Papo & Yo est un jeu uniquement disponible sur PlayStation®Network. Nous avons eu le plaisir d’y jouer quelques heures pour découvrir un jeu plein de charme développé par le studio canadien Minority.
Par Bruno Orrù
Le contexte en quelques mots
Dans Papo & Yo, le joueurs incarne Quico, un garçon d’Amérique du Sud, dont le meilleur ami s’appelle Monstre. Mais l’allure massive de Monstre ainsi que ses dents acérées ne peuvent cacher sa plus grande faiblesse : son incontrôlable addiction aux grenouilles venimeuses. Et c’est malheureusement un cercle vicieux. Dès qu’elles apparaissent, il les gobe et ce à chaque fois. Cette dépendance provoque des crises de rage, transformant ainsi son meilleur ami en une bête imprévisible. Malgré cela, Quico se sent étroitement lié à son ami. Mais c’est un ami qui parfois peut devenir dangereux…
La critique
Papo & Yo est un jeu différent… écartant toute violence et proposant un scénario intriguant ; le joueur ne découvre en effet qu’au fil des niveaux pourquoi son avatar est là et pourquoi un énigmatique enfant le guide… et c’est justement en suivant cet enfant que le joueur est confronté à des énigmes et, au bout d'un échaufement composé de quelques énigmes, rencontrer Monstre.
Le charme de ce jeu réside tout d'abord par une musique de fond qui sait être zen ou dynamique suivant les phases de jeu. L'esprit d'une musique latino / lounge permet de supporter et d'apprécier cet accompagnement musical sur les différents niveaux. Le charme réside également dans un savoureux mélange de jeu de plateforme (l’agilité demandée est relativement simple, même au fil des niveaux), jeu d’énigme (pas d’énigmes cérébrales tordues mais de la logique et de l’imagination) et un petit sentiment d’aventure dans le sens ou l’on ne sait qui on est, ou l’on va et ce qu’il va donc se passer.
Alors évidemment, en progressant les énigmes se densifient (attention, certains niveaux débouchent sur un temps de jeu allant de 10 à 30 minutes sans sauvegarde intermédiaire !) et demandent à notre esprit d’accentuer notre imaginaire pour comprendre ce qui est demandé et débusquer des indices. Surtout, la plupart du temps il faut observer l’espace autour de nous pour comprendre comment un enchainement de mouvements qui peuvent nous aider à surmonter un obstacle ou de trouver une sortie à une impasse. Seul repère viable, des traits ou courbes blanches vives qui apparaissent sur les murs et indiquent le chemin ou la nécessité de valider une action. Le mystère réside justement sur le comment arriver à ce point d’action… sachant que si vous êtes bloqués vous pouvez toutefois ouvrir des boîtes d'aide disponibles sur à peu près tous les niveaux. Les indices déployés vous permettent alors de comprendre ce qui doit être fait pour aboutir à la résolution de l'énigme.
Autre élément qui participe au charme de ce jeu, l’environnement proposé : le joueur évolue dans un monde à la fois réel (et plutôt bidonville que centre ville !) et surréaliste, notamment par le fait qu’on déclenche des actions extraordinaires. En cela, le jeu rappelle le film Dark city par le fait que certaines actions débouchent sur une modification, parfois radicale, de l'environnement... des maisons ou immeubles se déplaçent ou disparaissent pour laisser la place à un environnement différent... permettant de progresser dans le jeu.
Ce qui trouble un peu c’est la dédicace que vous lirez au début du jeu et de savoir que Vander Caballero, le chef de studio de Minority et auteur de Papo & Yo, s’est inspiré de ses propres expériences durant son enfance pour la réalisation de cette histoire. Hum… il semble que l’enfance de ce Monsieur n’ai pas toujours été festive.
Nous vous invitons toutefois si vous avez une PS3 de tenter l’expérience Papo & Yo, disponible sur le PlayStation®Network pour 14.99 €.
Pour plus d’information, visitez également le site
http://www.weareminority.com.