Futuroscope en 2016 : Quand la technologie se met au service du merveilleux



Le Futuroscope suit ses promesses tenue depuis quelques années maintenant de renouveler constamment son offre d’attractions. En 2016 apparaissent de nouveaux films et une nouvelle attraction pensée autour des principaux personnages de l’âge de glace. De quoi une fois de plus associer plaisir à découverte, sensations à émerveillement. Ou comment également respecter la règle interne des 3 F : Fun, Festif et Familial.

Par Bruno Orrù

Le Futuroscope est différent car non lié à une licence spécifique ou une thématique unique. Alors oui, c'est d'abord un lieu ou la science est omniprésente mais non pas pour compléter un cours mais bel et bien pour proposer des attractions en multi-dimensions. C'est pour cela que le parc suit un principe des 3 C . Cerveau, Cœur, Corps. Je vous propose de découvrir les grandes nouveautés 2016 et vous verrez que ce principe est totalement respecté en renouvelant des expériences audio-visuelles (Kinémax), du spectacle vivant (les mystères du Kube), des expositions ludiques (Futur-expo), sans oublier le spectacle de fin de journée qui en 2016 repose sur un partenariat avec le Cirque du soleil (La force aux étoiles).

 

Avant d'aborder un peu plus détail ces nouveautés, quelques éléments de contexte pour le parc du Futuroscope. On peut rappeler que le parc est situé à 10 minutes de Poitiers, à environ 1h30 par la route de la côte Atlantique (La rochelle), à 50 minutes de Tours, à 2h30 de Bordeaux et en départ de Paris prévoir 1h30 en TGV et un peu plus de 3h par la route !

 

Le Futuroscope est né il ya 29 ans. C'est en effet le 31 mai 1987 que René Monory fondait le premier parc d’attractions en France. Depuis, les gestionnaires du Futuroscope sont toujours partant pour proposer de nouvelles aventures et sensations. C’est peut-être pour cela que plus de 50 millions de personnes l’ont visité depuis sa création, faisant du Futuroscope le troisième parc de loisirs en France, derrière le parc Asterix (qui appartient comme le Futuroscope au groupe La compagnie des Alpes) et Disneyland Paris.

 

Dès le premier jour il a été pionnier pour des démonstrations technologiques. Un brin sérieux à ses débuts le parc est devenu au fil des a ans un espace de loisirs grand public qui balaye tous les âges et qui permet de découvrir, comprendre et apprécier le monde numérique de demain (lire notre présentation en suivant ce lien). Le double aspect ludique et pédagogique incite facilement les parents à y amener leurs enfants. Le Futuroscope est en effet un formidable laboratoire pour celui qui souhaite aller au-delà du simple cadre de son téléviseur, soit-il en haute définition. Le Futuroscope c’est en effet la règle de l’écran gigantesque, dont l’unité de mesure est parfois deux fois la superficie d’un court de tennis ou un immeuble de sept étages (voir la présentation du Kinémax). C’est également la règle de l’écran hémisphérique, la meilleure solution pour que l’œil humain soit « débordé » et que l’immersion dans l’image soit totale. Je ne détaille pas spécifiquement les nouveautés films de 2016 mais sachez qu'en 2D ou 3D les séances animalières sont toujours spectaculaires.



En 1997 est apparu le premier spectacle nocturne qui a de plus en plus attiré par sa qualité et ses aspects novateurs. Le spectacle en cuvée 2013 avec Nolwenn Leroy en star de Lady Ô est certainement de mon avis un aboutissement (voir le compte rendu en suivant ce lien).

Le pavillon de la Vienne qui a été la première attraction à sensation a depuis été complétée par d'autres dont les deux plus connues sont Arthur l'aventure 4D en 2010 (lire notre compte-rendu en suivant ce lien) et Danse avec les robots en 2013 (lire notre compte-rendu en suivant ce lien). En 2015 c'est la machine à remonter dans le temps des lapins crétin qui fait rire tout le monde et début 2016 ce sont les personnages de l'âge de glace qui sont en vedette pour une attraction qui décoiffe tant par l'aspect novateur des technologies que par un scénario exclusif (voir la présentation de cette attraction en suivant ce lien).

En 2016, ce sont 25 attractions qui sont à découvrir.

Dernier point à ne pas négliger, à la nuit tombée, des mappings et des œuvres d'art lumineuses prennent vie. Chacun des pavillons se transforme également en œuvre d'art et je vous invite à ne pas louper la boule qui coiffe l'Aréna qui scintille de manière tout à fait merveilleuse.

 

Kinémax

Le Kinémax est un pavillon qui a fait l'objet d'une rénovation importante initiée en 2015 pour proposer en ce début 2016 une première technologique mondiale.

Le Kinémax est une salle de 470 places qui dispose d'un écran de 600m2 ! C'est deux fois un cours de tennis ou comme si l'on juxtaposait 1000 téléviseurs de grande diagonale. Autant dire que quand vous être devant on se sent petit.

Du coup, pour que l'image soit de qualité sur une si grande surface le Futuroscope a fait appel à la société canadienne IMAX.  Pour 2016, la grande nouveauté est l'abandon d'une projection en pellicule argentique qui était en place depuis 28 ans. Ce bon vieux et gros projecteur de 80 Kg coutait cher à l'usage et en licences, sans compter que le public n'est plus du tout habitué à voir des griffures de pellicules à l'écran... et une griffure sur un écran de 600m2 cela se voit bien.

IMAX a donc installé une double projection numérique 4K. Les deux projecteurs sont accolés l'un à l'autre et produisent à eux deux une image de 8.800.000 pixels ! La diffusion de l'image s'effectue grâce à de multiples sources laser RVB intégrées dans la tête du projecteur. Ces projecteurs sont capables d'une très haute intensité lumineuse (deux fois la norme cinéma DCI)? une gamme de couleur élargie et fort taux de contraste. On retrouve en fait les caractéristiques des nouvelles normes grand public HDR et contour de couleurs BT.2020... applicable à un écran de 600m2 !

C'est intéressant de comprendre que le coût très important de cette nouvelle installation (1.5m€ HT) devrait être amortie en 5 ans par les effets de coûts d'entretien et de licences argentiques qui disparaissent. La projection numérique permet également d'avoir accès à plus de contenu.

Par ailleurs, le son est dorénavant diffusé via 12 canaux indépendants (c'est à dire capables de diffuser une information différente), complété par un canal de graves. Nous sommes donc dans une configuration 12.1 canaux. 4 enceintes sont derrière l'écran transonore microperforé, 4 sont au plafond, 2 à l'arrière de la salle et 2 sur les côtés... + le canal de graves. Au total ce sont 32 watts sonores qui sont en action soit l'équivalent de 672 de nos enceintes domestiques.

Nous avons eu la chance d'avoir une conférence de presse avec deux responsables de la société IMAX pour nous présenter en détail les contours techniques de cette nouvelle mise en place.


Dominique Hummel, le directeur du parc montre un bout de pellicule (1,20m) qui représente une seconde de film



Pour accompagner cette évolution technologique le Kinémax a également fait l'objet d'une revue architecturale et scénographique afin d'avoir un intérieur de type rocheux à l'image de cette forme extérieure atypique composée de 3000 plaques de verre miroitant sur une surface de 4.250m2. C'est clairement l'une des représentations les plus emblématiques du parc.

Le plus visible ce sont les parois intérieures de la salle qui ont été refaites, avec les superbes faisceaux lumineux qui les jalonnent (200 mètres linéaires de LED !). Attendez-vous à des évolutions de la scénographie lumineuse car chaque terminal lumineux est programmable indépendamment, permettant d'infinies combinaisons de rythmes, d'intensités et de couleurs.

Bien entendu l'habillage acoustique a également été repensé, notamment par l'installation de plus de 1500m2 de tissus acoustiques.

Mais le plus impressionnant c'est certainement cet écran de 80 tonnes qui se lève en fin de séance pour permettre aux visiteurs de sortir.





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