Suite à la mort du « King of Pop », Sony et la société AEG, détentrice des droits des images des répétitions de la série de concerts que l’artiste devait interpréter à Londres, ont décidé de présenter un film « This Is It », regroupant une bonne partie des rushes de ces répétitions.
A grand renfort de coups marketing, les deux firmes ont annoncées la sortie en salle du film pour le 28 octobre, mais avec une exception de taille : « le film ne doit rester que 2 semaines » sur les écrans. Et la bande annonce d’en remettre un coup : « Un hommage époustouflant », « Pour deux semaines seulement » « Ouverture des réservations de places : le 27 Septembre ». Une annonce qui fait l’effet d’une bombe dans le cœur des fans, qui se précipitent du même coup sur les sites de réservations, pour obtenir le précieux sésame, qui ouvrira les portes des salles accueillant le film tant attendu. Le Buzz ainsi créé, les records commencent à tomber, avec déjà celui des pré-ventes, et les dollars commencent à résonner dans le portefeuille des producteurs.
Seulement voilà, Jeudi dernier, l’annonce est postée sur le site première.fr, le département presse de Sony confirme que suivant le succès du film, ce dernier restera plus longtemps à l’affiche. Etant donné les records de réservations, il parait donc évident que le film suivra une carrière normale sur les écrans et qu’il risque donc, à ce titre, de faire exploser les compteurs d’entrées, au détriment d’autres films planifiés depuis bien longtemps, et qui se retrouve face à ce mastodonte annoncé.
Mais l’onde de colère qui nous emplie, ne vient pas de sa date de sortie, ni même fondamentalement de sa sortie, mais plutôt du choix marketing des producteurs. En effet, depuis la mort du « King of Pop » et du réveil soudain des radios et autres médias, après des années d’amnésie, de l’existence de Michael Jackson à travers sa musique, les effets d’annonces se multiplient, et les fans sont constamment pris pour des dindons. « This Is it » en sera peut-être le chapitre final, avec cet annonce : « Deux semaines à l’écran », qui pousse les fans et les néophytes désireux de découvrir l’artiste dans ces derniers instant sur scène, à se ruer sur les réservations pour être sur de voir un film qui finalement aura la même durée de vie que les autres. Mais ce qui est encore plus alarmant dans tout cela, c’est que la machine à sous tourne à plein régime, et tout cela au dépend du spectateur, par exemple : Les détenteurs de carte d’abonnement, ne peuvent profiter de leur sésame, mais doivent payer plein tarif, puisque évènement planétaire. Et bien sur j’en passe et des meilleurs.
Alors, il est compréhensif que les producteurs aient besoin de renflouer leurs caisses, et cela étant dit le ventes de DVD devraient aisément suffirent à combler tout le monde, mais nous assistons ici, à un véritable hold-up sentimental de la part de ces financiers sans scrupules, qui n’hésitent pas à profiter du capital sympathie et de l’effet disparition de l’artiste, pour amener les fans à dépenser chaque fois un peu plus, quelqu'en soit le prix et quelque soit la méthode. Une méthode scandaleuse, qui semble ne jamais pouvoir freiner l’appétit de l’argent que suscite la disparition de cet artiste aussi génial que trouble. Un génie qui dans les dernières années de sa vie était plus relégué aux pages navrantes de la presse people, qu’à l’idolâtrie perpétuelle des grands magazines musicaux. La mort a cela de bon, que d’un coup les mémoires se réveillent. Seulement parfois l’avidité l’emporte sur le deuil et l’ensemble sombre dans un futur encore plus glauque que l’ombre du défunt.
Alors pour tous les fans, je tenais à faire part de mon sentiment sur les méthodes utilisées par les producteurs du film, tout en n’omettant pas d’honorer la mémoire de Michael Jackson.