.

 

Communauté en ligne

Cyberlink a mis en place une communauté en ligne sous le vocable de Communauté Créative DirectorZone. 



DirectorZone est un espace gratuit ou se côtoient espaces de téléchargement et, surtout, des forums de discussions (180 000 contributeurs seraient inscrit à l’heure ou je vous parle) ou il est possible de comparer ses lignes de montage. En effet, au-delà du simple aspect forum de discussion, il est possible d’exporter de PowerDirector sa propre ligne de montage pour la proposer à la communauté, soit pour montrer ses bonnes idées et les partager soit, au contraire, pour demander de l’aide sur un sujet qui coince. Dans le sens opposé, il est également possible d’importer des lignes de montages exemples ou issues du travail de personnes souhaitant partager leur travail.

 

En situation

Les commentaires ci-dessous s’attachent à la version 8 Ultra, testée sur environnement Windows XP et Vista. A noter que l’éditeur annonce une compatibilité Windows 7. Les séquences de travail sont toutes issues d’enregistrements personnels HDV.

 

Ce qui peut frapper en découvrant l’interface c’est le fond noir. Personnellement je trouve que cela obscurcit le plan de travail, notamment au niveau des icônes qui se détachent moins du fond. La possibilité d’aménager les différentes fenêtres est par contre appréciable.

 

Habitué à utiliser des logiciels de montage à l’interface plus « traditionnelle », j’ai du m’adapter à cette interface qui plaira indiscutablement à ceux qui découvrent le montage car proposant des zones de travail joliment dessinées et parsemées de nombreux boutons et icones là ou d’autres logiciels proposent de simples menus avec boîtes de sélection. Certains, comme moi, penseront que de l’espace est perdu comme cette grande fenêtre dédiée au contenu à importer. Visualiser par miniature les documents présents dans un répertoire ne me semble absolument pas utile et cela prend un bon 20% de l’espace. Quoi qu’il en soit, les différentes étapes de travail (import, montage, production / export, création disque sont clairement identifiées avec, à chaque fois, une organisation des boutons et options logique et fonctionnelle, d’un accès simple et intuitif.

 

Une fois habitué à l’espace proposé, tout va très vite, les outils sont rapidement à portée de souris sur le coté gauche et grâce à un système d’onglets qui chapeautent la ligne de temps. La rapidité de rendu sur le déploiement d’effets est appréciable (bien que non exclusif à Cyberlink) et leur qualité ne m’a pas déçue sur les tests réalisés.

 

Les possibilités de transitions et d’effets sont suffisantes pour produire des créations originales. Les possibilités de titrages sont quant à elles plus réduites. J’aime bien par contre l’idée des sous-titres, bien que son déploiement impose la gestion d’une ligne de temps, ce qui peut-être long à mettre en place. Et si vous avez de l’imagination, vous ne pourrez passer à coté des effets PIP pour intégrer des images complémentaires dans l’image principale, le module PowerDirector 8 étant prévu pour personnaliser les dimensions des fenêtres mais fait malheureusement l’impasse sur des possibilités de variations des dimensions dans le temps ainsi que la manière dont elles peuvent apparaître et disparaître.

 

La Construction d’un menu disque est un coin qui m’a particulièrement plu avec des possibilités plutôt larges pour un logiciel grand public. 



De mon coté je me suis plutôt attaché à produire un disque Blu-ray, une compilation de certains de mes montages personnels. C’est clairement l’un des intérêts de ce type de logiciel pour ceux qui souhaitent présenter leurs films HD sans passer par l’ordinateur. La possibilité d’afficher la structure du disque (liens entre menu et chapitres) est un vrai plus qui permet de bien visualiser l’interaction globale, surtout si vous développez des structures complexes à plusieurs niveaux. Sachez que lors de la phase de montage, il est possible de définir des chapitres, soit automatiquement, permettant d’accélérer la phase de construction du disque, soit par sélection précise sur la ligne de temps.



 

L’interface permettant la mise en ligne de documents sur les sites de partage est souple et ne pose aucun souci particulier. On appréciera bien sur la possibilité intégrée (déclaration Login / mot de passe) de poster les documents, sans devoir passer par l’interface des deux sites Youtube ou FaceBook. Bien entendu, pour ce type de transfert, une option d’export spécifique est prévue, permettant de produire un film respectant la résolution et le poids imposés par ces sites.

 

Coté possibilités d’exports justement, je ne peux que louer la large palette offerte, allant des formats les plus usités à des formats plus techniques mais qui peuvent rendre quelques services (asf, vob…). Par contre, il aurait été plus sympathique de ne pas limiter les formats d’exports mobiles à la simple console PSP et de prévoir les principaux formats de téléphones mobiles et de lecteurs multimédia.

 

Un dernier mot sur la section Diaporama qui propose d’automatiser le travail d’assemblage et de présentation des photos. Cela peut être entrepris par sélection et juxtaposition manuelle des photos ou via des outils qui facilitent plous ou moins ce type de travail. Comme toujours avec ces outils dits « magiques » il faut être conciliant sur le montage proposé, notamment par le choix des effets et, suivant les préférences déclarées, par l’ordre et la durée d’affichage des photos. Bien entendu, il est possible de modifier ces éléments mais tout doit se passer avant l’export vidéo. De même, s’il est possible d’adapter la durée du montage à un morceau de musique (WAV, mp3…), on est vite limité par l’aspect unique de la sélection du morceau ; impossible donc de prévoir la succession de plusieurs morceaux si le montage est de longue durée… à moins de prévoir en amont un mixage, mais cette procédure n’est jamais réellement adaptée au travail effectué ensuite sur le montage visuel.

 

Même type de reproche sur l’étonnant module « Cellulaire » qui propose un montage photo composé d’une ou plusieurs cellules à l’image.

 

Effet fantastiquement professionnel assuré mais il est long et difficile de personnaliser la proposition automatique ;  cela doit se faire obligatoirement sur une ligne de temps avant conversion en piste vidéo, sans aucune possibilité de correction après conversion, la ligne de temps n’étant proposée qu’en mémoire vive sans enregistrement de travail. Au final ce module se révèle très frustrant alors même qu’il recèle un énorme potentiel.

 

Conclusion

Bien que mon avis soit en demi-teinte concernant l’interface (nul doute qu’elle ne peut que ravir les débutants), je n’ai aucune réserve sur la qualité de travail proposée par PowerDirector 8 et surtout sur sa réactivité, notamment si vous avez la chance d’avoir une carte graphique récente supportant les protocoles d’accélération vidéo. PowerDirector 8 est également un bon choix si vous souhaitez démarrer avec un support en ligne composé d’autres utilisateurs du logiciel et surtout échanger des modèles de montage. En dehors de ma frustration sur le module diaporama, les possibilités du module vidéo en termes de personnalisation (transitions, effets, titres) sont nombreuses et suffisamment originales pour certaines pour étonner les spectateurs de vos travaux.

 

Prix indicatifs

Version Deluxe : € 69,99

Version Ultra : € 89,99

 

Informations en ligne

http://fr.cyberlink.com/products/powerdirector/overview_fr_FR.html?gclid=CK27u9HRgJ0CFVtn4wod_UiNUg

 

Formats

Importation:

•DivX (si préinstallé), HD MPEG-2, DVR-MS, DV-AVI, DAT, MPEG-1, MPEG-2, VOB, VRO, ASF, WMV, WMV HD, MOV, MOD, TOD AVCHD, MPEG-4, AVC (H.264), .ts, .mts, .m2ts, WTV (simple canal)

Exportation:

•DV-AVI, Windows AVI, MPEG-1, MPEG-2, H.264 (.mp4), H.264 (.m2ts), QuickTime, RealVideo, WMV

 

Configuration

Système d’exploitation:

•Windows 7/Vista/XP (Windows XP Service Pack 2 nécessaire pour la capture HDV)

Résolution d’écran:

•1024x768, 16-bit couleur ou supérieur

Mémoire:

•512 MB nécessaire (supérieur à 2 GB DDR2 recommandé pour l’édition de vidéos HD)

Espace disque dur:

•5 GB minimum

•10 GB (20 GB recommandé pour la production de disques DVD)

•60 GB (100 GB recommandé pour la production de disques Blu-ray)

Microprocesseur (CPU):CyberLink PowerDirector 8 est optimisé pour les CPUs avec technologie MMX/SSE/SSE2/3DNow!/3DNow!Extenstion/HyperThreading

•Production/Capture AVI: Pentium 2 450 MHz ou AMD Athlon 500 MHz

•Profiles (MPEG-1) qualité VCD : Pentium 3 600 MHz ou AMD Athlon 700 MHz

•Profiles (MPEG-2) qualité DVD: Pentium 3 600 MHz ou AMD Athlon 700 MHz

•Profiles haute qualité MPEG-4 et WMV, QuickTime, RealVideo Profiles: Pentium4 2.4 GHz

ou AMD Athlon XP 2400+

•Profiles HD AVCHD et MPEG-2 HD: Pentium Core 2 Duo E6400 ou Athlon 64 X2 5000+

•Optimisé Intel Core i7

 

Carte graphique, pour le rendering optimisé d’effets vidéo:

•NVIDIA GeForce et GeForce Mobile

•NVIDIA Quadro et Quadro Mobile

•NVIDIA Tesla

•ATI Stream

 

Appareils de gravure:

•Un lecteur enregistrable de Disques Blu-ray est nécessaire pour graver des Disques Blu-ray

•Un graveur DVD (DVD+R/RW ou DVD-R/RW) est nécessaire pour graver des titres de film

DVD/AVCHD

•Un CD (CD-R/RW) est nécessaire pour graver des titres de film VCD/SVCD

 

Microphone:

•Un microphone est nécessaire pour l’enregistrement de voice-overs