Test Cyberlink PowerDirector 18 : toujours simple et accessible mais de plus en plus pro



Je vous présente le logiciel de montage vidéo PowerDirector depuis quelques années maintenant. Cyberlink a su faire évoluer une solution pour gagner en vélocité, simplicité et efficacité d’usage. Le portefeuille des fonctionnalités s’est enrichi au grès des évolutions techniques ; création DVD/Blu-ray, 3D, 360, 4K… et les options de créativité ou de gestion des flux vidéo s’est considérablement étoffé, le tout pour un prix globalement inchangé.

 

PowerDirector 18 est l'une des solutions qui s'intègre dans la gamme Cyberlink Director series. Le logiciel de montage vidéo peut s'acquérir séparément ou se voir accompagner d'outils complémentaires ; ColorDirector8, AudioDirector10 et PhotoDirector11.



Je vous invite à (re)découvrir les différentes présentations sur DVDcritiques pour creuser ce potentiel en suivant ce lien.

En rappelant quand même quelques points forts que j’apprécie plus particulièrement :
  • La facilité de prise en main générale
  • Le double écran possible, la visualisation préalable des effets en double fenêtre
  • L’options de fichiers « hombre » pour un montage sans latence et ralentissement, notamment quand on travaille avec des sources multiples 4K.
  • La disponibilité de nombreux modèles de titres et d’effets spéciaux
  • Les effets masques qui apportent une dimension pro instantannée
  • Les effets de vitesse et notamment les possibilités d’accélération et ralentissement progressif
  • L’édition « multicam » vraiment puissante et modulaire
  • L’édition Surround 5.1
  • La production de menus DVD ou Blu-ray (même si perfectible)
  • Etc


 



Alors que se passe-t-il pour cette 18ème version pour mieux justifier son achat ou une bascule en mise à jour ? Et bien pas grand-chose de révolutionnaire comme l’année dernière ; surtout des améliorations sur des modules existants, notamment pour la gestion de projets ou de la création. En fait ce sont surtout des outils à destination des semi-pro ou pro qui se renforcent. C’est évidemment une bonne nouvelle si vous êtes ce type de personnes. Si vous êtes un « simple » amateur, la version de base de PowerDirector doit certainement vous convenir.

 

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En fait l’une des évolutions les plus significatives depuis 2 ans se perçoit sur le mode de commercialisation. Cyberlink suit certains de ses concurrents pour favoriser non pas un achat de licence à vie (qui perdure bien évidemment) mais un droit d’usage sur une durée prédéterminée allant de 1 mois à 1 an. Un droit locatif qui a le mérite d’offrir un accès à l’ensemble des options, correspondant à la version Ultra, la plus chère à l’achat. Mais surtout, le droit locatif s’accompagne de l’accès aux modules AI transfert de style (la plus grosse valeur d’usage à plus de 100€ unitaire) permettant de transformer vos vidéos en illustrations animées. A savoir également que l’option locative inclut un espace de stockage gratuit de 100 Go sur CyberLinkCloud !

Le débat n’est pas nouveau, principalement initié par la démarche d’Adobe qui ne propose aujourd’hui que cette possibilité d’accéder à ses solutions photo / vidéo. On retrouve cette impulsion avec Microsoft et sa suite bureautique. Certes on peut y gagner un flux monétaire instantané mais sur la longueur le coût ne peut être amorti que par une utilisation régulière, en piochant dans les options qui peuvent justifier un tel engagement financier. Pour une suite bureautique on perçoit facilement les opportunités d’utilisation (et encore, tout dépend de votre profil d’activité) mais pour une suite multimédia c’est moins évident. S’il s’agit de monter les vacances d’été et les fêtes d’anniversaire il n’est pas peut-être pas opportun de s’engager dans un coût locatif. Bref, à vous de voir, ce qui est intéressant c’est le choix.



Ce que je peux vous dire c’est qu’en tant qu’abonné depuis 6 mois maintenant, les mises à jour sont fréquentes et diversifiées. Ainsi récemment des kits vacances, concert, diplômes, fêtes, musiques de fond…

 



La puissance est dans la création

Puisque les nouveautés ne sont pas légion, je m’attarde en quelques lignes sur l’immense champ de possibilités qu’offre le logiciel dans ses sous-menus ou options de personnalisation des effets, des titres, des mouvements, des transitions… sans parler des possibilités de création de fond fixe ou animés, d’objets à intégrer ou superposer, de formes à colorier ou encore de masques totalement personnalisables dans leur forme et leur mouvement. PowerDirector offre quasiment sur tous ses modules ou options des options de création ou personnalisation qui permettent d’aller très loin à partir du moment où l’on arrive à se projeter dans le résultat attendu ; il est vrai qu’il faut alors de la patience et sans doute un peu de talent quand il s’agit de dessiner. Mon conseil est donc de ne pas hésiter à vous concentrer sur une option qui vous tente pour aller plus loin et de prendre le temps d’y travailler. La gestion des mouvements ou des masques sont 2 parfaits exemples de résultats à l’apparence professionnelle qui ne sont pas si compliqué que cela à prendre en main à partir du moment où l’on a compris le large potentiel du logiciel.

A ce propos, l’un des moyens les plus simple de jauger du potentiel de création est d’aller sur la plateforme DirectZone que Cyberlink a mise en place, permettant aux utilisateurs du logiciel de partager leurs créations. Non seulement on peut intégrer leurs travaux mais c’est aussi un excellent moyen d’observer ou décortiquer les résultats proposés. Ainsi pour les effets de couleurs, chaque travail est accompagné du descriptif complet des réglages. Et pour avoir de l’aide il n’est pas compliqué de contacter celui qui présente un travail qui vous intrigue ou vous intéresse !

Les nouveautés de la version 2018
Comme je vous le disais en introduction les nouveautés sont plutôt à destination de professionnels, ou du moins d’amateurs bien éclairés. D’ailleurs, quand on épluche les communiqués de Cyberlink on voit qu’ils ciblent particulièrement cette année des bloggeurs vidéo, les YouTubers, notamment ceux qui proposent des tutoriels vidéo.

Voici les nouveautés, découpé en objectifs dans cette idée que je vous partage que la puissance est dans la création.

 

Outils d’édition de précision
  • Concepteur de Forme : Appliquez des formes vectorielles personnalisables à vos vidéos, avec contrôles d'ajustement.
  • Montage de Vidéo carré 1:1 : Produisez facilement du contenu adapté aux réseaux sociaux. Avec le montage de vidéos carrée (1:1)
  • Projets imbriqués en PiP :  Réutilisez des fichiers dans vos nouveaux projets. Intégrez-les dans des scènes grâce au contrôle d'images clés pour les redimensionner, incliner, faire pivoter et même pour définir l’opacité. Une option très intéressante quand vous souhaitez faire du multi fenêtrage dynamique, avec une maîtrise appuyée.





Flux de travail intuitif
  • Prévisualisation de vidéo 4K : Prévisualisez vos projets en qualité 4K sachant que la fluidité de cette prévisualisation est dépendante de la puissance processeur et de votre carte graphique. Nous pouvons donc saluer cette possibilité mais en production réaliste c’est plutôt du 720p ou 1080p qu’il est préférable de paramétrer.
  • Ligne de scénario réversible : Basculez l'ordre des pistes de votre ligne de scénario de haut en bas ou de bas en haut selon votre flux de travail. Une nouvelle fonctionnalité qui nous permet de se souvenir ô combien nous avons pu être dans le désarroi parfois en s’apercevant que l’ordre retenu au départ n’était plus pertinent. Plutôt que de gérer cela manuellement avec un risque d’erreur non négligeable, il est maintenant possible de le faire d’un simple clic. Attention, cependant, tout effet de superposition vidéo peut devenir caduc !
  • Aperçu audio en temps réel : Écoutez l'audio en faisant glisser la tête de lecture dans un projet afin de trouver rapidement la scène dont vous avez besoin. C’est tout bête mais cela n’était pas autorisé auparavant, pour avoir l’audio il fallait lancer la lecture de la séquence. Utile donc pour ajuster une coupure de séquence ou amorcer un effet.
  • Support de Format professionnel (10bit) et caméra : Là aussi nous sommes dans une offre qui doit intéresser ceux qui utilisent des équipements professionnels. Dans être une solution purement pro, PowerDirector on le voit tente de séduire de plus en plus ceux qui ont des besoins au-delà de l’amateur. Il est donc désormais possible d’importer et de monter des séquences vidéo d'appareils photo professionnels compatible avec la vidéo HEVC 10 bits HDR10 & HLG, ProRés 10 bits 4: 2: 2, XAVC 8 bits 4: 2: 0 et MXF AVC 8 bits 4: 2: 0


 

Des améliorations sont également proposées, principalement dans une notion d’édition en mode professionnel

 
  • Graphiques et titres animés : Combinez des éléments graphiques animés avec les titres de vos vidéos pour les rendre plus élégants et modernes. Les améliorations ici ne sont pas tant dans le potentiel, déjà disponible pour les plus créatifs, mais dans la proposition de modèles animés. Cela permet comme j’ai pu le tester, de s’appuyer sur un des modèles proposés pour l’adapter à un besoin spécifique. En point d’attention, tout n’est pas ajustable puisque nous sommes dans une animation préétablie.
  • Suivi de mouvement avancé : Avec un contrôle granulaire image par image du suivi de mouvement, obtenez 100% de précision dans vos clips vidéo. Et c’est vrai que le moteur a été amélioré, en tout cas selon les quelques tests que j’ai pu réaliser sur cette dernière version.



  • Édition de clé chromatique : Utilisez vos clips filmés sur fond vert et réaliser un montage utilisant un moteur amélioré de clé chromatique et un échantillonnage de couleurs multiples (non testé).
  • Performances CPU et GPU accrues : Cyberlink nous le promet à chaque version, sa solution est encore plus véloce et propose ainsi de meilleures performances par un multithreading amélioré avec les processeurs de 8 cœurs et plus (non testé).


 

 

ColorDirector : le compagnon naturel de PowerDirector

ColorDirector est l’une des solutions disponibles dans Director Suite, que vous pouvez également acquérir séparément (129€).

ColorDirector permet d'appliquer aux vidéos une correction des couleurs de type Lightroom, en produisant des transitions plus poussées que celles disponibles dans PowerDirector. Le point fort c’est que l’intégration transparente au flux de travail de montage vidéo de PowerDirector fait de ColorDirector un compagnon naturel. La qualité de travail est supérieure, notamment pour les points suivants :

 

Correspondance des couleurs : un module puissant pour normalisez la couleur à travers différents clips en un seul clic pour harmoniser l'aspect de votre projet. Disponible dans PowerDirector cependant, avec une pertinence équivalente. Attention, selon les écarts natifs vous ne pouvez pas vous attendre à des miracles complets, notamment comme j’ai pu l’observer quand les écarts de lumières sont trop importants. L’équilibre des couleurs peut alors générer trop de bruit pour la séquence la plus sombre.

Ton fractionné à 3 canaux : Contrôler et régler les tons clairs, les tons moyens et les ombres afin de donner à vos scènes un aspect distinctif. Force et de constater que ce module fonctionne bien mieux que celui natif dans PowerDirector. Surtout les points de contrôles sont ici plus détaillés en mode manuel.

Touche colorée : Transformez vos vidéos en noir et blanc tout en conservant les parties sélectionnées du clip en couleur (non testé).

Décalage de couleur : Utilisez le curseur dans la palette des couleurs pour modifier complètement la couleur des objets de vos clips. Et cela fonctionne très bien à partir du moment où la source ne comporte pas trop de couleurs disparates. Mais si votre sujet, personne ou objet est de couleur uniforme ou presque les résultats sont bluffant.

Remplacement de couleur via images clés : Remappez les couleurs (teinte, saturation et luminosité) de tout objet avec un contrôle précis des images clés. Une option intéressante dans certains cas ; prenez en compte que nous sommes ici dans une action qui peut prendre énormément de temps selon la longueur de la séquence à retraiter et le nombre d’images clefs que vous devrez positionner.

En conclusion

PowerDirector est l’une des solutions les plus accessibles dans son maniement, à mon sens plus simple qu’un Vegas de Sony ou Premiere d’Adobe. La richesse fonctionnelle est profonde, avec ses nombreuses opportunités de personnaliser des effets existants, sans compter les possibilités de création ou d’intégration des créations d’autres utilisateurs via la plateforme DirectZone.

 

 

Versions & Prix

Abonnement à Director Suite 365  1 mois: 29,99€, 12 mois: 129,99€

Inclut PowerDirector 18, PhotoDirector 11, ColorDirector 8, AudioDirector 10 et l’accès illimité aux plugins, effets et packs de contenu premium de CyberLink plus 100 Go de stockage sur le Cloud CyberLink.

 

Abonnement à PowerDirector 365 : 1 mois: 19,99€, 12 mois: 69,99€

Inclut PowerDirector 18 et l’accès illimité aux plugins, effets et packs de contenu premium de CyberLink plus 50 Go de stockage sur le Cloud CyberLink.

 

Abonnement à PhotoDirector 365 : 1 mois: 14.99€, 12 mois: 54.99€

Inclut PhotoDirector 11 et un accès illimité aux effets photo premium de CyberLink, notamment les packs AI de transfert de styles plus un stockage de 50 Go sur le Cloud de CyberLink.

 

Licences Perpétuelles
  • PowerDirector 18 Ultimate (129,99€)
  • PowerDirector 18 Ultra (99,99€)
  • PhotoDirector 11 Ultra (99,99€)
  • ColorDirector 8 (129,99€)
  • AudioDirector 10 (129,99€)
  • PowerDirector 18 & PhotoDirector 11 (139,99€)


 

Disponibilité

Les logiciels mentionnés dans ce document sont disponibles dans la boutique en ligne de CyberLink  et dans les points de vente sélectionnés dans le monde entier dans les langues suivantes : français, anglais, allemand, italien, espagnol, néerlandais, chinois (simplifié et traditionnel), japonais et coréen.